En compétition au FFM: The Red Robin : Fête de famille
Cinéma

En compétition au FFM: The Red Robin : Fête de famille

Ce week-end, le réalisateur Michael Z. Weschler présente The Red Robin en compétition au 37e FFM.

Une seringue plongeant vers le sol lors d’un plan au ralenti. Une silhouette floue dévoilant le visage d’un vieil homme au regard à la fois inquiet et désemparé. Dès les toutes premières images de The Red Robin, on saisit fort bien que le long métrage écrit et réalisé par Michael Z. Wechsler prendra une tournure sombre et dramatique.

Nathaniel Shellner (Judd Hirsch), un éminenent psychiatre ayant notamment obtenu un prix Nobel pour avoir traité de nombreux orphelins ayant échappés à diverses guerres, est gravement malade. Souffrant d’un cancer des poumons, l’homme et sa conjointe rassemblent alors tous leurs enfants à l’occasion de ce qui sera sans doute le dernier anniversaire de Shellner.

L’aîné (Jospeh Lyle Taylor), unique enfant biologique du couple, ainsi que leurs trois enfants adoptifs dont Tommy (Ryan O’Nan), se retrouvent à la demeure familiale. Puisqu’il risque de ne plus avoir d’autres occasions de le faire, Tommy, écrivain psychologiquement instable donnant dans le roman d’épouvante, choisit de confronter son père, convaincu que ce dernier s’est servi d’eux enfants lors d’épouvantables expériences scientifiques.

Bien qu’avec la mise en situation il soit posssible d’établir certains parallèles avec Festen (la réunion familiale durant un anniversaire, une confrontation provoqué par un des fils, des secrets bien enfouis refaisant surface), The Red Robin emprunte une voie toute autre. En effet, Wechsler confère plutôt à ce huis clos qui n’aurait pu être qu’un drame familial, de forts accents de thriller psychologique, empruntant même ça et là quelques codes provenant du cinéma d’horreur.

Privilégiant un traitement sobre et relativement classique (chaque scène familiale est enrecoupée d’images hivernales extérieures), les airs de téléfilm qu’on dénote par endroit dans ce The Red Robin trahissent le modeste budget de production. Sans aller jusqu’à affirmer que la direction artistique paraît démodée, le style de l’oeuvre possède néanmoins un cachet légèrement vieillot. Impression d’ailleurs renforcée par une mise en scène où la théâtralité se fait trop sentir, en particulier lors du premier acte.

En dépit de ses défauts et de performances correctes mais inégales, le scénario imaginé par Weschsler est suffisament habile pour captiver et susciter l’intérêt jusqu’à la toute fin. En fait, une fois les enjeux bien définis, The Red Robin devient, malgré certains revirements plus difficiles à accepter, un suspense étonnament intrigant.

Au Théâtre Maisonneuve, le 24 août à 21h30.Au Cinéma Impérial, le 25 août, à 19h.