Hélène Blanchet & Caroline Masse : Montréal, métropole culturelle
Au sein de l’administration montréalaise – élus et fonctionnaires confondus – cette affirmation constitue non seulement un véritable mantra, un idéal à atteindre, mais également un projet qui se construit brique par brique depuis plusieurs années. À l’heure où le cynisme ambiant à l’égard de l’administration municipale atteint son paroxysme, nous tenons à souligner le leadership et la détermination de tout l’appareil administratif dans la réalisation de cet ambitieux projet, et ce, malgré d’innombrables embûches et des ressources limitées. Mais beaucoup reste à faire, nous en convenons.
Montréal a certes besoin d’être bien «gérée», mais la «saine gestion» devrait être une évidence et non pas l’élément phare d’un programme électoral. Nous souhaitons ardemment que la prochaine administration «rêve» aussi Montréal et qu’elle privilégie tout autant, voire davantage, la culture à titre de vecteur essentiel de son développement.
Plus particulièrement, nous souhaitons que le 7e art soit reconnu en tant que tel et fasse partie intégrante des plans de Montréal, métropole culturelle. Jusqu’à maintenant, le cinéma a fait figure de parent pauvre dans le développement montréalais, probablement parce qu’il est naturellement associé à une industrie plutôt qu’à un art. À titre de plus grand diffuseur de cinéma d’auteur, particulièrement d’œuvres québécoises, Excentris a grand besoin d’être reconnu et soutenu dans son travail, et ce, malgré sa localisation à quelques mètres en dehors du périmètre défini du Quartier des spectacles. Rappelons que les institutions culturelles implantées dans ce périmètre remportent la plus grande part des investissements montréalais en culture.
Hélène Blanchet, directrice générale
Caroline Masse, directrice artistique
Cinéma Excentris