Pierre Corbeil : Montréal, métropole des festivals
La nouvelle administration montréalaise devrait poser un regard neuf sur la problématique et l’avenir des festivals montréalais de films en se basant notamment sur une évaluation des réelles performances des événements et de leur capacité à se développer, non seulement localement, mais sur le plan international. Est-ce encore possible, pour un festival de films, de faire rayonner Montréal sur la scène internationale, malgré l’hégémonie du Festival international du film de Toronto? La ville de Montréal est choyée d’être l’hôte de plusieurs festivals de films de grande qualité, et leur nombre n’est pas un problème en soi. Il y a un nombre élevé de festivals de films à Toronto; et ceci ne nuit aucunement au TIFF.
Nous croyons à la pertinence de tous les grands festivals montréalais de films et soutenons l’idée d’une collaboration entre festivals et événements. Montréal doit prendre acte des forces en présence et soutenir de façon proportionnelle les festivals qui réussissent à attirer les cinéphiles, l’industrie et les médias d’ici et d’ailleurs. Le plus important facteur de changement doit venir d’un regard lucide quant à ce qu’il est réellement possible de réaliser à Montréal. Le festival Fantasia est reconnu comme un événement phare de sa catégorie en Amérique du Nord et possède le potentiel de devenir rapidement le plus grand festival de films de genre du monde. Ceci est possible, mais ne sera réalisable que si nous pouvons compter sur le réel soutien des acteurs clés de notre milieu et de celui de notre ville en particulier.
Pierre Corbeil
Président et fondateur du Festival international de films Fantasia