La fille de nulle part : Le vieil homme et la mort
Après que celle-ci eut été sauvagement battue par son petit ami, un professeur à la retraite (Jean-Claude Brisseau, colossal et maladroit) recueille une mystérieuse jeune femme (Virginie Legeay, tour à tour sulfureuse et éthérée) dans l’appartement où il vit seul depuis le décès de sa femme, survenu 29 ans auparavant. Bientôt, tous deux sont témoins de phénomènes paranormaux. Serait-ce le fantôme de la défunte ou le spectre de la mort? Et si cette jeune femme se révélait la réincarnation de la chère disparue? Récipiendaire du Léopold d’Or à Locarno en 2012, ce long métrage du réalisateur de Noce blanche se tient en fragile équilibre entre le thriller, le surréalisme, l’onirisme et le film d’épouvante. De facture modeste, cette bavarde rencontre entre deux êtres que tout sépare fascine par son oppressant climat d’étrangeté qui y règne dès l’entrée en scène du personnage féminin, son imagerie empruntant aux tableaux romantiques et gothiques, de même que par ses effroyables effets sonores concoctés par Brisseau, qui signe aussi la musique originale. En résulte une fable métaphysique et mélancolique sur le deuil, la vieillesse et la mort.
Le vendredi 4 octobre, à 19h30, au Centre Phi.