Au Saguenay : Regard sur le court métrage: Jour 3 – Les choix difficiles, Robinson et la tempête
Cinéma

Au Saguenay : Regard sur le court métrage: Jour 3 – Les choix difficiles, Robinson et la tempête

Chaque année, c’est le vendredi de Regard que les choses comment à se corser: l’offre de courts métrages augmente et plusieurs programmes sont présentés en simultané, à Chicoutimi ou à Jonquière. Hier, cinq blocs de films étaient proposés, sans compter plusieurs activités du Marché du court (un volet professionnel rempli de rencontres et d’invités spéciaux), une performance en arts médiatiques (Amanda Dawn Christie), une rétrospective Denys Desjardins, et plus encore.

Voici quelques moments marquants du jour, ce qu’on a eu la chance d’attraper et ce qui continuera de nous habiter bien après la 18e édition de Regard:

– Saña, un superbe documentaire signé Marcos Pimentel qui accompagne un enfant vivant isolé du monde, dans le nord-est de l’état de Maranhão au Brésil. Fascinant, le petit blond – trop blond pour le soleil qui plombe avec intensité sur ce pays de dunes presque lunaire – nous entraîne dans son quotidien composé de jeux solitaires, de tempêtes de sable, de bateaux de pêche et de baignade. Un court métrage très poétique qui s’installe tranquillement pour ne plus nous quitter.

– Little secret, une fiction inspirée de faits vécus, dans laquelle le cinéaste tchèque Martin Krejci parvient à aborder la problématique de la haine raciale à travers un drame intime: celui d’un adolescent dont le mensonge fait boule de neige. Une petite perle narrative qui frappe fort et dont le sujet est très ancré dans l’actualité.

– Côté québécois, La coupe de Geneviève Dulude-De Celles et Éclat du jour d’Ian Lagarde, deux films qui parviennent en peu de temps à faire ressentir, chacun à sa manière, des émotions profondes sans pour autant prendre le spectateur par la main. Les deux nous plongent dans l’univers de l’enfance – avec tendresse et mélancolie, dans le cas du premier, ou avec une puissance et une violence insoupçonnée, pour ce qui est du second. En compétition nationale, ces deux fictions dévoilent l’ampleur du talent de deux étoiles montantes du cinéma québécois.

– L’ovation réservée à Claude Robinson, qui a introduit le programme 5 de courts métrages vendredi soir à la salle François-Brassard du Cégep de Jonquière – une soirée qui affichait encore une fois complet. Membre du jury de Regard, le sympathique créateur y est allé de plusieurs jeux de mots entourant la poursuite qui l’a rendu très célèbre et on a senti, pendant quelques minutes, tout l’amour que le public lui portait. Très touchant.

– La tempête de neige qui a, pour nous, transformé le trajet Jonquière-Chicoutimi en intense course à obstacles hivernale. Bon, on n’aime pas beaucoup les tempêtes en mars, mais au Saguenay, c’est différent (mettons!). Et en arrivant enfin au Cabaret de l’Hôtel Chicoutimi, pour la «Soirée des dames» avec le DJ Don Mescal organisée par le festival, c’est un peu comme si on avait survécu à une odyssée pas banale du tout.

Regard se poursuit jusqu’au 16 mars: encore deux journées bien remplies de courts métrages! Les gagnants de la compétition seront annoncés dès dimanche midi.

 

Regard sur le court métrage au Saguenay

Du 12 au 16 mars

regardsurlecourt.com