Été 2014 : Films québécois de l’été: Lieux d’ici et d’ailleurs
Cet été, le cinéma québécois fait dans l’humour, bien sûr, mais passe aussi par le road movie initiatique et promet quelques découvertes.
Le réalisateur Charles-Olivier Michaud (Snow and Ashes, Sur le rythme) dévoilera son long métrage Exil. Récit d’un road movie initiatique, Exil nous plonge dans l’univers de Samuel (Francis Cleophat), jeune garçon haïtien qui menait, jusqu’à l’enlèvement de son père journaliste, une vie paisible. Il est alors obligé de fuir, d’abord à la campagne puis en embarquant dans un difficile voyage clandestin vers les États-Unis. De Miami à New York en passant par Montréal, les rencontres se succèdent et Samuel s’accroche à l’espoir de retrouver sa mère qu’il n’a jamais connue. Exil compte sur une réalisation caméra à l’épaule et une superbe direction photo, signée Jean-François Lord. Tourné en République Dominicaine, à New York et à Montréal, Exil met en vedette plusieurs acteurs québécois, canadiens et haïtiens de talent, dont Francis Cleophat, Julie Le Breton, Mireille Metellus, Paul Doucet, Tcheguevara Saint Jean, Lina Roessler et Stephen McHattie. En salle le 27 juin.
Émile Gaudreault (Le sens de l’humour, De père en flic) présentera son nouveau long métrage Le vrai du faux, au début des vacances d’été. On y retrouvera Stéphane Rousseau, Mathieu Quesnel et Julie Le Breton dans une histoire où deux hommes tentent de tourner un film dans un «trou» et de faire «pareil comme un film américain, mais avec des Québécois dedans». Comédie basée sur un scénario de Gaudreault et de Pierre-Michel Tremblay, le film prendra l’affiche le 9 juillet prochain. Si l’on se fie aux dernières réalisations de Gaudreault, le public devrait être au rendez-vous.
Rock Demers présente le 24e Conte pour tous, La gang des hors-la-loi, réalisé par Jean Beaudry (Pas de répit pour Mélanie et Tirelire, Combines & Cie). On mélange une région éloignée abandonnée par ses administrateurs (Valérie Blais) qui favorisent les grandes compagnies plutôt que le bien-être de ses habitants, des enfants – joués par de charmants jeunes acteurs dont André Kasper – qui tentent de trouver un terrain de jeux pour jouer au sport estival par excellence, le baseball, un vieux bonhomme grincheux et alcoolique qui cache un sombre secret (Guy Thauvette), une maman inquiète et aimante (Marie-Jo Thério), Gildor Roy, des paysages à couper le souffle, et on obtient un nouveau Conte pour tous qui saura plaire à une nouvelle génération de cinéphiles. En salle le 25 juillet.
De son côté, Ricardo Trogi (1981, Horloge biologique, Québec-Montréal) poursuit son retour dans son propre passé avec 1987, où on retrouve celui qui l’interprétait dans 1981, Jean-Carl Boucher, maintenant à la fin de l’adolescence. Trogi le pose en 1987, alors que lui-même avait 17 ans et finissait son secondaire et, pendant tout un été, a fait les 400 coups avec ses potes. Ricardo, à cet âge, avait un emploi du temps assez chargé: perdre sa virginité, essayer d’entrer dans les bars, avoir un char et passer du temps avec ses amis. Pour amasser de l’argent rapidement, Trogi décidera de faire un détour par le milieu du crime, ce qui ne fait pas le bonheur de son père, d’origine italienne. Tourné entre Québec (où Trogi a grandi, à Sainte-Foy) et la banlieue de Montréal (pour économiser lors du tournage et acheter les droits de chansons populaires de l’époque), 1987 sortira en salle le 8 août.