Regard sur le court métrage au Saguenay : Les courts du jour: La Nouvelle-Zélande à l'honneur
Regard sur le court métrage au Saguenay 2015

Regard sur le court métrage au Saguenay : Les courts du jour: La Nouvelle-Zélande à l’honneur

Le festival Regard est excellent pour attraper les courts métrages québécois qu’on n’a pas eu l’occasion de voir durant les autres événements l’année précédente. C’est également une bonne façon de découvrir des premières : certains courts faits ici qui feront jaser durant les mois à venir. Mais ce qui distingue le festival de Chicoutimi est aussi son intéressante offre hors-Québec. Il propose un volet compétitif international, sans oublier des séances où il donne carte blanche à des programmateurs de festivals étrangers. 

Aujourd’hui, la Nouvelle-Zélande était à l’honneur, dans le cadre d’un programme spécial présenté par le festival Show Me Shorts à la salle Murdock. Tout juste après une introduction fort originale, durant laquelle la directrice de l’événement, Gina Dellabarca, a même offert un chant autochtone, cinq courts métrages de fiction et deux animations ont été projetés devant une salle comble.

Parmi ce bloc de films de grande qualité, on retiendra surtout l’excellent Dive, du jeune réalisateur Matthew Saville. À la fois très sombre et bouleversante, cette tragicomédie met en scène un homme qui se trouve dans une situation surréaliste après avoir tenté de se pendre. Mettant en image des sensations abstraites, mais sans jamais verser dans le mélodrame, le cinéaste parvient à nous entraîner profondément dans un univers fascinant en quelque treize minutes. 

In the rubbish tin, de Riwia Brown
In the rubbish tin, de Riwia Brown

Une autre grande découverte du programme était la très courte animation douce-amère In The Rubbish Tin, qui illustre un enfant abandonné le jour de son anniversaire. Première réalisation de la scénariste et dramaturge Riwia Brown, le film faussement naïf suggère la souffrance et la négligence dont il est victime sans jamais les nommer, montrant plutôt les pensées et réflexes de l’enfant blessé. C’est l’économie et l’absence d’explications qui rendent ce petit film hyperpuissant.

Le programme néo-zélandais ne profitera pas de seconde présentation au festival, mais une autre séance internationale se tiendra demain: « Panorama : Courts du brésil », à l’UQAC, 15h. Ce sera l’occasion idéale pour découvrir des courts qui ne seront probablement jamais rediffusés au Québec.

http://regardsurlecourt.com/