La programmation complète du festival Vues d'Afrique
Cinéma

La programmation complète du festival Vues d’Afrique

Le plus important festival de cinéma africain hors d’Afrique a dévoilé à la Cinémathèque québécoise l’essence des œuvres cinématographiques constituant sa 32e édition, qui aura lieu du 17 au 24 avril 2016.

Cette année l’événement se déroule en un lieu unique, au cœur de la Cinémathèque québécoise, ses deux salles de projection, sa salle Norman McLaren transformé en Quartier général Baobar du Festival et le Foyer Luce-Guilbeault.

La soirée d’ouverture, dimanche le 17 avril 2016 mettra en lumière le film Les Frontières du Ciel du réalisateur Farès Naanaa, projeté en première nord-américaine. Un récit touchant, humain, autour de deux protagonistes, Sami et Sara. Une histoire puissante sur la force humaine, la soif de vivre.

Le Festival international de cinéma Vues d’Afrique fait le pari de puiser dans le meilleur cru de l’industrie du 7e art du continent africain et de la diaspora caribéenne. Une trentaine de ses réalisateurs et cinéastes seront sur place afin d’enrichir leur expérience lors d’occasions d’échanges avec le public et les médias.

Parmi les rendez-vous incontournables, la soirée du 18 avril dédiée au phénomène « Nollywood », la seconde plus grande industrie du film basée au Nigéria, après Bollywood, et avant même Hollywood. En primeur au pays, la NollywoodWeek Paris s’est jointe à Vues d’Afrique autour de trois longs-métrages empreints de sa vitalité : Thy Will be Done, Flower Girl et Gone too far.

Gone too far, de Destiny Ekaragha
Gone too far, de Destiny Ekaragha

Et en complément à ce programme exclusif, le documentaire Gangbé! d’Arnaut Robert trace un itinéraire musical du Bénin à la capitale nigériane, le mardi 19 avril. Le 32e festival réserve une place de choix aux films à caractère musical, et à teneur politique. Le réalisateur Jessy Nottola retrace à travers le documentaire Racines, le pèlerinage en sol jamaïcain de Tiken Jah Fakoly en 2015, lors de l’enregistrement de son récent album. Avec Québégalais de Sylvain Elfassy, focus sur l’artiste sénégalais Karim Diouf, collaborateur du groupe Les Colocs. Du piment sur les lèvres de Laurène Lepeytre aborde tout en mélodie le combat de jeunes étudiants camerounais dans la politique de leur pays. La réalisatrice réunionnaise Anaïs Charles-Dominique présente quant à elle avec Maloya, j’écris ton nom l’histoire de ce courant musical puissant synonyme de résistance.

Le thème des conflits identitaires se déploiera, entre autre, autour de deux films d’Algérie, le long-métrage de fiction Madame Courage de Merzak Allouache, sur les déboires d’un jeune laissé-pour-compte et Fi rassi rond-point (Dans ma tête un rond-point), une incursion directe dans le plus grand abattoir du pays, primé à l’international. La radicalisation, l’immigration et le sort des réfugiés traversera aussi la programmation. Le documentaire choc Salafistes de François Margolin et Lemine Ould Salem, est une incursion à la rencontre de ces adeptes d’une doctrine rigoriste héritée des prétendus enseignements de Mahomet, condamnant aveuglément femmes et hommes en Afrique sub-saharienne. Des œuvres imprégnées des mœurs de diverses sociétés, des droits de la personne et de la femme dont celle du Maroc (En dehors de la ville), du Tchad (Entre 4 murs) ou des films inusités tels que Kolwezi on Air sur le sort et la prolifération de petites radio télévisions locales en République Démocratique du Congo et La Forêt sacrée, sur l’excision d’une enfant de huit ans en Côte d’Ivoire sont autant de récits sur le destin d’hommes et de femmes au courage sans borne.

Madame Courage, de Merzak Allouache
Madame Courage, de Merzak Allouache

Pour ce qui est de la section canadienne Regards d’ici de cette édition, Vues d’Afrique présente un programme riche en documentaires, dont la première mondiale de Un film avec toi… portant sur Madame Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie et ex gouverneure générale du Canada, un film personnel réalisé par Jean-Daniel Lafond. Que ce soit par la présentation de cheminement personnel comme dans Ma vie jusqu’ici qui nous permet de voir évoluer une jeune haïtienne adoptée par des canadiens ou que ce soit par des documentaires sur ce que l’on nomme le développement durable avec Djoliba environnement, Et Maintenant nos terres et Beau temps, mauvais temps, les cinéastes canadiens portant leur regard sur l’Afrique et les pays créoles représentent tout aussi un désir de mobilité, de découvertes, de revendication sociale et identitaire, ainsi que leur volonté de rencontrer et d’échanger avec l’autre, les autres.

Les projections auront lieu à la Cinémathèque québécoise. La vente de billets pour l’ensemble des projections se fait sur le site www.vuesdafrique.org ainsi qu’à la billetterie de la Cinémathèque québécoise.

Vues d’Afrique propose des projections à Québec, au Musée de la civilisation, du 20 au 23 avril, et à Ottawa du 20 au 22 avril, à La Nouvelle Scène.