Les films québécois qui ont marqué l’année 2019
L’année qui se termine fut faste pour notre septième art national. Avant que les festivités entourant la nouvelle décennie prennent toute la place, voici les 10 longs métrages québécois qui ont brillé cette année.
À chaque fois, les choix sont déchirants. L’envie était grande d’inclure un des deux efforts de Denis Côté (Répertoire des villes disparues, Wilcox), l’hilarant Les fleurs oubliées d’André Forcier, l’unique Impetus de Jennifer Alleyn, le somptueux Ville Neuve de Félix Dufour-Laperrière ou le singulier Les sept dernières paroles. Mais il a fallu se limiter à dix titres, parmi lesquels se retrouvent…
Antigone
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Sélection du Canada aux Oscars, cette étonnante relecture du mythe de Sophocle par l’ultra douée Sophie Deraspe (Les signes vitaux) convoque l’intime et le politique, devenant un héroïque acte de résistance et de solidarité. L’incandescente comédienne Nahéma Ricci ira loin.
La grande noirceur
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Pourquoi attendre l’aide des institutions pour faire de grandes choses? Maxime Giroux (Félix et Meira) est parti tourner dans les grands espaces américains cet éblouissant et dérangeant opus qui en dit long sur la civilisation d’hier et d’aujourd’hui. Un tour de force visuel et sonore pour ce qui représente peut-être notre There Will Be Blood.
Une colonie
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Parmi la horde de récits d’apprentissage québécois qui ont déferlé sur les écrans, le premier long métrage de fiction de Geneviève Dulude-De Celles sort du lot par la lucidité de son regard et sa délicatesse infinie. La fabuleuse Émilie Bierre (la petite fille de l’inoubliable Catimini!) a d’ailleurs remporté le prix de la Révélation de l’année au Gala Québec Cinéma.
Menteur
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Champion incontestable du box-office québécois, la dernière comédie d’Émile Gaudreault (De père en flic) rappelle le génie comique de Louis-José Houde, parfait en menteur invétéré et en frère jumeau d’Antoine Bertrand. Le scénario inventif et ses nombreux personnages délirants demeurent évidemment des valeurs ajoutées.
La femme de mon frère
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On peut remporter un prix à Cannes et avoir du succès aux guichets. Parlez-en à Monia Chokri qui en a séduit plus d’un avec cette généreuse comédie filiale, éclatée dans sa forme et douce-amère dans son fond. Anne-Élisabeth Bossé s’amuse beaucoup en alter ego de la réalisatrice.
Soleils noirs
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Les documentaires fascinants ont été nombreux cette année (pensons à 20-22 Omega et Premières armes). Le plus nécessaire est sans doute celui en noir et blanc de Julien Eli qui explore le côté sombre du Mexique en s’attardant aux gens résilients qui y demeurent. Un voyage jusqu’au bout de la nuit qui laisse des traces indélébiles.
Il pleuvait des oiseaux
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L’amour n’a pas d’âge. C’est ce que rappelle Louise Archambault (Gabrielle) au sein de cette harmonieuse réflexion sur la liberté et le passage du temps, permettant de mettre nos existences si occupées sur pause pour se ressourcer dans la nature. Ce qu’on va s’ennuyer de la regrettée Andrée Lachapelle qui offre un bouleversant chant du cygne.
Genèse
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Le cinéaste Philippe Lesage est sur une lancée irrésistible. Après son puissant Les démons, il récidive avec ce foisonnant portrait sur les premiers amours, où des acteurs extraordinaires se livrent corps et âme en écoutant leurs pulsions de vie. Un joyau d’écriture et de mise en scène non orthodoxe.
Kuessipan
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Pour son premier film en plus d’une décennie, Myriam Verreault (À l’ouest de Pluton) frappe fort avec cette adaptation sensible du roman de Naomi Fontaine, tendant la main vers l’autre afin de mieux le représenter à l’écran. Une rare plongée à l’intérieur d’une communauté innue qui se révèle d’une profonde universalité.
Matthias et Maxime
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Seule oeuvre québécoise retenue en sélection officielle à Cannes, le huitième long métrage de Xavier Dolan montre son créateur tout en retenue, conférant à son ami Gabriel D’Almeida Freitas un rôle marquant. De quoi mieux accepter The Death and Life of John F. Donovan qui a pris l’affiche une année trop tard.