Comment vivre pleinement les Rendez-vous Québec Cinéma

« Notre cinéma est vivant, diversifié, fort et il intéresse le monde entier », a lancé la porte-parole des RVQC, Monia Chokri, au début de la conférence de presse dévoilant la programmation de cette 38e édition.

Pendant 11 jours, Montréal vibrera au rythme des célébrations annuelles de son septième art. Entre le puissant drame Les nôtres de Jeanne Leblanc qui ouvre le bal le 26 février et le documentaire musical Jukebox: un rêve américain fait au Québec de Guylain Maroist et Eric Ruel qui clôt les festivités le 7 mars en promettant de faire danser les cinéphiles en les plongeant dans l’esprit yéyé, plus de 300 films et de nombreux événements spéciaux sont proposés.

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Comme il sera impossible d’assister à tout, voici quelques suggestions d’activités à ne pas manquer…

Se mettre à jour

Puisque les films québécois restent rarement plus que quelques semaines à l’affiche, il est facile de les manquer. Cela tombe bien, les meilleurs longs métrages de la dernière année – les Soleils noirs, Ville Neuve et autres Cash Nexus – sont programmés. L’objectif est également de se diriger vers des propositions plus rares, qui ne sortiront jamais en dvd ou même en salle régulière. De notre côté, on a terriblement hâte d’en savoir davantage sur Cimes de Daniel Daigle et Moi sans toi de Guillaume Collin.

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Prendre de l’avance

Les RVCQ sont une rampe de lancement pour des créations cinématographiques qui prendront l’affiche plus tard cette année. L’occasion est donc excellente de découvrir Jusqu’au déclin de Patrice Laliberté (la première production québécoise de Netflix) ou Flashwood de l’acteur Jean-Carl Boucher afin de snober ses proches en leur rappelant que vous les avez vus et pas eux. Encore là, pourquoi ne pas expérimenter et essayer un titre – fiction, documentaire ou expérimental – sans connaître préalablement son sujet?

Nuit blanche

Kuessipan de Myriam Verreault a été l’un des plus beaux opus de 2019 et on célèbre l’oeuvre de l’écrivaine Naomi Fontaine autour d’un cabaret poétique et musical. Une grande fête innue qui s’annonce rassembleuse et l’où on pourra notamment entendre l’immense Joséphine Bacon. Le 29 février à 21h à la Cinémathèque québécoise.

Se sentir vieux

« Tiens, ça repart en arrière », chantait Vincent Delerm. C’est justement le cas de ces projections anniversaires où l’on pourra revoir le trop rare Les brûlés de Bernard Devlin (60 bougies au compteur!), le classique Les bons débarras de Francis Mankiewicz (40 et pas une seule ride) et le film culte La moitié gauche de Philippe Falardeau qui a déjà 20 ans cette année. Tout a débuté là pour celui dont le nouveau long métrage doit ouvrir le prochain festival de Berlin.

Leçons de pros

Ce qui est bien avec les RVCQ, c’est qu’il n’y a pas que des films. L’envers du décor sera également décortiqué au grand jour lors de quelques leçons de cinéma, que ce soit l’art de la direction photo (avec Yves Bélanger qui a travaillé sur les derniers Clint Eastwood), du montage (Dominique Fortin qui a récemment oeuvré sur Chien de garde) et de la mise en scène. De ce côté, Sophie Deraspe (Antigone) et Louise Archambault (Il pleuvait des oiseaux, Merci pour tout) ne seront certainement pas à court de révélations.

Court et bon

Porté par la vague qui a amené Brotherhood de Meryam Joobeur aux Oscars et Le mal du siècle de Catherine Lepage à la Berlinale, le court métrage québécois vit actuellement un âge d’or. Ce sera possible de se familiariser avec la crème de la crème des productions locales – comme Physique de la tristesse de Theodore Ushev, Second Generation de Miryam Charles et Je finirai en prison d’Alexadre Dostie – et la célébrer haut et fort en assistant au 16e gala du court métrage – Prix prends ça court!. Un party où «on est là pour donner du love», promet son animateur Marc Beaupré.

Du 26 février au 7 mars. Infos: https://rendez-vous.quebeccinema.ca/