La 8e édition de Fantasia est en branle à Montréal et je suis allé y faire un petit tour question de me donner une bonne frousse. Au menu, un film où les fantômes se vengent via Internet et une lune de miel qui tourne très mal.
Cybernatural de Leo Gabriadze
Cybernatural nous catapulte directement dans le not-so merveilleux monde du web et de ses possibilités. Le scénario est assez simple: il y a un an, une jeune fille s’est enlevé la vie dans la cour de son école après qu’une vidéo dérangeante à son sujet soit devenue virale sur Internet. Personne ne sait qui a partagé cette fameuse vidéo, encore moins celle au sujet de son suicide. Un an plus tard, une bande d’amis se retrouve, comme à l’habitude, sur Skype pour faire une séance de chat vidéo. Étrangement, un 6 membres s’ajoutent à la discussion. Personne ne le connait, il ne s’identifie pas et malgré les multiples redémarrages de système, il est toujours présent. Bien vite, les jeunes apprendront à leurs dépens les limites qu’il ne faut pas franchir.
Il ne manque pas de tension au cours de ce film et le spectateur restera littéralement scotché à son banc tout au long du film. L’histoire se déroule uniquement derrière l’écran d’ordinateur de l’une des protagonistes et on la voit surfer sur le web, communiquer avec ses amis via Skype et bavarder par moment sur Facebook. De cette façon, on ne peut d’aucune façon prédire la suite, appréhender ce qu’il adviendra à ses amis, rien de tout ça, car nous faisons partit intégrante du film. Si par moment les dialogues un peu trop adolescent peuvent taper sur les nerfs, le déroulement de l’action ainsi que les multiples rebondissements sauvent la donne.
Cybernatural se range définitivement dans la nouvelle vague de films où le fantastique se mêle à la technologie pour offrir au spectateur une sacrée bonne frousse.
Supplémentaire: 29 juillet 2014 à 21h45 à la salle J-A DeSève
Honeymoon de Leigh Janiak
Mettant en vedette la belle Rose Leslie, celle que l’on a pu aussi connaitre sous les traits de Ygritte dans la populaire série Game of Thrones, Honeymoon raconte la lune de miel, qui tourne au cauchemar, d’un jeune couple nouvellement marié.
Béa (Rose Leslie) et Paul (Harry Treadaway) sont unis depuis peu et s’embarquent dans une petite fin de semaine à la campagne, au chalet de jeunesse de Béa, pour célébrer leur mariage. Arrivés sur les lieux, de drôles de phénomènes ont lieux et la nouvelle mariée dévoile un comportement atypique qui inquiète Paul. Une nuit, elle disparaît dans la nuit de façon très mystérieuse. Paul, affolé, par à sa recherche et la retrouve dans les bois, nue et pétrifiée devant un arbre. Suite à cet étrange incident, la femme a des incohérences au niveau de ses souvenirs et laisse croire que rien ne s’est passé que c’est simplement un épisode de somnambulisme (chose qu’elle n’a jamais faite de sa vie selon son mari!). Ajouté à ça des manifestations lumineuses qui laissent prétendre une présence extraterrestre et un couple de voisins très louches, particulièrement la jeune femme qui semble cacher un terrible secret.
Bien qu’Honeymoon ne dure qu’à peine 90 minutes, il y a plusieurs longueurs tout au long film. Particulièrement quand le mari questionne sa femme au sujet de la nuit où elle a disparu dans les bois ainsi que sur les étranges morsures qu’elle a sur les cuisses. La période de questions et de tentatives de compréhension du mari dure plusieurs scènes et à chaque fois se termine de la même façon: sa nouvelle épouse ni tout et va s’enfermer dans la salle de bain. Comme Paul, le spectateur reste dans la brume et en sait très peu sur la condition de Béa.
Le jeu des acteurs ainsi que leur dynamique de couple est cependant bien ficelés et donne une bonne dose de crédibilité à cette histoire un peu sordide qui se rapproche plus d’une histoire typique de Joss Whedon. Cela dit, l’univers fantastique d’Honeymoon est somme toute réussi malgré les quelques lacunes au niveau scénaristique.