C’est déjà la dernière semaine de programmation pour cette 6e édition du festival Zoofest. Petit retour sur mon sprint final!
Fashion et victime avec Bruno Ly et Réda Saoui
L’un est noir, l’autre est arabe. À deux, Bruno Ly et Réda Saoui forment le nouveau Québec. Avec leurs observations et leur humour décalé, ils dépeignent la nouvelle situation de notre belle province: du pouvoir qu’exercent maintenant les femmes, au tabou de l’homosexualité en passant par l’argent et les habitudes de vie.
L’étoile de la soirée va sans contredit à Réda Saoui qui a su nous faire pleurer de rire à un bon nombre d’endroits. Réda, qui signifie satisfaction, maîtrise très bien le sens du punch et nous amène avec lui dans son univers. Si parfois la blague tombe à plat, Saoui reprend la balle au bond en s’adressant à quelqu’un en coulisse: « Ouais, ben celle-là on la coupe du texte! ». Toujours avec un petit sourire en coin, le jeune humoriste a su nous faire passer un super moment et il ne serait pas étonnant de le voir évoluer dans les grosses ligues de l’humour. Une belle découverte!
Si Réda Saoui maîtrise assez bien son art, il en est tout autre pour Bruno Ly. L’humoriste avait de bonnes idées de blagues, mais malheureusement, elles tombaient souvent à plat et un silence pouvait se faire entendre dans la petite salle de l’Espace Zoofest. L’effort ne semblait pas être au rendez-vous pour Ly, malgré tous les bons commentaires que l’on avait entendus sur l’humoriste. Bruno Ly semble manquer définitivement de rigueur dans son écriture et s’en prenait même parfois à la foule qui ne riait pas à toutes ses blagues. Le personnage semble vraiment attachant et ses observations sont bien pensées, il ne manque que la façon de le dire pour que ce soit dans la poche.
Pour ne pas manquer leurs deux dernières représentations, rendez-vous juste ICI!
Mon coloc comédien m’a aidé avec la mise en scène avec Yannick de Martino
Sans contredit mon coup de cœur de cette 8e édition de Zoofest! Yannick de Martino maîtrise l’art de l’absurde, tel un Jean-Thomas Jobin croisé avec les Denis Drolet et un peu de Sexe Illégal.
Oui, le coloc existe vraiment dans la vie de tous les jours et de Martino en fait d’ailleurs un long numéro très plaisant sur ce drôle de personnage qui vit intensément sa vie de comédien. Les observations jaillissent de toutes parts au sujet de son coloc, de sa diction aux pratiques de ses textes dans la salle de bain.
La foule a eu aussi droit à des poèmes un peu absurdes, une ode à la goberge, un court-métrage mettant l’humoriste en vedette et même une chanson sur fond de vidéo de bébés qui mangent des citrons. Si tous ces numéros peuvent paraître complètement décousus, dans l’ensemble, tout fonctionne à merveille.
Yannick de Martino maîtrise sans conteste l’art du punch. Ses blagues sont très bien menées et la chute est hilarante, souvent même surprenante. On s’amuse ferme durant cette heure passée avec cet humoriste au ton absurde et délicieusement imaginatif. À ne pas manquer!
Pour les dates de ses prochains spectacles, consultez sa page Zoofest!
