C’est hier soir, en plein cœur du parc Jean-Drapeau et devant une foule de près de 25 000 personnes, que le groupe Arcade Fire a terminé sa tournée Reflektor, qui roulait déjà depuis l’automne 2013. Pour l’occasion, la formation avait invité ses fans à se déguiser et se mettre sur leur 36, ce que bon nombre d’entre eux ont fait.
Dans la foule, on pouvait apercevoir des hommes en costards, des jeunes femmes en robes de bal, et d’autres avec des masques et des plumes sur la tête. L’ambiance était survoltée et avant même que le groupe n’embarque sur scène, on pouvait déjà pressentir que la soirée allait être grandiose.
Sur les coups de 21h, un homme habillé en costume-miroir de la tête au pied s’est avancé au milieu de la foule compactée devant la scène pour annoncer la venue du groupe. Il n’aura fallu rien de plus pour que les gens applaudissent et s’époumonent pour accueillir Régine, Win et leurs amis.
La grande fête a démarré avec la pièce-titre du plus récent album, soit «Reflektor». Les membres du groupe étaient beaux à voir aller sur scène avec leurs beaux habits blancs et leurs sourires fendus jusqu’aux oreilles. Il y avait quelque chose de spécial dans l’air, comme une impression que l’on allait vivre la plus belle soirée de notre été!
Arcade Fire nous a offert une bonne sélection de leurs meilleures chansons tirées de leur carrière. De l’album Funeral, qui célèbre ses dix ans de vie cette année, la foule aura pu danser sur «Neighborhood #3 (Power Out)», «Neighborhood #1 (Tunnels)» et «Rebellion (Lies)». Quelques chansons du très sombre Neon Bible ont aussi été jouées, dont «No Cars Go» et «Keep the Car Running», précédée d’une courte introduction de l’incroyable «My Body Is A Cage».
Seulement trois titres de l’album The Suburbs qui, rappelons-le, avait gagné le titre du meilleur album de l’année au Grammys en 2011, ont été interprétés. Petite déception alors que l’on connaît tout l’engouement derrière cet album. Reste que «The Suburbs» «Sprawl II (Mountains Beyond Mountains)» et «Ready to Start» ont été chaudement applaudies par les fans.
Arcade Fire nous a aussi offert plusieurs chansons tirées de Reflektor, dont «We Exist», «Normal Person», «Joan of Arc», «It’s Never Over (Oh Orpheus)» que Régine a chanté à l’avant-scène entourée de danseurs, et la plus que magnifique «Afterlife», qui a fait bouger et danser la foule comme s’il n’y avait pas de lendemain!
Le bouquet final de la soirée en a mis plein les yeux aux spectateurs alors que Win et sa bande ont joué «Here Comes the Nigh Time» tout juste après avoir interprété leur cover de la soirée. Plusieurs s’attendaient à ce que le groupe fasse un choix facile et nous interprète une chanson de Leonard Cohen, mais le groupe nous a encore surpris et plutôt offert une chanson du groupe Wolf Parade, «I’ll Believe in Anything».
La soirée s’est bien entendu terminée sous les cris de joie alors que l’hymne du groupe, «Wake Up» a résonné au cœur du parc Jean-Drapeau. Confettis, serpentins et feux d’artifice, voilà ce qu’Arcade Fire avait réservé à sa ville en guise de conclusion.
Il va sans dire que Win Butler, Régine Chassagne et leur bande sont de super artistes et savent s’entourer de la crème de la crème. À ce propos, sur scène, en guise de musiciens accompagnateurs, on ne retrouvait rien de moins qu’Owen Pallett et Colin Stetson, leurs fidèles amis.
La saison des festivals s’est terminée sur une excellente note et, sans contredit, les 25 000 personnes qui étaient présentes hier soir au parc Jean-Drapeau se sont réveillées avec le sentiment indéniable d’avoir vécu une une sacrée belle soirée!
Pour consulter toutes les photos de la soirée prises par notre photographe Toma Iczkovits, c’est ICI!