Chernobyl Cha Cha
À l'instar de One 976, groupe pour lequel il assure la première partie samedi à l'Arlequin, le duo Tchernobyl Cha-Cha affiche un côté glam et excentrique qui semble se rapporter à une époque indéterminée, voire à une autre planète. La comparaison s'arrête toutefois aux aspects scénique et visuel, puisque côté sonore, les deux groupes empruntent des voies tout à fait distinctes. Existant depuis près de trois ans, la formation de Québec, composée des multi-instrumentistes Hans Gauthier et de Jef Hell, s'adonne à l'élaboration d'une musique sophistiquée sur laquelle il serait laborieux de plaquer une seule et unique étiquette. Comme le fait remarquer Jef Hell, ce projet est une sorte de regard posé sur les 40 dernières années en matière de rock'n'roll et d'électronique: "Depuis quelque temps, il y a beaucoup de groupes qui renouent avec une forme d'énergie brute; il y a un dénominateur commun chez des artistes comme The Strokes, The White Stripes ou encore Tiga et Miss Kittin and the Hacker qui consiste à un retour à des bases plus simples. C'est cette énergie-là que nous essayons de transmettre." Sans complaisance nostalgique, ils revisitent surtout l'électro-new wave des années 80 en se permettant cependant de nombreuses escapades vers le rockabilly, le yéyé, le punk des années 70 ou encore le rock psychédélique. Pour que le plaisir des yeux se joigne à celui des oreilles, une projection d'extraits de vieux films d'horreur et de science-fiction de séries B et Z viendra accompagner cette prestation. Le 1er février.(Clémence Risler)
Surcharge
Si vous êtes nostalgique de l'époque, pas si lointaine, où un rock'n'roll fougueux et jubilatoire régnait sur la scène musicale de Québec, dites-vous bien qu'il ne s'est pas tout à fait éclipsé, puisque des groupes comme Surcharge ont heureusement su prendre la relève. Le spectacle qu'il présentera le samedi 1er février dans l'antre du Bal du Lézard, certes exigu mais se prêtant tout de même à merveille à ce genre de soirée, sera en ce sens l'occasion de s'éclater sur des riffs énergiques balancés avec une surprenante dégaine en plus de se soustraire à l'ambiance carnavalesque qui aura alors pris d'assaut la ville. Formé des quatre passionnés que sont Frank (voix et guitare), Luis (guitare et voix), Dan (batterie) et Chris (basse), Surcharge a vu le jour il y a environ deux ans et connaît depuis un accueil enthousiaste partout où ses membres se pointent. "Nous sommes quatre gros tripeux de rock'n'roll. On sait bien qu'on ne le réinventera pas, mais je pense tout de même qu'on a réussi à se forger un son distinctif, explique Luis. À la base, notre musique est rock, mais on peut également y déceler une couleur punk. On pourrait dire qu'il s'agit d'une version moderne de AC/DC, mais avec une petite touche rock-punk-pop à la Ramones. En spectacle, nous sommes le genre de groupe à balancer 45 ou 50 minutes de chansons sans interruption, nous jouons fort et ça bouge énormément." Simple et efficace… la bonne vieille formule, quoi!(Clémence Risler)
Alligator Trio
Auteurs d'un blues crade, gras et irrévérencieux à souhait, les trois musiciens d'Alligator Trio sortent de leur bayou pour une mini-tournée de Québec! Alors qu'il se donnait en spectacle au Bal du Lézard la semaine dernière, le trio remet ça au Melting Pot le 31 janvier. Formé de Jacques Bref (chant, guitare et basse), de Bob Dilemme (guitare, basse, harmonica) et d'Albert Instinct (percussions), Alligator Trio devrait revenir pour cette soirée sur les chansons de son premier album éponyme, enregistré et sorti il y a près de trois ans déjà. Organique, cru et intense sur disque, dans un registre que ne renierait sans doute pas John Spencer, le blues du groupe de Québec devrait s'avérer particulièrement réjouissant sur scène. (J.-F.Dupont)