Deux longues soirées bien remplies de spectacles ont marqué ma semaine. Des soirées fort différentes l'une de l'autre.
Madlib |
Mardi, le National vibrait au son de gros beats hip hop à l'occasion du passage de la tournée dixième anniversaire de l'étiquette californienne Stone Throw. J'avoue n'être qu'une néophyte en matière de hip hop (la dernière et seule fois que j'ai assisté à une performance de ce type, ce devait être avec Kris Kross en première partie des New Kids On the Block. vous vous souvenez, Jump Jump!? (au fait, que sont devenus ces deux gamins qui portaient leur manteaux à l'envers?).
Pourquoi y suis-je allée? Par curiosité surtout, et parce que je savais que les artistes de cette étiquette était de véritables piliers de la scène hip-hop indépendante de la Côte Ouest. Par hip hop indépendant, on entend un hip hop qui s'écarte par sa créativité de celui formaté pour les crénaux commerciaux. Rien à voir avec l'image, j'en conviens un peu clichée, de gangsters misogynes que le genre laisse souvent miroiter. Madlib, J. Rocc, Percee P, Peanut Butter Wolf et compagnie avaient tous l'air de gaillards bien sympathiques et l'ambiance était à la fête.
Le lendemain soir, c'est dans un Métropolis rempli à sa pleine capacité que ça se passait pour le spectacle de Death Cab For Cutie. C'était la troisième fois en trois ans que je voyais ce groupe sur une scène. Que de changements en trois ans! Un Ben Gibbard beaucoup moins touchant qu'autrefois dans l'interprétation de ses textes, des musiciens qui se la jouent rock stars et un public seulement conquis par les extraits qui ont joué en boucle à la radio.
À quelques mois d'attraper la trentaine, j'avais donc une bonne dizaine d'années de plus que la moyenne des spectateurs. Ce groupe a beaucoup compté pour moi, mais j'ai décroché avec Plans, le dernier album, malgré quelques très belles chansons. De toute évidence, c'était l'inverse pour la majorité des gens de l'assistance: ceux-ci ne réagissaient presque pas aux chansons antérieures à Plans. Mais quand il s'agissait d'un hit récent. alors là, fallait les voir hurler et brandir leurs téléphones cellulaires / appareils photos pour capter une image de leurs idoles. Une vision pour le moins déstabilisante!
DVD |
En fait, la raison principale pour laquelle je me suis rendue là-bas hier soir, c'était pour voir Ted Leo en première partie. Un artiste que je n'avais jamais eu l'occasion de voir sur scène et que j'admire pour son rock, mais surtout pour ses idées engagées en matière de politique et de société. Un bon moyen de le découvrir serait de mettre la main sur le DVD Dirty Old Town – Live at Coney Island paru en 2004.