J'ai parfois la nostalgie de l'époque où je pouvais dire d'un groupe qu'il était mon «préféré». Je m'ennuie du temps où j'attendais les dates de parution de certains albums ou de spectacles avec impatience et fébrilité. Bref, être un tantinet groupie me manque.
Évidemment, avec la nature de mon travail, mon rapport à la musique et aux artistes a bien changé. Je ne suis pas blasée, très loin de là. Je suis toujours aussi passionnée, et même plus, mais une certaine magie n'est plus au rendez-vous comme avant. Il y a tant à écouter, à découvrir, tant d'informations à filtrer et à assimiler que je ne sais parfois pas où donner de la tête.
Ceci dit, le premier album solo de Jarvis Cocker sortait aujourd'hui en Europe sur l'étiquette Rough Trade. Je fais ce lien, car il était le leader de Pulp, groupe qui a profondément marqué mon adolescence. J'étais fan de leur pop influencée par Roxy Music et Scott Walker au point de me commander tous les EP en importation. Je n'ai jamais eu la chance de les voir en spectacle, ce qui préserve peut-être le mythe dans mon esprit.
M. Cocker n'a pas chômé depuis le dernier album de Pulp, We Love Life en 2001. Il a entre autres participé, avec les membres de Air, au récent album 5:55 de Charlotte Gainsbourg.
Le nouvel extrait qu'on peut entendre sur la page MySpace de Cocker laisse deviner un nouvel album qui ne se situe pas si loin d'où Pulp nous avait laissés (et déçus) avec We Love Life . Un rock planant et sensuel aux mélodies envoûtantes.
eh oui a 12 ans, je chantonnais Common People a tue-tête…Jarvis, le Jarvis, a ouvert mes yeux. Eh, oui, la vraie musique ça existait dans le temps, et ça existe toujours. Lyriciste et chanteur de talent, Jarvis a toujours su captiver son auditoire et que ce soit avec Pulp ou en solo, Jarvis est une légende de la musique britannique.
Je comprends ton immense admiration pour Jarvis Cocker et Pulp. Ils étaient et sont encore inspiré et inspirant. Jarvis c’est le style, les mots et les images à la fois. Puis je ne pense pas que We love life soit une déception. C’était plus mature et senti. Cela fait une magnifique trilogie avec Different Class, qui était la révolte juvénile, This is hardcore, la désillusion majeur. We love life est le constat d’un homme calme et un peu plus en paix, et je vais comprendre encore mieux le disque à la fin de la trentaine.