Coup de cœur francophone
Cécile Doo-Kingué au nord du 66e parallèle
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Cécile Doo-Kingué au nord du 66e parallèle

Retour sur la portion Grand Nord de Coup de coeur francophone.

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La version montréalaise de Coup de coeur francophone vient tout juste de peser sur l’accélérateur, mais le festival, présent A mari usque ad mare, présente des spectacles depuis déjà quelques semaines.

Parmi les artistes qui ont déjà foulé les planches hors Montréal, la new-yorko-montréalo-torontoise (d’origine camerounaise) Cécile Doo-Kingué est allée porter sa bonne nouvelle bluesée et pleine de soul dans le Grand Nord canadien (notez les majuscules).  Au retour d’une tournée qui l’a mené de Yellowknife a Inuvik, celle qui sera en spectacle à Montréal le 11 novembre prochain avec Saule, nous raconte son nord et ses spectacles. Spectacles qui sont passés près de ne jamais avoir lieu,  puisque la guitare et la basse n’ont pas suivi sur le voyage vers Yellowknife!

 « J’étais allé au Yukon en février, donc j’avais une idée de c’est quoi le Nord. Mais Inuvik, c’est quand même le cercle polaire. Mais c’était dur d’être dépaysée parce qu’il faisait genre 8 degrés. En fait, il faisait plus chaud à Inuvik qu’à Montréal. »

Pas dépaysée pour deux cennes aussi parce que l’accueil dans chaque lieu la faisait sentir comme chez elle!  « On a reçu un accueil super chaleureux autant de la part des hôtes de que la part du public. C’était cool et à chaque arrêt, les responsables ont pris le temps de nous montrer le coin, ça nous a donné un aperçu de ce que peut être la vie dans le Nord. »

Le côté humain du voyage semble avoir marqué l’artiste, autant que le côté musical, les Boréaux prouvant que température froide n’égal pas spectacles frettes : « À Yellowknife, après 2 ou 3 chansons, les gens ont tassé les tables et se sont mis à danser… et ils n’ont pas lâché, même pendant les rappels, pis c’était des longs rappels! On a donné, mais comment tu veux ne pas donner quand c’est des gens qui ne te connaissent pas, mais ils sont là et ils dansent. Nous on trippe et on n’a  pas le goût que ça arrête, j’ai été choyé. »

Pour Cécile, la différence entre le public du Nord et celui de la ville est simple. Même si les gens de la métropole réagissent beaucoup, il y a toujours une petite indifférence citadine, une retenue, un « too cool for school ». « Y’a pas ça dans le Nord, le monde s’en fout!  Y’a de la bouette partout dans la ville parce qu’il n’y a pas de gel, on s’en fout du fashion. Ils veulent être confortables pis avoir du fun. On en a rien à foutre de l’opinion des autres, on est là pour s’éclater. C’est quelque chose qu’on perd de plus en plus en ville, on est trop soucieux de l’opinion des autres. »

C’est cette recherche du vrai qui motive l’artiste, autant personnellement que musicalement, et elle semble avoir été comblé par ce qu’elle a vécu : « Moi les musiciens qui m’ont le plus touché, c’est ceux qui offrent cette ouverture d’échanges vrais; les Michael Franti, Taj Mahal, etc.  C’est pas des gens qui sont comme « Je suis artiste, viens voir mon spectacle et que tu aimes ou pas je m’en fous » c’est du monde qui arrive et on est là pour avoir une communion. Et ça, c’est l’approche que je prends et c’est l’approche que j’apporte à tous mes concerts, et à date, je récolte ce que je sème. »

 

On souhaite que la communion se passe au Club Soda le 11 novembre prochain, en même temps, on n’en doute pas trop. La chanteuse prendra ensuite le chemin des Maritimes pour une série de spectacles, pour ensuite terminer son périple canadien en visitant Winnipeg et Toronto.

 

Infos : http://www.coupdecoeur.ca/artistes/cecile-doo-kingue/

 

Saule + Cécile Doo Kingué

Lundi 11 novembre 20h00, Club Soda

Montreal (QC)