Montréal –> Whitehorse (et une photo compromettante)
L’an dernier c’était écrit dans la description du poste. Que j’aurais à couvrir quelques dates de la tournée Coup de cœur francophone à travers le Canada. Mais ça, vous le savez déjà; vous le savez parce que vous avez lu les aventures de l’année dernière… non?
Elles sont ici, ici, là, pis ici. Je vous suggère vraiment de les lire avant de tomber dans celles de cette année. De cette façon, vous allez prouver votre rôle d’établisseur de tendances en disant que vous avez vraiment mieux aimé la première année que la deuxième. Vous allez aussi pouvoir dire que les textes étaient vraiment mieux que le film… parce qu’il y aura un film (j’hésite entre Wesley Snipes ou les jumelles Olsen pour jouer mon rôle), et surtout ça vous évitera la déception de réaliser que ce résumé de la tournée CCF en voyage et plus un journal intime qu’un résumé journalistique sérieux et impartial. D’ailleurs est-ce qu’un résumé journalistique sérieux et impartial publierait une photo de la fourche du journaliste? (Continuez à lire, ça s’en vient.)
Donc mercredi, 19 novembre dernier (ça c’est hier, si vous lisez ce texte aujourd’hui. Mais aujourd’hui, c’est toujours aujourd’hui, peu importe vous êtes quand.) C’était le départ de la tournée pour Les Sœurs Boulay et les Hay Babies, qui partaient vers le Yukon, et pour Alex Nevsky qui lui s’envole (ben… son avion, pas « lui ») vers l’Alberta, en commençant sa tournée à Plamondon, ville albertaine reconnue pour toujours porter des lunettes fumées.
Je suivrai un bout des deux tournées, en faisant Whitehorse et Vancouver avec les premières, et Edmonton et Lethbridge avec le second. Donc si vous suivez, le 19 novembre dernier, je partais vers Whitehorse.
Et je partais tôt. Très tôt. Et je vais vous entretenir de mes heures de déplacements et de la météo, possiblement mes deux sujets préférés. Étrangement, le chauffeur de taxi qui m’amenait à l’aéroport était le même que j’avais attrapé quelques jours plus tôt, pendant la version montréalaise de Coup de cœur francophone, et il m’a donc permis de répondre à une grande question : « est-ce que les chauffeurs de taxi racontent toujours les mêmes histoires ?» La réponse : « oui », mais ayant cette fois plus de temps, il a pu développer. Voici un résumé de ce que j’ai appris :
-Les médias nous mentent.
-Personne n’a besoin d’un manteau Kanuk, si t’as ça, c’est que tu as trop d’argent.
-Je devrais m’acheter une voiture. Une Cavalier.
-Montréal est de plus en plus pauvre, ça va finir comme dans le film Germinal.
C’est sur ces grandes sagesses que je suis parti vers l’ouest. Il devrait vraiment y avoir des suggestions de films selon le temps de transport dans les avions, parce que c’est vraiment fâchant de ne pas finir ton film. Comme là, j’ai commencé à écouter Robocop; et je ne sais pas du tout ce qui va arriver à ce policier modèle et père aimant qui semble être le personnage principal. Je ne comprends même pas pourquoi le film s’appelle Robocop.
Arrivé à Vancouver, je réalise avec une joie très très dissimulée, dissimulée du genre inexistante… que le bouteille d’eau que j’avais dans mon sac était mal fermée, qu’elle a coulé sur pas mal tout ce qui avait dans mon sac (incluant l’ordinateur duquel je vous écrit), a imbibé le sac, qui lui a imbibé mes pantalons. Résultat du déluge, mon ordinateur allume mais la batterie ne semble plus charger, mon petit cahier de notes est maintenant une pâte, et surtout j’ai la fourche humide qui fait que le gens me dévisage en se demandant si je sors d’un vol particulièrement mouvementé. C’est dans cet état d’esprit très namasté que j’ai quitté Vancouver vers le Yukon. J’aimerais par contre dire un grand merci au Vancouver Sun, journal vancouvérois que je félicite non pas pour l’excellence de son contenu, mais pour la qualité de son absorption.
C’est sur le vol YVR-YXY que j’ai compris ce que voulait dire « la violence engendre la violence ». Vous voulez un bon exemple de ça? ( c’est un texte, je n’attends pas de réponse, je vous donne ma constatation que vous le vouliez ou non.) Les gens qui inclinent exagérément leur siège dans l’avion. Je comprends, tu es dans ton droit, mais si tu inclines ton siège d’un coup, jusqu’au bout, tu ne laisses pas le choix à la personne derrière toi de faire la même chose, et ainsi de suite, jusqu’au bout de l’allée, jusqu’à la personne accotée au mur, qui ne peut pas exagérément incliner son siège. Il y a toujours quelqu’un qui paye au bout de l’allée; inclinez prudemment.
On est arrivé sain et sauf à Whitehorse. Merci au transporteur de ne rien avoir perdu en route. Bon, il manque une des Hay Babies, mais mon sac est arrivé à bon port. Oui, bon Vivianne n’est pas encore là, mais si c’est frisquet, j’ai une veste dans mon sac. Ok, les Hay Babies n’ont pas encore leur guitariste, mais j’ai des sous-vêtements propres. Quoi? Mon sens des priori… quoi? Elle devrait arriver plus tard, (notez le conditionnel), restez à l’affût pour savoir si je devrai apprendre la guitare d’ici demain. Si quelqu’un connaît un bon site web de cours de guitare, ça m’aiderait. Si quelqu’un sait comment ressusciter la batterie d’un macbook, ça aussi ça m’aiderait.
Les choses sérieuses commencent ce soir.
LES SOEURS BOULAY + LES HAY-BABIES
JEudi 20 Novembre 2014
19H00, CENTRE DES ARTS DU YUKON
WHITEHORSE (YT)