Coup de cœur francophone
J'ai failli appeler ce texte Balade à Toronto, mais j'ai pas osé
Coup de cœur francophone

J’ai failli appeler ce texte Balade à Toronto, mais j’ai pas osé

par Michèle Provencher

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à Toronto, ils savent fêter. Le centre francophone a organisé une petite réception tout juste avant le concert. Quand j’ai su qu’il y avait de la tourtière, je me suis ruée sur le premier taxi que j’ai vu et je suis arrivée là-bas beaucoup trop d’avance.

img_7158Le Artscape Youngplace, qui a le plaisir de nous accueillir, est un centre super cool où on peut pratiquer plusieurs formes d’art. J’ai essayé de m’inviter à faire du bricolage avant que le concert commence, mais j’ai finalement décidé que c’était inapproprié et je suis allée m’asseoir gentiment dans la salle.

img_7161 Les concerts organisés par le centre francophone sont en fait des événements où les francophones de Toronto se rencontrent. Un peu comme un club de bridge, mais pas de bridge. C’est comme un club de rencontre, mais où tu n’as pas besoin de te mettre de rouge à lèvres. Bon, je pourrais trouver une troisième comparaison, mais je pense que vous avez compris.

img_7166 Ici, tout le monde a l’air de se connaître. Je me sens soudainement comme le nouveau chum de ta cousine à Noël. Heureusement, la grande famille des francophones est super sympathique et quelques personnes viennent me voir pour me demander mon nom et depuis combien de temps je suis à Toronto. Je leur donne un faux nom, par prudence, puis me rends compte que je ne suis pas la série d’espionnage que je suis en train de regarder et je commence à trouver ça bizarre de me faire appeler Belinda.

Après le concert d’Amélie et les singes bleus, un monsieur en veston cravate (très Toronto) s’approche de la chanteuse (qui, je pense, s’appelle Amélie) pour lui demander avec son accent anglophone de signer son album. Sa femme vient de Trrrra-Rivières.

D’après l’organisateur du spectacle, cette communauté a l’habitude de se rassembler autour de l’art francophone d’un peu partout : belge, français, québécois, africain, nomme-le! Ils se rencontrent ainsi et tissent des liens lors de concerts, mais aussi au théâtre et il y a même des matches d’improvisation qui ont commencé à faire leur chemin dans le réseau.

Toute la salle, sans exception, a levé la main quand Philippe Brach leur a demandé qui parlait français dans l’assistance. Ce à quoi il a répondu «  Fiou, parce que mon espagnol est pas au point! »

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Je suis maintenant à l’aéroport, à quelques minutes de m’envoler pour Winnipeg. Vous dire que je suis énervée serait un euphémisme. Pourquoi? Parce que la dernière fois que je suis allée à Winnipeg, j’avais 7 ans et ma mère m’avait empêché d’aller au Zoo parce que je m’étais légèrement chicané avec ma cousine. Cette fois-ci, que pensez-vous que je vais faire, dès que je mets le pied au Manitoba?! Zoo de Winnipeg, J’ARRIVE!!!

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Bye bye Toronto!

 

Le 1e décembre à la salle Antoine-Gaborieau, dès 20 h.
Avec Antoine Lachance
Plus d’infos sur le site de Coup de cœur francophone.