Les garçons préfèrent la bière
par Michèle Provencher
La journée a commencé avec une van beaucoup trop remplie. Ce qui se produit tous les matins de tournée est presque un événement pour moi et je n’en voudrais pas aux gars du band de rouler des yeux quand j’ai pris cette photo.
À Winnipeg, j’ai découvert que j’étais une grande vedette. Tout porte mon nom de famille, tout! Un parc, une église, un pont. Au lieu de chercher sur internet pour savoir qui était ce ou cette fameuse Provencher, j’ai décidé qu’on avait nommé tout ça en mon honneur et c’est avec un sentiment de fierté que je me suis rendue au concert qui avait lieu – devinez quoi! – sur une rue qui portait aussi mon nom.
Au premier étage du Centre culturel franco-manitobain, il y avait une super expo où j’airencontré un singe, un renard et des lapins en bois.
C’est aussi là que Philippe Brach a accordé une entrevue à Radio-Canada plus tôt dans la journée. Je ne suis pas certaine, mais je pense que l’entrevue portait sur la pénurie de chaises qu’il y avait dans le quartier de St-Boniface ce jour-là. En tous cas.
Après avoir jeté un coup d’œil à la galerie, je rejoins Philippe Brach, Antoine Lachance et leurs musiciens dans la loge. Ils discutent. J’essaie de m’intégrer du mieux que je peux.
J’en profite pour faire un tour du côté de la bouffe. Ce qui est l’fun avec le fait de trainer dans une loge avec des gars, c’est qu’ils te laissent tous les fruits et légumes. Les plateaux de fruits et les crudités sont restés intacts en dessous du papier cellophane.
Tandis que je relève le grand défi de combler mes 4 groupes alimentaires en tournée, je m’installe pour les écouter parler d’aventures qui se sont passées après plusieurs verres… on va dire de Ginger Ale. Des affaires qui se répètent pas.
Tout comme à Toronto, un phénomène étrange se produit durant tout le concert. Je ne sais pas trop comment vous expliquer ça, mais les gens écoutent. Personne ne parle et personne ne regarde son téléphone. Bon, sauf moi qui poste des photos et qui prends des notes pour vous offrir le fabuleux texte que vous êtes en train de lire.
Pour terminer ce compte rendu, je tenais à vous partager ce qui m’a le plus frappé de ce petit bout de tournée canadienne. De tous les clichés qui décrivent canadiens, j’en ai confirmé un : au Canada, on est très très très gentils, presque trop. On dirait que je n’avais jamais compris ce que ça voulait dire avant d’aller à Winnipeg où je n’ai littéralement pas réussi à ouvrir une porte moi-même.
Et Philippe Brach dans tout ça ? Il se dirige vers Kelowna où il a promis de jouer 3 tounes à la cornemuse. J’ai oublié de lui demander s’il sait vraiment jouer de la cornemuse ou s’il va l’apprendre dans l’avion. J’imagine que c’est ce que les gens à bord de son vol vont découvrir bientôt.
Après, les gars vont faire un tour dans le Grand Nord. Je leur souhaite de voir une aurore boréale. Je les trouve tellement fantastiques que je leur souhaite d’en voir plusieurs.
Parlant d’avions, voici la dernière photo officielle d’aéroport, obligatoire pour clore tout récit de voyage.
À l’année prochaine, là !
(merci à Jimmy Chabot pour la photo de Philippe Brach près du piano)