Ainsi donc, visiblement heureuse de trouver son nom plus souvent dans google, Nathalie Elgrably-Lévy répondait aujourd'hui aux critiques formulées par divers commentateurs depuis sa sortie contre le mécénat public de la culture. Je regrette qu'on ne lui donne pas plus d'espace dans son journal -sans doute un effet de l'offre et de la demande, elle aurait pu accorder plus de place aux arguments s'appuyant sur le patrimoine collectif et esthétique que représente la culture et qui, à eux seuls, méritent que nous y prenions collectivement part. Mais non. La demande étant en baisse pour les opinions libertariennes, on devra se contenter, encore, de quelques mots. Tant pis.
Certains, qui ont choisi de simplement l'ignorer, me reprocheront de lui répondre encore. Je suis fait comme ça. À la fois têtu et motivé… Comme je l'ai écrit naguère, quand ça sent mauvais, qui ne dit mot qu'on sent…
Reprenons donc son principal -et seul- grief à l'endroit des commentaires qui lui ont étés adressés. L'étude du Conference Board serait fallacieuse. C'est possible. Rares sont ceux qui auront le courage et le temps de reprendre l'ensemble des calculs pour y déceler des vices méthodologiques et, de toute façon, il serait vain de croire que ceux qui, comme moi, en ont cité quelques faits saillants, défendent, sur le fond, la validité de cette étude.
Mais reprenons tout de même son « raisonnement ». Cette étude serait fallacieuse parce qu'elle utiliserait une méthode qui serait « la risée des économistes », comme si tout ce beau monde était un tout homogène et que cette discipline était exempte de tout débat épistémologique.
« Non seulement, écrit-elle, n'est-elle pas enseignée dans les cours d'économie, mais elle est dénoncée comme étant une fraude intellectuelle. ». Fort bien. Encore une fois, c'est tout à fait possible. Malheureusement l'argument d'autorité et l'appel à la majorité ne peuvent en aucun cas démontrer cette prétention. On pourrait très bien avancer l'hypothèse que L'institut Économique de Montréal, où sévit Madame Elgralby-Lévy, est la risée des économistes de gauche. C'est rigoureusement vrai, mais ça ne démontre rien. De plus, il suffit de mentionner qu'il existe au moins des économistes au Conference Board pour juger cette méthode valable pour à la fois démontrer la vanité d'un tel constat et illustrer qu'au sein de l'économie, et c'est vrai pour l'ensemble des sciences sociales, l'interprétation des faits demeure souvent incertaine et sujette à débats. Rares sont les modèles économiques qui résistent à la pratique et à l'épreuve des comportements humains et dire que les économistes ne s'entendent pas entre eux est un truisme.
Mais tout de même, acceptons au moins de prendre en compte ses remarques et voyons comment nous pourrions corriger le tir. D'entrée de jeu, elle nous révèle que cette méthode serait fallacieuse parce qu'elle demanderait « que l'on additionne tous les revenus qu'une activité génère, que ces revenus aient été gagnés directement ou indirectement ».
Jusque là, rien de très nouveau. Le Conference Board mentionne bien qu'il tient compte des revenus directs et indirects et traite ces données séparément. En quoi cela cause-t-il problème ? Il faudra compter sur quelqu'un d'autre que Nathalie Elgrably-Lévy pour nous l'apprendre. Pour notre interlocutrice, c'est une risée, et c'est tout. Le fait est que, oui, si la mise en marché de produits culturels a une répercussion sur des revenus indirects, il faut bien les prendre en compte. Si les fabricants d'encre, de verres en plastique ou les cultivateurs de pomme de terre font des revenus causés indirectement par la tenue d'un festival, ce sont bien des revenus, et pas autre chose. Cela n'a rien à voir avec le financement public. Si un investisseur privé ouvre un parc d'attraction dans une région, ces mêmes répercussions seraient au rendez-vous.
Je m'étonne par ailleurs qu'en critiquant ce rapport, Nathalie Elgrably-Lévy n'ait pas mentionné les incidences induites qui sont aussi clairement exposées dans le rapport du Conference Board et qui sont sans doute plus problématiques que les indirectes. Les incidences induites « sont obtenues lorsque les employés et les propriétaires de ces industries (à incidence directe et indirecte) dépensent leurs gains et investissent leurs profits. Ces achats conduisent à de nouveaux emplois, salaires, revenus, et recettes fiscales et ont un effet sur un large éventail d'industries. ».
Admettons, pour fin d'hypothèse, que ces incidences, indirectes et induites, étirent un peu l'élastique des retombées économiques et ne tenons compte que des incidences directes. Ces dernières, selon les estimations du Conference Board, représentaient 46 milliards de dollars en 2007.
Nathalie Elgrably-Lévy nous dit par ailleurs que le principal problème de cette étude, c'est d'avoir considéré l'argent injecté par l'État comme un revenu, et non comme une dépense. Encore une fois, pour fin d'hypothèse, donnons-lui raison. Le Conference Board évalue qu'en tenant compte des investissements fédéraux, provinciaux et municipaux, on peut évaluer à 7,9 milliards de dollars la somme versée par l'État dans la culture en 2007.
Soustrayons donc maintenant cette dépense des seules incidences directes de 46 milliards et nous obtenons un total de 38,1 milliards d'impact direct relié à l'investissement culturel collectif…
En somme, même en retirant de l'étude du Conference Board les éléments jugés fallacieux par Nathalie Elgrably-Lévy, on arrive à la même conclusion : l'investissement collectif en culture est tout à fait rentable et a un impact significatif sur le tissus économique du Canada.
Reste l'argument idéologique de la liberté qui est sans doute celui qui enquiquine le plus cette commentatrice et la poignée de libertariens qui marche à sa suite. Certes, il faut bien l'admettre, il est possible que sans intervention de l'État, les gens auraient dépensé de toute façon leur argent, ce qui aurait en bonne partie eu le même impact sur l'économie canadienne. Peut-être, ou peut-être pas… Il est aussi possible qu'en n'intervenant pas pour rendre ce pays plus beau, plus divertissant, plus étonnant, les citoyens auraient plutôt choisi d'aller visiter le Louvre ou Walt Disney que d'aller voir le Festival de Jazz. Il est aussi fort probable qu'au lieu d'acheter un album de Malajube, ignorant même que ce groupe existe, ils auraient profité de leur « liberté » d'acheter un des albums qui trône au sommet des palmarès radiophoniques. Dans ces cas, où le « libre marché » est laissé à lui-même, il s'agirait d'une perte nette pour l'économie locale… Si tant est qu'on puisse parler de libre marché quand on sait que la diffusion des produits culturels est proportionnelle au budget des producteurs…
Intervention de l'État ou intervention des bonzes des majors de l'industrie culturelle? Tel est le choix qu'on nous propose de faire au nom de la liberté… Choisissez vos chaînes.
Évidemment, il ne s'agit là que d'hypothèses… On peut aussi s'imaginer que les comités d'écoute des radios commerciales, stimulées par cette soudaine « liberté » se découvriraient tout à coup une réelle passion pour la mise en valeur d'une culture locale diversifiée et que les citoyens ici bas afflueraient en masse à Rouyn-Noranda sans son festival de musique émergente ou son festival de cinéma… Sans doute pour visiter les bucoliques sentiers des alentours… La liberté, tente-t-on de nous faire croire, fait toujours très bien les choses.
… Mais comme je vous disais d'entrée de jeu, les modèles économiques conçus dans des laboratoires comme l'IEDM ne résistent que très rarement aux intempéries humaines.
Me reprochera-t-on de miser sur ce qui est démontré plutôt que sur ce qui est imaginé?
Si la culture rapporte autant d’argent, pourquoi il ne pleut pas d’investisseurs privés pour profiter de la disponibilité de toute cette argent? L’argument selon lequel la culture a besoin de subvention pour survivre mais qu’en même temps elle est soit-disant si rentable est un non-sens.
Les subventions à la culture ne créent aucune richesse, elles prennent l’argent d’un secteur de l’économie pour le donner à un autre.
Vous dites que la culture doit être protégée par l’État pour ne pas que les gens, de façon libre et volontaire, choisissent d’écouter autres choses. Si la culture doit être entrée de force dans la gueule des québécois pour survivre, c’est que cette culture ne doit pas être le reflet véritable de notre peuple. La vrai culture émerge d’elle-même. Ce qui forge l’identité du Québec ne se trouve pas dans les déprime d’Isabelle Boulay, mais chez tous les travailleurs québécois ordinaires qui travaillent fort dans l’anonymat total et qui ne bénéficient pas de statut de prima-donnas subventionnées.
En effet, si on levait les quotas de musique francophone à la radio, on entendrait plus de musique américaine et anglophone. Et la raison est simple, c’est meilleur! Ne pas laisser aux gens la liberté d’écouter se qu’ils veulent, à une époque de mondialisation et d’ouverture sur le monde, c’est digne de la Chine communiste.
Investir plus d’argent dans la culture en période d’austérité est complètement inconséquent. La raison majeure qui fait que les gens achètent moins de disques, vont voir moins de spectacles, de pièces de théâtre, de show d’humoristes est simple. En période de crise, les gens coupent dans l’amusement, le divertissement pour joindre les deux bouts.
On prend dans leurs poches, ils coupent l’amusement, bref les artistes s’en ressentent évidemment. Donner encore plus de subvention dans cet état ne ferra que créer l’illusion que le (tamis) culturel est plein et opulent alors qu’en fait, on tente de régler un problème en grossissant le problème de base, PRENDRE PLUS D’ARGENT DANS LES POCHES DES GENS.
Les gens n’irons pas voir plus de spectacle, ou plutôt (OUI) ils iront mais pour voir des spectacles gratuits ou subventionnés à l’os ce qui revient à dire qu’on entretient l’illusion …
La façon de la droite de penser est simple et efficace, rendez-nous du cash pis les gens retourneront aux activités culturelles qui sont essentielles pour se sortir de la morosité ambiante. Richard Desjardins, Plume Latraverse, Gilles Vigneault, Yann Perreau, Mononc Serge, Karkwa. Tous ces artistes moins commerciaux qu’un Éric Lapointe ou des Kains sont-ils subventionnés tant que ça? J’en doute et pourtant … Le choix des subventions qui ne donne qu’aux artistes (moulés) dans le tube radiophonique est un autre débat qui devrait nous intéresser. L’idée qu’on paye des gens qui se prostitue l’idéologie et la pensée pour faire du cash sur une voie tracée d’avance m’écœure beaucoup plus … Être un artiste, c’est avant tout être libre !!! (Même des subventions)
Le mot LIBRE est l’un des plus beaux mots de la langue française et de nombreuses autres langues.
Mais quelle tristesse! Le mot a été anémié et quasiment vidé de toute signification. Je me rappelle les partisans «droitistes» de Jeff Fillion qui déambulaient dans les rues en «dégueulant» le beau poème de Paul Éluard sur la liberté.
Je maintiens que LES LIBERTARIENS n’ont aucune idée de la signification du mot «liberté». Pour eux c’est un concept relevant de la sphère économique, laquelle est la seule qui vaille.
JSB
Juste pour vous M. Jodoin
http://www.antagoniste.net/2011/05/09/arguing-with-idiots-simon-jodoin-2/
Statistiques à l’appui, une démonstration de l’inutilité des subventions.
@ Jean-Serge Baribeau
Le concept de liberté des libertariens est celui du libéralisme classique qui est la pierre angulaire de toutes les démocraties libérales comme le Canada.
Le concept de liberté socialiste, lorsque poussé à sa conclusion logique, mène à des sociétés comme Cuba et la Corée du Nord.
Je préfère le premier.
@ Jean Serge Baribeau. Heureusement que ta mélancolie utopiste n’est que du domaine des désirs enfouis dans les tréfonds de ta psyché poétique, car effectivement. Si on octroyait une liberté à certains individus et qu’on en privait certains autres (parce qu’arbitrairement on les trouve indignes) on deviendrait une tyrannie … Mais je sais qu’ultimement ce n’est pas ce que tu voulais dire. C’est vrai que sans juste milieu, gauche-droite il n’y a pas d’équilibre. Ne soyez pas de gauche, ni de droite, soyez au centre du pays et applaudissez toutes les bonnes idées des deux cotés. Sinon ça devient une guerre de carré de sable, (mon père est plus fort que le tient) qui ne mène nulle part. Les journaleux du Québec sont tellement assimilés à la gauche que c‘est pathétique de voir toutes leurs machineries médiatiques s’activer dès qu’une idée de droite vient poindre le bout de son nez… Ils répondent à des arguments par des ( incultes, ignorants, ) et autres (vilipenderies) chère aux magnats de la gauche syndicale des gros bras – gros mots d’intimidations crasses … et ça chui tanné en tabar…..
Décidément…
Alors selon ses dires ce sont uniquement les « artistes frustrés » qui n’ont pas appréciés son message. Évidemment, nous le savons tous très bien que ce sont uniquement eux qui existent dans le milieu de la culture qui « profitent » du système avec ce « cadeau » qu’est le mécénat. Qui dit cadeau, dit qu’il n’y a pas nécessairement un processus bien encadré où un travail remis en échange. C’est un échange unidirectionnel biensûr!
Donc si j’ai bien compris, le milieu de la culture se limite uniquement aux artistes. Oublions tous les autres professionnels du milieu qui sont impliqués à plusieurs niveaux. Les professionnels en communications-marketing (comme moi!), les agents de relations publiques, les comptables, les producteurs, directeurs de tournées, responsables au financement, aux commandites, gestionnaires des ressources humaines et j’en passe. Oublions également les CA et CE pour la pluspart composés des plus haut dirigeants corporatifs, stratèges et anciens ministres qui siègent dans toutes les grandes institutions culturelles. Oublions les ententes avec les partenaires médias et les ententes de commandites de haut niveau. Oublions tout ça!
Elle parle d’accomplir une mission qu’est d’ouvrir un débat si essentiel… Entendons nous, le milieu culturel ne prend qu’une infime partie de la tarte. Si on cherche des sous en quelque part, pouvons nous SVP cibler les vrais dépenseurs. Il me semble que le militaire, les évasions fiscaux, les fraudes, la corruptions dans le domaine de la construction, les projets approuvés qui ne sont jamais portés à termes, les études sans lendemain, les initiatives mise en oeuvres sans suivit sont tous des lieux où on pourrait mettre nos efforts de réflexion à la place au lieu de s’en prendre à une machine bien huilée qui fonctionne très bien et emmène des remtombés plus importantes que l’ont peu le croire.
Un pays n’est pas immunisé aux règles du marché. Or, elle n’a pas le choix de se comporter en partie comme une une entreprise où on gère des budgets, du personnel, de la vente ainsi que son image à la clientèle potentielle. On oubli trop souvent qu’on doit vendre nos services et image à l’échelle internationale . Dans tout entreprise, il y a un budget alloué à l’image, au branding et au positionnement de la marque sinon elle tombe aux oubliettes et sombre tranquillement. Dans ce contexte nous avons une image et un branding à maintenir où on met de l’avant nos meilleurs coups et ce qui se fait de meilleur ici. Évidemment pour un pays, il faut aller plus loin que juste faire des belles pubs et des beaux logos… il faut en mettre plein les yeux et offrir un contenu de qualité à l’image de notre culture. C’est un ensemble de stratégies et de facteurs qui permettent à un pays d’avoir une image favorable. Le développement des arts et de la culture s’ inscrit dans cette stratégie.
Je prends l’exemple de l’OSM qui se rend à NY en fds pour aller jouer à Carnegie. Pourquoi mettons-nous autant d’efforts, de ressources et d’importance ? Eh bien c’est pour oui positionner l’OSM à l’échelle internationale mais aussi pour représenter l’excellence du Canada (le Québec et Montréal) ce qu’il fait très bien! On n’a qu’à lire les revues de presse lors des tournées pour s’en rendre compte! Ça se quantitifie tout ça! En plus, dans son nom il y a le mot MONTRÉAL. Très bien pour notre ville de voir MONTRÉAL en gros titre partout ailleurs!
Les institutions jouent le rôle d’ambassadeurs de l’excellence d’un pays, d’une province, d’une ville et d’une culture. Il faut arrêter de parler d’eux comme une activité rentable ou non. La réponse c’est NON! Elle n’est pas rentable sur plan monétaire dans la plupart des cas. C’est une dépense de communication nécessaire pour renforcir notre image de marque: une stratégie de COMMUNICATIONS à grande échelle inscrite dans un processus de haut niveau. Comme pour tout « branding » ça prend de la recherche et du développement, de la production et de la distribution. C’est pour ce service là qu’on paye à vrai dire. Le produit en salle où on paye un billet d’entrée (l’expérience en salle) est un tout autre service à part entière. Il ne faut pas mélanger les pommes et les oranges.
Au delà, du « branding » et des stratégies de COMM, il me semble qu’il n’y a pas de débat à faire en terme d’importance à investir dans une identités. Oui la culture est un ensemble d’éléments qui la définissent tel que l’économie et la politique mais le coeur, la référence absolue restera TOUJOURS les arts en raison de son pouvoir rassembleur et sa facilité de capter son auditoire. Disons que le pitch est plus facile qu’un discourse en économie…. Je regarde en ce moment une dame l’autre bord de la rue qui attend l’autobus. Je serais curieux de lui demander ce qu’elle préfèrerait entendre: un discours économique ou un concert…
Un pays et une province qui investi dans la culture ne se paye pas « un luxe » et l’argent que les organismes recoivent pour effectuer leur travail n’est pas un « cadeau du ciel » pour se pèter » un trip artistique. On paye des entreprises pour refaire nos routes, on paye des entreprises pour déneiger l’hiver, on paye des entreprise pour faire des sondages, alors faut payer également les organismes qui travaillent sur le créatif qui assure un RP positif (provincial, national et international). Thats it! C’est au même titre qu’investir dans des athlètes de haut niveau. À priori, le patin de vitesse n’est pas le sport le plus payant mais je pense que PERSONNE « kick » quand nos patineurs remmènent la médaille d’or des Olympiques pour leurs merveilleurses performances. Y a un prix relié à cette excellence là. C’est d’ailleurs grâce en partie au mécénat que ces athlètes peuvent exceller dans leurs discipline.
Je me suis trompé disant que Mme Égrably-Levy n’était pas une artiste pour parler à travers son casque troué comme elle l’a fait. Elle excelle dans un art: celui de se ridiculiser devant une industrie à maturité avec des arguments d’adolescent suivant un cours d’économie 101 sans tenir compte des autres domaines de spécialisations connexes, devant ses pairs qui comprennent très certainement que la situation est beaucoup plus sophistiquée qu’elle n’est capable de la décrire et articuler dans son edito et enfin d’ouvrir des débats inutiles déjà clôts avant même sa mise en ligne tellement la crédibilité est chambranlante.
Mais bravo pour la valeur choc à la TQS de ses propos grandioses sans fondements et ses risibles arguments ultra filtrés. Une autre façon d’attirer de l’attention est de faire un « sex tape » comme Paris Hilton. La valeur du contenu des deux a surement autant de recherche.
http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/chroniques/nathalieelgrablylevy/archives/2011/05/20110512-061707.html?sms_ss=facebook&at_xt=4dcc4edc57f0a0d4%2C0
Cher Philippe David, comme de nombreux tenants d’une droite libertarienne, vous voyez le monde comme étant exclusivement composé de deux pôles, et pas un de plus.
D’une part, il y a le pôle COMMUNISTE. Dans ce pôle fourre-tout, de nombreux droitistes ultralibéraux incluent les diverses formes de socialisme (libertaire, démocratique, social-démocratique, etc.).
En ce qui concerne le communisme, le maoïsme, le stalinisme, le léninisme, le «titistme», le machin-truc à Ceauscu, ou je ne sais trop quelle entité despotique et liberticide, je suis certain que, vous, M. David (et probablement Éric St-louis), vous partagez ma vision puisque vous êtes manifestement une personne brillante, informée, cultivée et capable de débattre. Le communisme a été l’une des très grandes horreurs de l’histoire de l’humanité. J’ai lu et relu (et fait lire à des centaines d’étudiants) le grand livre d’Arthur Koestler, LE ZÉRO ET L’INFINI. Le personnage principal découvre le droit de dire JE (c’est quand même «ébaubissant») et d’être un individu et non pas un numéro au sein d’une société totalitaire. Il y a aussi le film de Costa-Gavras, L’AVEU. Quelle merveilleuse défense de l’individualisme tel que je le conçois, moi qui suis un socialiste individualiste.
Mais ce qui m’inquiète (et j’espère ne pas vous attribuer des idées différentes de celles que vous défendez réellement), c’est lorsque l’horreur justifiée et louable du communisme amène des personnes à penser que la seule solution de rechange, c’est l’ultralibéralisme..
Moi, je suis un libertaire, aussi préoccupé que vous par la liberté. Mais je suis aussi une personne qui pense que les êtres humains, dont nous souhaitons la liberté et l’épanouissement, vivent tous et toutes, autant que faire se peut, dans une SOCIÉTÉ qui soit solidaire, «coopératrice» et fondée sur un socialisme démocratique, forcé de tenir compte des pièges pervers et pernicieux du communisme.
Un mot, pas du tout «agressant» à Éric Saint-Louis. Vous dites plein de choses vraies et d’autres qui sont discutables. Mais le fait de me tutoyer (j’ai 67 ans, bientôt 68) m’a donné l’impression d’être interpellé de manière méprisante et dédaigneuse. Peut-être me suis-je trompé?
Mais, vieillard grabataire et obsessionnel que je suis, je vous demande, à M. Saint-Louis, et à vous, Monsieur David, si Margaret Thatcher a eu raison lorsqu’elle a proclamé: «There is not such thing as society»? En somme, vivons-nous dans une société ou dans une économie, laquelle serait l’ingrédient principal de nos vies?
Recevez mes meilleures salutatios!
JSB, sociologue des médias
Je me permets d’ajouter ceci, un peu en vain (le grand art est souvent un tantinet vain aux yeux de certaines coteries):
«Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
Paul Eluard
in Poésies et vérités, 1942
JSB
@ Mika, et voilà, comme je disais.
Ton approche la voilà, je présente deux trois arguments en l’air, (qu’un Éric Duhaime te relancerais à la figure et ainsi de suite pour faire honneur au principe de guerre de carré de sable que je décrivais plus haut) ensuite je dit que la fille est pas crédible, qu’elle est inculte parce que MOI Mika mon opinion c’est ben le boutte de la marde. Un tawoin qui pense le contraire va t’écrire une diatribe assassine assassinant tes arguments et cette roue sans fin finira par quoi? Aucun avancement pour la cause… faire du vent faire du vent,
Qui sème le vent récolte la tempête et de la tempête surgit le vide et la désolation des idées.
La prétention de penser que votre avis vaut mieux que celui d’un autre vous décrédibilises aussi.
Comme disait Cioran, (Se rappeler que tout le monde à tord et que tout est irréel et le restera … )
Pas de mépris de ma part Mr Baribeau, J’ai juste parfois l’impression que tout les commentaires sur un forum internet viennent, soit de droitistes appelant les écolos des enverdeurs, soit des barbichettes libertainnes fumeurs d’opiacé et d’herbes de provence 🙂 Mon point de vue et plutôt neutre dans ce débat, mais je trouve vraiment qu’a priori, les médias usent de leurs influences pour diriger le peuple dans une direction donné (quoique à la dernière élection, ce principe à tellement bien fonctionné qu’il a dépassé les résultats espérés en finissant dans les courtines du NPD)
@Eric St-Louis
En fait j’admire le désir d’ouvrir le débat. Ce que j’accuse c’est de placer des constats hyper symplistes sur un domaine qu’on saisit mal. Normal pour quelqu’un qui travaille dans le domaine depuis fort longtemps d’être surpris par le manque de connaissance de la part de cette journaliste. En plus qu’elle n’inclus pas dans son disours l’ensemble des disciplines connexes: il y a égalemetn la politque la sociologie, l’éducation et l’art comme une science en soit qu’elle n’aborde pas. C’est pas un débât évident qu’on peut ouvrir et clôre en 4 petits paragraphes avec des conclusions en canne.
Pour ma part, je me vois difficilement débattre les nouvelles techniques de chirurgie à coeur ouvert puisque c’est pas mon domaine de spécialisation. Je ne connais ni la technique ni les rouages qui la gouvernent.
Si Mme. Elgrably-Lévy a choisi de se jeter de front dans la piscine du domaine culturel avec des propos incendiaires, c’est tout à fait normal qu’on questionne sa crédibilité lorsqu’elle arrive d’un autre domaine sur ses grands chevaux. SURTOUT lorsque les propos mettent clairement en lumière une mécompréhension de l’industrie dans son ensemble. On ne parle pas d’être à côté de la track un peu…
Elle connait peut être bien l’économie mais a beaucoup à apprendre sur les communications, les relations publiques et le domaine culturel.
Tu as raison sur plusieurs point (en fait presque tout) , ce n’est pas pour rien que je parle d’une riposte efficace d’un Eric Duhaime plutôt que de Nathalie comme telle 😉 hahaha. On peut donner un avis sur tout sans être connaisseur de tout ( les artistes les premiers d’ailleurs) mais venant des journalistes, on pardonne moins le manque de rigueur. Mais malheureusement ce manque de rigueur au Québec, vient des deux cotés et c’est désolant.
Je te dirais que ce manque de rigueur s’extrapole à tous les niveaux. Mais c’est un tout autre débat ça.
En sommes, c’est une erreur de réduire la culture à sa valeur marchande en raison des ramifications qu’elle a dans pratiquement tous les domaines. Petit exemple: Tous les objets qui nous entourent dans notre quotidien est issue d’une design quelquonque donc un pensée artistique.
En ce qui concerne l’attribution des bourses artistiques, il faut se dire, c’est un processus extrêmement rigoureux jugés par des sommités qui ont fait plus que leurs preuves dans leurs disciplines respectives. Ces eux à la fin qui tranchent et qui permettent aux artistes les plus prometteurs, qui ont le plus grand potentiel de rayonner et d’être influent à recevoir une bourse.
Je reprends mon anologie de la chirurgie à coeur ouvert. Selon la théorie à Mme Elgrably, ce serait au public général de déterminer qu’elle technique de chirurgie est la plus prometteuse par les lois de l’offre et la demande. Je regrette mais si on revient aux arts et la culture, il me semble que dans un contexte où le vote populaire privilégie la consommation facile tel que Star Académie et des bijoux comme Occupation Double, je vois difficilement comment le vote populaire peut contribuer à la recherche de l’excellence artistique. Il peut certe participer à sa pérénité mais au niveau du développemment, ne n’est pas à priori une décision qui revient au peuple. Ça reste entre les mains des vrais spécialistes engagés par le Ministère (composé encore une fois de spécialistes) qui décident ce sur quoi on devrait investir pour nous représenter le mieux possible.
Par ailleurs, toutes ces histoires que la culture « surgit » par elle même du peuple par M. et Mme toul’monde sont réellement surprenantes à entendre. Oui à la base ça prend un talent mais tôt ou tard, chaque talent doit être encadré, supporté, mis en contact avec des gens comptétents, exposé et ainsi de suite afin de connaître une visibilité adéquate et un véritable essor. L’art ne s’organise pas tout seul pas plus que le développement de contenu de haute qualité pour nous représenter sur les scènes internationales.
Je cherche dans le commerce de quoi me nourrir et me vêtir, entre autres.
Dans l’art, je cherche évidemment du divertissement, mais aussi, et de plus en plus, une forme de transcendance, une voie vers une plus grande humanité.
Toutes les activités humaines n’ont pas la même fonction et, par conséquent, les appréhender avec une seule grille d’analyse produira toujours un résultat vicié à sa base même.
Par ailleurs, un brin de doute n’a jamais fait de tort à personne. À ce que je sache, aucune vérité, soit-elle de droite ou de gauche, ne s’est absolument avérée jusqu’à maintenant.
Tenons-nous en aux faits:
Si Mme Elgrably-Lévy avait pris la peine de faire sa recherche journalistique comme il faut, elle aurait appris que le rapport du Conference Board sous-estime en fait sans doute l’empreinte économique du secteur culturel (le chiffre de 85 milliards de dollars) pour les raisons suivantes:
• il exclut les jeux vidéo et les médias interactifs;
• la valeur du bénévolat dans le secteur culturel n’est pas prise en compte; et,
• il ne tente pas d’évaluer l’incidence des dépenses complémentaires (les dépenses sur des hôtels, des restaurants et le transport par des personnes qui participent à des activités culturelles).
Mme Elgrably-Lévy déplore par ailleurs le fait que les méthodes de calcul des retombées économiques incluent à la fois les revenus directs et indirectes. Le rapport du Conference Board ne cherche à tromper personne à cet égard: on y distingue clairement les incidences directes, indirectes et induites. On y indique notamment que la production valeur ajoutée réelle – l’incidence directe – du secteur culturel est estimée à 46 milliards de dollars, soit 3,8% du produit intérieur brut réel du Canada. Par ailleurs, rien n’indique que cette étude ait eu recours à des méthodes frauduleuses du calcul du production valeur ajoutée réelle.
Au bout du compte, si quelqu’un verse dans l’art de la tromperie, ce n’est ni les auteurs de cette étude, ni les gens qui la citent, mais ce serait plutôt Mme Elgrably-Lévy elle-même.
On peut demander la fin du financement des arts et des entreprises culturelles. Dans ce cas, qu’on ait aussi le courage de le faire avec une argumentation qui tient la route.
[Vous conaissez cette pratique qui consiste à débarquer après tout le monde et à se récrier : « Vous vous trompez de débat! »? Oui? eh bien j’en suis!…]
Ici, le débat ne mène nulle part parce qu’on ne se donne pas la peine de définir ce qui est appelé Culture (ou qu’on sait trop qu’il y a autant d’individus que de définitions à ce mot). On ne se donne pas la peine de préciser que la revue Châtelaine, par exemple, draine au nom de cette idée au moins 1,6 millions de dollars par année alors qu’on refuse à une revue comme Québec français le moindre denier… La culture, c’est un mot beaucoup trop vague pour signifier quoi que ce soit.
Mort aux subventions à la culture! Vive les subventions au domaine des arts!
http://lire.ca/liens/haute/revuesici/lq_deux/lq_abonnement.htm
Bonjour Mr. Jodoin,
Vous mentionnez qu’il est _possible_ que sans intervention de l’État les gens auraient dépensé de toute façon leur argent. J’aimerais préciser que c’est plutôt une certitude à moins que vous connaissiez beaucoup de gens qui cachent encore leur argent sous leur matelas jusqu’à la fin de leur vie.
Ensuite c’est vrai qu’il n’y aucune certitude que la dépense se ferait localement. Cela n’a que peu d’importance. Si je vais au Louvres il faut nécessairement que je payes en Euros. Pour avoir des Euros je dois échanger mes dollars canadiens (que je les change ici ou que je paye à crédit le concept est le même). Une institution financière européenne détient maintenant des dollars canadiens qu’elle devra nécessairement un jour ou l’autre transiger. Le seul endroit où elle peut dépenser ces dollars est au Canada. Peu importe la manière choisie pour le faire l’argent va revenir. Donc je ne suis pas d’accord pour dire que c’est une perte car cet argent peut revenir sous forme d’investissements ou tout simplement sous forme d’achat de biens ou services canadiens ou de ressources naturelles. Donc moi je vais au Louvres, trois jours de suite car c’est énorme, et les Français achètent du sirop d’érable. Cette ressource semble peut-être moins prestigieuse que le Festival de Jazz mais le point est que l’argent ne s’est pas volatilisé et que de chaque côté de l’Atlantique il y a eu enrichissement.
Je suis également en désaccord avec le choix binaire que vous proposez: intervention de l’État ou intervention des bonzes des majors. En proposant ce choix vous abdiquez totalement le pouvoir que avez en tant qu’agent du marché. Car vous faites parti du marché en choisissant comment vous dépenser l’argent que vous gagnez. Si le marché fait en sorte que ce sont les majors qui sortent gagnant alors c’est ce que la majorité des gens désirent. Je serais également d’accord pour dire que c’est dommage. Toutefois je n’y vois pas une raison suffisante pour les détrousser de force dans le but d’investir dans ce qui vous est cher ou dans ce qui me tient à coeur.
Au sujet du sophisme de la vitre cassée. C’était bien sûr un exemple pour illustrer un principe. J’aurai pu aussi bien utiliser l’exemple de nos gouvernements clâmant créer des emplois en investissants dans les infrastructures. C’est encore une fois seulement de l’argent déplacée d’une sphère économique à une autre. Et ce que l’on voit sont les travailleurs qui s’activent sur les chantiers. Ce que l’on ne voit pas sont tous les contribuables dont le pouvoir d’achat (ou d’épargner) vient d’être amputé. Pour chaque dollar que le gouvernement déplace il doit nécessairement sortir un peu plus d’un dollar de la poche des contribuables.
Finalement je ne vois pas d’argument économique en faveur de subventions pour les arts ou la culture (ou autre sphère économique en passant). C’est essentiellement une question de choix personel. Malheureusement pour ceux qui dénoncent les questions monétaires il n’y a rien de sacré aux arts et à la culture si d’une manière ou d’une autre je dois y mettre de l’argent. On m’impose un choix alors que si j’étais libre j’aurai le choix entre un festival, disons le Festival de Jazz, ou un weekend au Mont-Tremblant pour y faire du plein-air ou faire des rénovations chez moi. Au bout du compte, peu importe les options, il y a un choix que je dois faire car mes ressources sont limitées. Il faut faire face à la réalité et la réalité est que la ressource en question est l’argent pour tous ces choix. Les arts et la culture n’ont rien d’abstrait comme les concepts d’âmes et d’amour. À moins, bien sûr, que nos artistes fassent de « l’art pour l’art » et vivent d’amour et d’eau fraîche.
Il ne faut pas oublier que lorsque le robinet des fonds publiques est ouvert il l’est pour tous les groupes de pressions – pour ceux qui croient que de nouveaux chasseurs sont nécessaires, aux crédits d’impôts pour les pétrolières, au nouvel amphitéâtre à Québec et non seulement pour l’art et la culture. La dette est là pour nous le rappeller.
« En somme, même en retirant de l’étude du Conference Board les éléments jugés fallacieux par Nathalie Elgrably-Lévy, on arrive à la même conclusion : l’investissement collectif en culture est tout à fait rentable et a un impact significatif sur le tissus économique du Canada. »
Et encore une fois, comme dans votre autre texte, vous répétez la même ignorance.
Êtes-vous prêts à prétendre que sans subventions en culture, les Québécois garderaient leur argent dans un bas de laine caché sous leur matelas?
Parce que si ce n’est pas le cas, le gouvernement dépense de l’argent des Québécois en culture afin que ces mêmes Québécois soient incités à dépenser encore plus de leur argent dans les événements culturels provinciaux ou autour des activités culturelles provinciales.
Tout ça alors que cet argent serait tout de même dépensé sans subvention. Rien ne se perd, rien ne se créé. Et c’est exactement ce que le gouvernement créé avec ses subventions en culture: RIEN! Sauf plusieurs privilégiés.
« Me reprochera-t-on de miser sur ce qui est démontré plutôt que sur ce qui est imaginé? »
Et dire que si on avait appliqué ça à une autre époque, il n’y aurait jamais eu de subventions en culture…
Nathalie Elgrably-Levy nous dit bien maladroitement : » Il n’existe que deux raisons pour lesquelles un artiste vit dans la misère. La première est que son talent n’est peut-être pas en demande. La deuxième est qu’il est peut-être tout simplement dépourvu de talent. »
Prenons l’exemple anodin d’un artiste dont une des oeuvres a été subventionné, disons tient Denis Villeneuve et son dernier long-métrage Incendie. Bien évidemment, ce film, malgré tout le succès populaire et critique qu’il a connu n’aurait jamais vu le jour sans subvention, comme la majorité des films québécois d’ailleurs, tellement le marché est petit (même les films aux volontés plus commerciales ne font pas leurs frais). Peut-on, selon madame Elgrably-Lévy, prétendre que Denis Villeneuve manque de talent et que c’est ce fait qui oblige l’état à lui fournir de l’argent pour réaliser ses films ? Cela m’apparaît un peu simpliste. (Pensons également à Denis Côté, Louis Bélanger ou Robert Morin). L’équation est simple, sans subvention, il n’y aurait pas de cinématographie québécoise.
Que l’art soit économiquement rentable ou non m’importe peu. Je n’en ai pas grand chose à faire, pour ma part. Par contre, que notre culture, elle, soit bien vivante, que des films comme Incendie puissent voir le jour et faire rayonner la culture Québécoise aux 4 coins du Monde, cela m’importe au plus haut point.
Et c’est capital ici, une société sans culture, c’est une société grise sans identité dont l’intelligence collective s’amenuise petit à petit.
Pensons à toutes les réflexions et à toutes les discussions qu’ont engendré des films comme Incendie, À l’origine d’un cri, Curling, etc… plutôt qu’à l’engourdissement intellectuel suggéré par les Transformers, Pirates des Caraïbes et autres blockbusters américains. Attention, à ne proposer que ça, les gens ne consomment que ça.
Qu’est-ce qui reste d’un peuple, qu’est-ce qui nous survit toujours et qui nous marque même 100 ans plus tard ? Qu’est-ce qui subsistera face à la déferlante américanisation de la culture ? Notre cinématographie, nos peintres, notre littérature, nos danseurs, nos penseurs, notre langue, notre Art fort et identitaire.
…Tient par hasard, elle aurait pas déjà écrit une chronique sur les avions de chasse cette Nathalie Elgrably-Lévy ?
Il y a un postulat de base chez les économistes de cette école qui est la souveraineté du consommateur. Postulat avec lesquels tous ne sont pas d’accord si on prend plusieurs écoles ou économistes comme mentionnons le très célèbre John Kenneth Galbraith qui dans un livre de micro-économie étudié au Cégep (auteurs Baumol, Blinder et Scarth ) était qualifié d’économiste iconoclaste.
Les économistes classiques et néo-classiques ne sont pas une minorité, ils sont encore majoritaires dans l’enseignement au collégial comme universitaire. Il y en a d’autres, certes. Et je ne dirais pas qu’ils sont libertariens ni mêmes néolibéraux quoique ceux de gauche peuvent les qualifier eux aussi ainsi…
Dans le livre que je vous mentionne, le néo-libéralisme venait de Milton Friedman et était vu plus comme une philosophie qu’un système de pensée économique et il diffère à plusieurs points de vue avec les économistes classiques ou néo-classiques.
Un autre point, sur l’économie majoritairement enseignée à des diplômés en administration… Il y a la micro-économie et la macro-économie et dans la macro-économie, oui on voyait pas mal Keynes et un peu aussi Milton Friedman (car il a écrit là-dessus aussi, le monétarisme) et les deux théories étaient vues.
On insiste plus, pour ceux ne devenant pas des économistes sur la micro-économie par la suite.
L’école classique ou néo-classique en micro-économie et aussi dans le cours de Problèmes et Politiques économiques. L’école keyneysienne, en macro-économie.
Une autre école mentionnée dans le Baumol est celle de la nouvelle-gauche radicale héritière du marxisme. Louis Gill, l’économiste connu, pourrait être classé dans cette école ou même qualifié d’économiste marxiste. On veut un débat entre un économiste néo-classiste et un économiste marxiste ? Les postulats de base ne sont pas les mêmes. Il faut plus leur demander chacun leur avis et de nous faire leur démonstration, sinon, c’est un dialogue de sourds.
Dans un message précédent je vous parlais de William J. Baumol, ou plutôt d’un livre de micro-économie dont il est co-auteur. Voici sa bio sur Wikipédia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/William_Baumol
» Ses outils d’analyse sont néoclassiques. »
Voilà ce qu’il faut dire d’un économiste avant de l’entendre faire sa démonstration. Pour madame Elgrably-Lévy ? Avec l’Institut Économique de Montréal ? C’est que cela ressemble à un lobby ou un groupe de pression. Au Journal de Montréal ? Elle est payée pour émettre des opinions chocs plutôt que pour faire une démonstration économique.
Et ses opinions ? Elles peuvent probablement se rapprocher du conservatisme, du néolibéralisme et aussi des libertariens sur le plan idéologique et philosophique.