La rumeur circule sur les médias sociaux depuis quelques heures. Alors qu’hier on apprenait le congédiement d’Alain Saulnier, directeur de l’information à Radio-Canada, c’est aujourd’hui Pierre Duchesne, correspondant sur la colline parlementaire à Québec qui serait en quelque sorte rétrogradé.
Vérification faite, cette information est bel et bien fondée. La direction de l’information lui a demandé de revenir à Montréal à partir de septembre et, donc, d’abandonner ses fonctions actuelles.
Il y a de quoi se demander ce qui se passe, à Radio-Canada, pour qu’en pleine année électorale, on prenne la décision de changer de correspondant parlementaire, surtout quand on sait que Pierre Duchesne cumule près de 25 ans d’expérience au sein de la société d’état.
Assez curieusement, de plus, on sait que ce même Pierre Duchesne est l’auteur d’une biographie colossale en trois tomes de Jacques Parizeau, publiée chez Québec Amérique. Un travail qu’il avait entamé grâce une demie année sabbatique que lui avait accordé son ancien patron qui était, à l’époque, nul autre que… Alain Saulnier!
Que se passe-t-il, donc…? En 24 heures, Alain Saulnier a été remercié, Jean-François Lisée a été retiré du panel politique du jeudi soir au Téléjournal et maintenant Pierre Duchesne, un journaliste d’expérience, doit laisser son poste. Il ne s’agit pas ici d’un simple mouvement de personnel. Le poste de correspondant parlementaire et d’analyste politique est d’une importance capitale, surtout lorsque les planètes s’alignent pour une élection qui sera sans aucun doute une lutte serrée à trois joueurs.
Je suis loin d’être un adepte de la théorie du complot… Mais croire ici simplement à une simple suite de hasards et de coïncidences serait carrément naïf.
Doit-on croire que les compressions annoncées à la Société d’État ne seront pas qu’économiques? Coupera-t-on, aussi, dans les idées, dans l’information et l’analyse politique?
Mmmmm, mmmmmm, mmhhhhmmm!
BG, animateur et journaliste R-C en A-T
Sans oublier le journaliste Michel C. Auger, ancien chef de bureau à Québec que la société d’État s’est empressée d’expatrier à Washington peu de temps après qu’il ait lancé en 2010, sur le plateau de Tout le monde en parle, qu’au début de sa carrière « le maire de Montréal c’était Jean Drapeau, le PM du Québec, c’était René Lévesque, le PM du Canada c’était Pierre Trudeau. Ils ont été remplacés par Gérald Tremblay, Jean Charest et Stephen Harper. Il y a dû avoir un manque dans le contrôle de qualité. »
La guerre contre les indépendantistes recommence, un sport national au Canada. Cette fois-ci, au lieu de les salir, on les empêche de s’exprimer, tout simplement.
Restez dans la ligne qu’on a tracé pour vous, sinon gare à vos fesses.
Et God Save the Queen !
La première réaction aussi primitive qu’elle soit consiste de croire que Radio Canada fait prendre du recul à P.Duchesne parce qu’il est identifié à un journaliste qui serait le plus péquiste des journalistes de SRC. Idem pour le départ de J.F.Lisée qui lui est un souverainiste déclaré.
Radio Canada qui offre une série Documentaires canadiens qui sont faits en grande mesure pour le Québec travaille essentiellement pour l’unité canadienne et s’arrange pour avantager le moins possible le PQ pour l’élection future.
Duchesne a écrit une biographie de J.Parizeau ce n’est pas une biographie de Jean Chrétien. Le précédent Lester plus clair n’en dit pas moins que Radio Canada n’est pas la boîte objective proclamé.
Voilà pourquoi je suis pour la privatisation de la SRC: il faut libérer cette institution public du gouvernement!
Euu… c’est pas déjà dans les mains de Desmarais ça .. avec la Presse et le Soleil ?
Y’a aussi le Droit mais la police s’en charge y parait 🙂
Complot des fédéraux pour dompter les méchants séparatistes?
C’est possible, quoique bête à manger du foin.
Autre chose me dérange avec cette société publique, et ce depuis 40 ans
Le secret généralisé qui règne sur les congédiements , les mises à la retraite et autres mouvements de chaises et de retour d’ascenseur qui fouteraient le tournis
à l’astronaute le plus aguerri.
Radio-Canada fait dans la nouvelle, l’information, pour employer le grand mot.
Radio-Canada ne vend pas des tapis ni des cabanons Fontaine, ni des capotes parfumées,. Comment se fait-il qu’il nous soit impossible de connaître les raisons profondes de ces changements de personnel. Je veux être »informé » par NOTRE Radio-Canada sur ce sujet. Ou comme dirait Yvon Deschamps, les vraies raisons, » on veut pas les wouère, on veut les savouère! »
Et si on diminuait le budget de cet éléphant télévisuel?
C’est pour le moins intriguant. Pourquoi ces gens-là tout particulièrement?
Moi qui suis radio-canadien de naissance ne comprends pas ce qui se passe présentement. Il n’y a pas de fumée sans feu, j’en conviens, mais quel sort réserve-t-on à ces vétérants. Entre nous, être nommé correspondant à Washington n’est pas une rétrogradation. Soyons sérieux.
Jean-François Lisée a-t-il été remercié, comme l’a été l’ancien Zapartiste, et pour les mêmes raisons?
Radio-Canada a une histoire de sycophanterie face au pouvoir. Les quelques biographies et autobiographies que j’ai lues, sur, par d’anciennes vedettes du petit écran et de la radio nous informent que la haute direction de Radio-Canada a toujours su de quel côté son pain était beurré. A la haute direction on a la colonne vertébrale souple.
Radio-Canada est sensée être une radio d’état, pas la chose du gouvernement. En France, Sarkozy fait sauter tous ceux qui lui déplaisent, adminstrateurs ou journalistes.
A suivre attentivement.
En France Sarkozy ne fait pas ce qu’il veut, pas plus que Harper.
Il faut arrêter avec les lumières roses.
« Radio-Canada est sensée être une radio d’état, pas la chose du gouvernement. » – Serge Gingras
Radio-Canada était davantage une radio/télé publique qu’une radio d’État. Mais ces limogeages (Alain Saulnier) , rétrogradations (Pierre Duchesne) ou retraits des ondes (J-F Lisée), qui surviennent tous au même moment, ça sent mauvais.
Je ne déchirerai pas ma chemise pour Lisée – que j’aime bien, à la fois pour ses talents de communicateur, son érudition et sa capacité de raisonner; les apparences jouent contre lui, et en ces matières, les apparences comptent. On le dit attaché au PQ par des liens qui dépassent la seule idéologie. Stratège (bénévole ou non), candidat pressenti par le PQ?
Mais Pierre Duchesne est un journaliste de qualité. Et Alain Saulnier aura été un gestionnaire inventif, efficace et intègre…
Saulnier, congédié pour une faute de Ginette Lamarche (vilipendée par le nouvel ombudsman Tourangeau à la suite d’une plainte des lobbys juifs); que la plainte soit fondée ou non, Saulnier, lui, n’avait rien à se reprocher dans cette histoire.
Imputabilité du « boss »? Bon bin si c’est comme ça que ça fonctionne, le Parti Conservateur s’en tire vraiment à bon compte, suite à cette manoeuvre qui a provoqué le congédiement d’un tricheur Conservateur, responsable d’avoir fait appeler des électeurs pour leur donner de fausses indications quant à l’endroit où ils devaient aller voter.
Le tit-gars est blâmé et congédié. Harper s’en dissocie et hop! il s’en tire!
Deux poids deux mesures?
je me pose avant tout la question suivante :
est-ce que Hubert Lacroix- un gars brillant et indépendant d’esprit- se ferait » by-passer » par la gang à Harper ?
Pas sûr…
J’ai écouté tout le monde en parle ce soir. Ce fut une messe péquiste de mur en mur. Pourquoi ne pas faire le ménage de cette émission qui est la tribune pour encenser les souverainistes
Finalement on sait maintenant pourquoi ils ont «été retirés !