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Lise Ravary et l’esprit critique…

Voilà qui est fascinant. J’en fais ma blague du jour.

Lise Ravary écrivait hier, dans un billet à propos des « idiots utiles » de l’Islam (c’est moi qui souligne):

« Ce matin, Point de bascule nous apprend que le directeur du musée des religions du monde de Nicolet, Jean-François Royal, se serait associé à Tariq Ramadan et aux Frères musulmans, via la Muslim Association of Canada, pour présenter une conférence universitaire UdeM/McGill en 2011, prônant l’interdiction de la critique des religions. La Muslim Association of Canada sert de vitrine pour les Frères musulmans au Canada. Ils sont responsables de la certification halal et contrôlent des écoles musulmanes ainsi que des mosquées.

Au cours de cette rencontre, tenue dans un temple du savoir et de la pensée critique, on a approuvé une résolution qui mènerait à l’interdiction de la critique des religions. L’article 12.4 de la Déclaration universelle des droits de la personne par les religions du monde adoptée par la conférence de Montréal déclare que «Chacun a le droit que sa religion ne soit pas dénigrée dans les médias ou dans les maisons d’enseignement». »

Remarquez ici le tour de prestidigitation!

D’une déclaration affirmant le droit de ne pas voir sa religion « dénigrée », Lise Ravary conclut à une « interdiction de critiquer »…

Comme si « dénigrer » et « critiquer » étaient des synonymes dans son esprit…

…Je ne sais pas, alors, s’il faut parler d’esprit critique ou d’esprit dénigrant.

Cela pourrait peut-être nous donner un indice de l’état lamentable du débat public et de la pensée critique en cette époque un peu floue où tout peut signifier n’importe quoi. Si on confond « dénigrer » et « critiquer », nous devons, je le crains, conclure à une chute inquiétante du discernement.

On peut bien remettre en question ce prétendu droit à ne pas être dénigré (dénigrer, signifie « noircir » et équivaut en quelque sorte à de la diffamation, comme dans « noircir une réputation »). Il me semble effectivement sain que les médias et les institutions d’enseignement ne s’appliquent pas à « noircir » les croyances de tous et chacun… Ce serait justement l’envers de la critique.

Mais quoi qu’il en soit, conclure que s’interdire de dénigrer signifie tout bonnement « interdire de critiquer », c’est simplement burlesque.