On a bien retourné dans tous les sens la volée de bois vert administrée au PQ lors du dernier scrutin. On a cherché des coupables et on en a trouvé. Le référendum, cette chose maudite, mais aussi le spin! Le spin de la peur du référendum, auquel on a répondu par la peur de ne pas avoir peur de parler de référendum. On s’étonne que ça puisse fonctionner, ce genre d’explication facile. Aussi facile que de parler des « vraies affaires »…
Ce n’est pas tant la peur d’un référendum ou encore le refus pur et simple du projet indépendantiste qui devrait retenir notre attention. On n’en est pas là. Un référendum est une consultation populaire et l’indépendance demeure un projet politique tout à fait défendable qui consiste à fonder un état. Certains le jugent souhaitable, d’autres non et ces avis gagneront ou perdront en popularité au gré du temps et des contextes politiques. Rien ne changera de ce côté et il n’est pas dit qu’un jour, impossible à prévoir, une vaste majorité de québécois jugeront que la fondation d’un état s’avère la meilleure avenue possible. En science sociale, prévoir l’avenir demeure une supercherie.
C’est le nationalisme millénariste qui meurt lentement depuis quelques années. De quoi est-il donc question? D’une lecture de l’histoire selon laquelle le peuple québécois, prenant conscience de la précarité de son identité nationale, doit lutter contre le mal historique de l’envahisseur qui menace sa destinée et ultimement, par le pouvoir d’un messie pouvant le guider, s’en délivrer. L’envahisseur Canadian a longtemps représenté ce mal historique. Il a perdu du galon depuis quelques années. Il a fallu en trouver un nouveau et c’est dans l’islamisme manière 11 septembre qu’on a trouvé une valeur refuge à la mode. Ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous. C’est court, mais ça suffisait. C’était la carte à jouer pour les penseurs qui parcourent ces sentiers sinueux. Ils sont peu, mais ils parlent fort (et vite, pourrais-je ajouter).
Cette vision millénariste est beaucoup plus qu’une métaphore ou une boutade. C’est une vision du monde bien enracinée dans une foi idéologique qui se ramifie par le biais de multiples rituels. À chaque fois que vous voyez un politicien scander mécaniquement « on veut un pays » devant une foule tentant de se délivrer de l’instant présent, vous pouvez flairer le nationalisme millénariste. Et c’est sur ce refrain que s’est terminé, encore, la dernière campagne électorale.
C’est cette vision du monde qui meurt lentement, donc. Certains stratèges tentent bien de lui faire le bouche à bouche, de la réanimer tant bien que mal, craignant de voir la flamme s’éteindre, mais rien n’y fait. C’est de l’acharnement thérapeutique. Au mieux, on pourra maintenir la vie artificiellement et, si ça réussit, on ne peut qu’espérer donner quelques années de plus à un légume.
Il s’agit ni plus ni moins d’un processus normal de sécularisation. Le projet d’indépendance ne représente plus la Rédemption et l’identité nationale ne repose plus sur une vision des origines In hilo tempore, qu’il faudrait préserver contre le mal du devenir historique en chantant des mantras ou du Paul Piché. Comme dans tous les processus de sécularisation au cours de l’histoire, certains y voient une évolution normale, d’autre un scandale, une atteinte à un ordre sacré qui devrait être préservé.
Et c’est bien là que le Parti Québécois se trouve coincé, assis entre deux chaises, incapable d’opérer pour lui-même ce changement de paradigme. D’une part, il aurait voulu simplement se présenter comme un bon gouvernement, dépouillé de cette vision millénariste, d’autre part, il n’arrive pas à articuler son projet politique autrement que par cette vision religieuse du devenir historique, si bien qu’il tente tout bonnement de le faire oublier. Le projet de charte-de-tout-et-n’importe-quoi tant qu’on y mentionne les mots « valeurs québécoises » était une démonstration patente de son échec à saisir cette difficulté d’époque.
C’est aussi dans ce contexte que le poing levé de PKP était à la fois triste et comique. Triste, parce qu’il est difficile de ne pas avoir pitié des derniers dévots prêts à accueillir n’importe quel messie, pourvu qu’il prétende au titre. Comique, un peu comme Raël est comique avec son costume de capitaine cosmos, en n’ayant même pas l’air d’y croire lui-même.
-T’es le messie toi?
-Ben oui, regarde mon poing levé!
-Enfin, on t’attendait!
-Je sais, c’est pour ça que je suis là…
Triste et comique, que je vous disais.
Je reviens sur cette charte de la laïcité à propos de laquelle on a dit à peu près tout ce qu’il était possible de dire. On a oublié quelque chose, dans tout ça. C’est que si les nationalistes identitaires étaient les plus prompts à dénoncer tous les radicalismes religieux susceptibles de nous envahir ou de nous anéantir, c’est d’abord et surtout par un réflexe de concurrence religieuse. Rien ne s’oppose avec tant de force à une croyance qu’une autre croyance. Car on n’a jamais parlé de laïcité de ce côté de l’échiquier. On a dénoncé les religions des autres, pour mieux protéger la notre, celle des « valeurs québécoises ». Ajoutons « sacrées ».
L’identité nationale québécoise est appelée à se séculariser, voire à se désacraliser. Plus personne ou presque ne croit à cette vision tragique de l’histoire. Ceux qui persisteront dans cette voie, à force de parler entre eux, se condamnent au sectarisme et bientôt à la psycho-pop.
Il faut se garder une certaine timidité avant de sonner la fin du projet indépendantiste. Ceux qui se gargarisent avec ce breuvage boivent le vin à un autre calice et communient à d’autres églises. S’il faut retenir quelque chose de la raclée que vient de recevoir le Parti Québécois, c’est que le texte de la délivrance sur lequel il a été fondé n’a plus de résonnance. Comme bien des prophéties au cours de l’histoire, elle sonne désormais comme une sornette et les églises se vident.
On a déjà vu ça. On s’étonne qu’on s’en étonne.
(1)
Je vais passer outre des hommes de pailles dans le texte et le ton du texte, l’arrogance. Je sais pas si le texte a un 2e degree que je comprends pas.
Je vais passer outre le fait que l’auteur se questionne meme pas de comment son nouveau gouvernement va gouverner …
D’enfoncer la porte ouverte d’une reflexion sur le PQ et le mouvement souverainiste c’est ca qui l’interesse …
(a)
Il me semble que meme dans une lettre ouverte au devoir quelqu’un des jeunes liberaux demande que les federalistes reflechissent a la maniere dont ils discutent leur option.
(b)
Les federalistes dans la mesure ou leur option est majoritaire devrait reflechir a leur discours ….
Ils peuvent bien sur se satisfaire d’une non adhesion au projet souverainiste comme etant une adhesion a leur option ….
(2)
Comment un courant qui se dit majoritaire peut eternellement se definir qu’en opposition avec la souverainete
(3)
Comment un courant soi disant fort … peut se vendre a coup d’arguments de peur … sur le fait que le Quebec aurait pas les moyens de l’independance …
(4)
Comment un courant soi disant fort … a peur de parler de langue, d’identite, de relation federal-provincial, de la place du Quebec dans la federation …
Pour pas de mettre a dos sa base anglophone ou donner de la vigueur au movement independantiste …
(5)
Comment on peut se dire federaliste … et etre incapable de vendre le Canada …
Les politiciens au federal on meme peur de montrer trop souvent leur binette …
Comme si l’adhesion etait molle et moribonde …
(6)
J’y reviens … personne ne se questionne sur le bine fonde d’avoir comme principal argument la perequation …
(7)
Les histoires de ville-eta, ville-cite, ville-cite-etat … de partition en cas (d’hypothetique ) referendum gagnant ou
Meme ce conseiller de cote des neiges qui parle d’eradiquer les souverainistes comme des insectes sans que personne dans la sale du conseil repondent a une niaiserie de meme …
Il me semble que ca devrait interpeller les federalistes …
(8)
Les federalistes devraient se demander comment susciter l’adhesion a leur option … comment donner au Quebec une influence dans la federation …
Comment ne pas assister impuissant a la lente marginalisation du Quebec, sa perte d’influence ….
La nouvelle position constitutionnelle de Couillard c’etait que si on discutait pas des enjeux du Quebec lors d’eventuel negociation il ne participerait pas …
A part de bouder … vous proposer pas quelque chose … a moins que votre option soit tellement forte et emballante que d’embarquer la dedans vous fait peur ….
(9)
Mais je pense que la tentation va etre grande de faire les baveux … les fanfarons …
De se gargariser de prises de bec dans la course du PQ …
De se contenter d’une adhesion mesirabiliste ….
(10)
« Il faut se garder une certaine timidité avant de sonner la fin du projet indépendantiste »
Quand on regarde l’argumentaire federaliste … si la mesure de votre succes …
C’est de convaincre le peuple au complet qu’on a pas les moyens de l’independance …
Pas sur que moi je vais feter …
Dès lors qu’un article ne va pas dans votre sens, on dirait que vous perdez toutes faculté d’analyse… L’article ne parlait pas de choix électoraux, du bon choix (le vôtre) versus le mauvais (les autres); mais de l’avenir de l’option souverainiste.
Pendant la campagne, c’était « pourvu qu’on y aille, fuck-off comment on y va »; avec vous, c’est rendu « qu’importe qu’on y aille, pourvu qu’on veuille y aller – mais on sait pas où ».
C’est de la dévotion.
Vous souhaitez que les fédéralistes apprennent à défendre leur option, à l’instar des nationalistes qui cherchent toutes sortes de raisons pour ce faire mais n’arrivent plus à s’entendre entre eux.
J’admets que les fédéralistes pourraient chercher à récupérer davantage de pouvoirs au sein de la fédération; ça se défend.
Mais peut-être que les fédéralistes, peut-être même la majorité d’entre eux, ne voient pas pourquoi le Québec serait plus insatisfait que les autres provinces tant sur le plan économique que sur d’autres plans, puisque celui qui compte le plus pour le Québec, c’est celui de la culture et de l’éducation, dont il est le maître absolu (nonobstant le genre de discrimination interdit par la Charte des Droits et Libertés si souvent critiquée par les nationalistes parce qu’elle favorise les droits individuels au lieu des droits collectifs.)
Cette idée que le Québec a toujours été l’enfant pauvre de la fédération et a toujours été l’objet de discrimination de la part du Canada anglais est largement dépassée et ne représente plus la réalité du Canada d’aujourd’hui.
Bin oui c’est ça, les nationalistes sont xénophobes bla bla bla. Les péquistes sont des pas fins bla bla bla. Tant de mots pour dire ces deux niaiseries.
Ma réponse à Ian vaut pour vous.
Dès lors qu’on ne pleure pas le PQ, on est contre le PQ, les péquistes, l’indépendance, le français, la culture, la laïcité, les Québec, alouette.
Ce que le PQ n’a pas compris, c’est qu’aux élections précédentes, le Québec n’a pas voté POUR Pauline Marois, mais CONTRE Jean Charest.
C’est pour ça qu’on a eu un gouvernement péquiste, mais minoritaire. Maintenant que Charest est parti, cette motivation de voter PQ n’a plus sa raison d’être. Lorsque Mme Marois a déclenché de nouvelles élections en vue d’obtenir une majorité, elle n’avait sûrement pas vu les choses sous cet angle…
La mort d’un certain nationalisme millénariste et quoi dire quand QS font collusion avec un conservatisme religieux ou pas, font collusion avec une conception très large de liberté religieuse. Une neutralité de l’État qui se résume à une neutralité des murs des édifices de l’État. La charte c’était quoi au juste ? De vider le contenu religieux de la loi qui gouverne la séparation entre les monothéismes et l’État .
La première préoccupation des institutions religieuses est sa reproduction, son maintien et sa longévité. La liberté religieuse est un prétexte idéologique pour faire face à la mondialisation
À date, on est rendus à 78% d’analphabètes fonctionnels, dans les réponses…
On cause du fait qu’il serait prématuré d’évacuer l’option souverainiste avec les égouts débordant du PQ, et ils répondent « Oui mais les Libéraux… Oui mais QS… »
Ite missa est…
Vos observations sont très perspicaces. Je me demande combien de temps les souverainistes vont prendre pour constater à quel point ils ont subi la défaite lundi. Les « trois stooges » ont tous entonné l’hymne à la continuation … on verra !
Bonjour M.Jodoin,
Ca ressemblait a un cris primale de la part d’anciens journalistes devenus politiciens « on veut un pays »
Comme un individu qui cherche sa maman .Je lisais encore ce matin dans un journal connu ou on louait l’intellect de M.Lisee …Pas sur ???
Le bon usage pour user et ruser avec les métaphores religieuses pour mettre à mort le nationalisme millénariste ! On est proche de dénoncé PKP comme un divin messie ! Ouf
Le rédacteur d’un journal culturel fait un constat d’un nationalisme sans faire une allusion sur la langue, la littérature, la poésie, la chanson sauf en cliché. L’histoire du nationalisme des années 60 a pris son élan culturel qui s’inventait avec les interrogations sur sa façon de dire, de se dire, de se nommer, …
La charte des valeurs du PQ serait qu’un prétexte identitaire
Le voyage forme la jeunesse.
Il semble que les jeunes écossais voyagent moins que les jeunes Québécois puisque les premiers appuient fortement l’indépendance de l’Écosse.
Autopsie d’une défaite appréhendée. Voilà on commence par attiré la proie avec des sondages favorables.Ensuite on laisse valsé comme tout bonne électio normale avec le décorum médiatique qui s’impose.Le piège on prends un sondage d’une maison assez neutre et soudainement c’est l’égalité entr le chasseur et sa proie.2 jours plus tard le sondeur fédéraliste de la presse donne 5 points d’avance et un3Ieme style West island donne 8 points d’avance.Le coup de pouce incroyable du 25,000 allégué frauduleux du conjoint de la proie que l’on passe en boucle pendant ce temps une avocate demande une ordre de non publication a une juge pour les 11 comparses qui eux sont mellés dans une fraude électorale de centaines de milliers de dollards ou même des millionsle tout en moins de 24 hr.Maintenant les chronos médiatiques5 min. pour le chasseur 2 min. pour l’ami inavoué du chasseur 1 min. pour la proie et au finbal un gros 2 min pour la solidarité qui n’on qu’une cible la proie de ce fait y a t’il et le tout hypothètiquement parlant un 50,000 comme un ancien chef de l’opposition et ce durant 10 ans le doute est permis vu le précédent déjà créé.L’image le chasseur avec des plans de caméra digne des grandes productions,L’autre avec des avecdes plans de caméra correct et pour terminé la proie des caméras tremblantes et pas de teste posemètre luminosité douteuse.L’entrée spectaculaire de PKP(le loup dans la bergerie)avec indépendance as tu tête pour faire peur au mous et les syndicats pas vrai Rambo a donné son vote au PQ de quoi aidé une campagne.Et encore plus leserreurs des sur inscription du DGE et ses 18,000 Ontariens de service savamment placés dans des comtés dont le PQ avait arraché par une faible majorité regarer les victoires des libéraux par 200 ou 500 voix seulement est un preuve le doute est permis de plus 8,000 000 d’électeurs sur une population de 8,000 000 ce que statistique Canada le confirme ma foi les enfants et ados ont élus le chasseur bravo les tout ptits(les explications si elles viennent un jour bien comme l’instauration de la CC dans 2 ans après nettoyage de preuves comme seul les libéraux sont apte a le faire avec la complicité des ti n’amis au judiciable que Charest (Capitaine Canada) a placé durant son regne cer n’est qu’une autre hypothèse.Malgré tout cela ils y en a qui viendront défendre l’indéfendable de ce fait votre aveuglement volontaire vous déshonnorent.Voyez maintenant le multiculturalisme vous envahir et le Québec s’appeleras désormais Qwébec ou Québekistan à vous de choisir.P.S:En 1949 le vol de Terre Neuveet du Labrador en 1995 le vol du référendum et maintenant le vol des élections de 2014 comme au baseball trois prise t’est mort.Adieu Québec.