Pour ce premier billet, je ne parlerai pas de charte…ou presque.
Parce que le tumulte des derniers mois a mis en évidence une réalité que je pensais connaître. Celle des catégories. Celles que nous prenons pour acquises et celles que nous découvrons. Celles sur lesquelles nous avons porté des jugements, mais dont nous réalisons un jour qu’elles nous habitent également. À ce qu’on dit, les « contradictions » je les collectionne.
Si j’ai déjà eu de la difficulté à composer avec ça, je le vois aujourd’hui comme un éventail de facteurs auxquels je n’ai pas besoin d’échapper.
Elles sont le fruit de la rencontre de plusieurs univers, aux idées qui se confrontent, s’embrassent, se repoussent, et s’amourachent à nouveau. Comme un clash d’identités, que nous observons naître dans le bassin d’une société de plus en plus cosmopolite. Normal que nous soyons parfois inquiets et déstabilisés par tant d’images floues. Lors d’une séance de maquillage, une cliente transsexuelle, qui l’assume depuis peu, m’a dit: «T’sais, aux yeux des autres, plus tu sembles déroger aux catégories, plus on voudra te catégoriser. Trouve l’erreur».
Oui, il est probablement plus aisé de construire des petites cases, où, pour se sentir en parfait contrôle de ce que nous observons, nous pouvons étiqueter et classer. Passer au prochain dossier. Mais il y a de ceux qui rentrent difficilement dans une case, qui resteront bloqués dans le cadre de porte; les antagonismes trop volumineux pour dépasser l’entrée. Ils la fracassent, pour être plus libres quand ils tendent les bras et l’esprit.
Nous le savons bien, les frontières s’effilochent à la vue de cette jeune femme, anneau au nez, cigarette aux lèvres, foulard à la tête. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais celui-ci semble flagrant et brasse pas mal de cases ces temps-ci. Tantôt trop libérale, tantôt trop conservatrice, dans les deux cas, elle a le culot de jouer du coude avec les moules.
Même son de cloche avec le nouveau projet de loi. Le débat s’éternise et continue de déteindre sa grossièreté sur le quotidien de trop de gens. Il y a un autre type de case que nous voudrions imposer aux fonctionnaires, soit le moule de plus en plus serré des bons travailleurs qui laissent leur foi sur un cintre dans le fond du garde-robe, ils seront ainsi plus neutres parce qu’ils ont enterré, le temps d’un quart de travail, qui ils sont vraiment. Comme si le fonctionnaire idéal devait entrer dans la case «Dépourvu d’habits religieux». Alors qu’il en est rien, tu es neutre ou tu ne l’es pas, avec ton habit ostensible, ou pas.
Chercher à tout prix l’uniformisation des individus est un premier pas pour une fracture collective.
Et ce, même si l’exercice mental qu’est la catégorisation est en quelque sorte indispensable pour schématiser les différences qui nous entourent. Nous y avons tous recours. Ces schèmes peuvent être complètement stéréotypés mais, lorsque concrétisés par nos actions, devenir réducteurs dès l’instant où nos interactions avec les autres sont déterminées par ces catégories.
Quand le stéréotype l’emporte sur l’individualité réelle, nous avons franchi le seuil de l’acceptable.
Dans d’autres cas, elles sont aussi inévitables pour appréhender une partie de la réalité. Dans les études sociologiques, par exemple, elles n’ont pas le choix d’être pour mener à bien une recherche. Nous te demandons si tu es une femme ou un homme, l’âge que tu as, ou à quelle religion tu appartiens ou n’appartiens pas. Ça c’est la théorie.
Le soir, quand le fichier Excel est fermé, les tableaux statistiques dégringolent et les données s’entremêlent. Un peu comme quand nous voyons au loin, ce bloc monolithique que semble être un groupe culturel ou religieux, pour finalement découvrir les individus qui le composent et tomber sur des électrons libres qui nous ressemblent vachement plus que nous l’aurions cru.
Peu importe, certains continueront de les mettre dans la case «Exception».
Nous sommes probablement tous catégorisés dans l’esprit de ceux qui nous croisent. Ces catégories sont parfois parfaitement cohérentes et parfois en apparence invraisemblables. Si nous voulons les qualifier de contradictoires, soit. Créons alors la case : «Individu qui assume sa palette identitaire complexe». Parce que l’incompatibilité ne réside que dans le regard des autres. Aussi, ne soyons pas étonnés après, qu’à force de taper sur le même clou, de voir un groupe minoritaire se réapproprier les stigmates et en faire leur plus grande fierté. Le point d’appui même de leur identité. Si c’est le foulard qui dérange, il sera de moins en moins facile à décoller tant il se fait pointer du doigt et tant son image est figée.
Même si nous voulions balayer du revers de la main ces catégories en désordre, uniformiser, comprendre (ou pas) et convaincre, l’identité est une zone grise qui ne devrait pas s’embarrasser de moules prédéfinis tous noirs ou tous blancs.
Et elle est là, comme tant d’autres, tantôt agenouillée dans son lieu de culte, tantôt chaussée d’escarpins, sur une piste de danse, se laissant aller aux rythmes ardents de ses contradictions.
« Nous le savons bien, les frontières s’effilochent à la vue de cette jeune femme, anneau au nez, cigarette aux lèvres, foulard à la tête. » (Dalila Awada)
Bien sûr que les gens réagissent et trouvent ça contradictoire, pour les mêmes raisons qu’ils trouveraient contradictoire qu’un végétarien milite contre le fait d’abattre les animaux pour les manger, tout en étant vêtu d’un manteau Canada Goose.
Annie-Ève : Comme il semble y avoir censure des commentaires… J’essaie en utilisant cette fonction pour répondre, en fait, à cette propagandiste BCBG…
D’origine judéo-berbère, né en Algérie, j’ai été vacciné très jeune contre le racisme. Et je l’ai vécu…
Alors vos larmes feintes de victime qui s’élève contre cet horrible projet qui viserait à vous mettre dans une case, je les trouve risibles.
Le projet de charte ne vise pas à nier votre identité, il vous demande seulement de mettre en veilleuse votre discours convictionnel, quelques heures par jour et dans certains cadres bien précis.
Mais de quoi vous plaignez-vous au juste? Vos craintes sont de quels ordres, exactement?
Que l’on vous jette des regards méfiants… devant cet étendard dont vous ne connaissez que trop bien les dimensions répugnantes d’humiliation, de servitude, d’enfermement, d’interdits, de silence, de violence, d’effacement, de mensonges, d’hypocrisie… ?
Ça, ce sont des stigmates, puisque vous en parlez !
Et ils sont portés par des millions de femmes sous des hectares de tissus dans des uniformes-prisons qui n’ont rien de culturels, ni de religieux, mais tout de patriarcaux.
Des millions de femmes…. Pas une poignée de post-adolescentes sexy qui se la jouent « féminisme musulman » et que je croise au quotidien, avec leurs fesses moulées dans leurs jeans… mais leurs cheveux camouflés à l’Iranienne — et que j’imagine dans quelque rue de Téhéran malheureusement bastonnées par des pères-la-pudeur en uniformes de gardiens de la révolution !!…
Vos quelques lignes seront sans doute applaudies, madame.
Mais sur ce voile de la honte sur lequel vous glosez avec tant de détachement, je vois s’inscrire en lettres de sang les noms de toutes celles qui pour avoir refusé de s’y soumettre, ont été menacées, frappées, poursuivies, harcelées, dénoncées, jugées, condamnées, vitriolées.
Et je repense à un cri du cœur — celui de Mohammed Lotfi, en 2004, lorsqu’il s’insurgeait devant « l’aliénation qui se cache derrière le voile », et proposait un dévoile-thon : « Se défaire publiquement de son voile pour une bonne cause, cela devrait contribuer à cesser de donner un sens exclusivement religieux au port du voile. »
Les barbus du Québec avaient besoin d’un porte-voix pour leur islamisme soft. Vous en avez endossé l’habit, les arguments et la rhétorique.
Pleurez-donc quelques larmes, madame, pour celles dont la révolte a subi la folie répressive du fascisme religieux.
Écrivez donc quelques lignes pour dénoncer les crimes commis autour de ce bout de tissu que d’aucuns trouvent si anodin !
Malgré vos prétentions à remettre en cause l’ordre des choses, vous avez endossé un «symbole » parmi les plus liberticides qui soient !
Je suis entièrement de votre avis quand vous dites : « Chercher à tout prix l’uniformisation des individus est un premier pas pour une fracture collective. »
Je constate, comme bien d’autres, que des mouvements intégristes religieux, culturels ou idéologiques tentent de rendre uniforme la pensée, l’agir, les valeurs et les règles des individus et des sociétés qu’ils tentent de convertir par la persuasion ou la force et que, là où ils sévissent, les sociétés sont en perpétuel deuil.
La pièce de tissu qui couvre votre chevelure vous donnes une allure distingué et nous montre que vous êtes une femme fière de l’image qu’elle projette et qui prend soin de sa personne. Donc pour moi vous êtes une personne qui se respecte et qui mérite le respect. D’autre gens ont des tenues vestimentaire discutables et prouvent par le peu de souci de leur personne, qu’elles ne se respectent pas et n’attirent, par cette attitude aucun respect de leurs semblables. Tu veux qu’on te respecte alors respecte-toi, toi-même. Ma famille est ici depuis longtemps, j’en suis la dixième génération. J’ai de profondes racines québécoises et canadienne-françaises, j’en suis très fier et me battrai bec et ongle pour les défendre parce que mon identité est prise dans l’étau de l’ anglophonie. Mais aussi d’autre racines encore plus profondes qui font de chacun de nous des êtres ayant une histoire encore plus ancienne que les derniers deux, trois ou quatre cents ans. Le nom de ma famille est d’origine celtique à une époque où ceux-ci couvraient pratiquement la totalité de l’Europe venant du sud de la Turquie actuelle. Ce nom a une histoire Galates, Arcadienne, Volques, Romaine, Wisigothique, Franque, Occittanienne et française, Nos religions et croyances ont été juives, païennes, chrétiennes, hérétique cathare et jusqu’à ma naissance catholique. Lorsque j’ai eu la majorité j’ai cessé de pratiquer la religion de mes parents mais ça n’a pas fait de moi une mauvaise personne pour autant. Je ne fais aucun mal à qui que ce soit par plaisir ou par goût. Je ne convoites pas ce que possèdent les autres. Je ne tue pas, ne vol pas et je respect mes parents. Je donnes plus que je ne prends et me respect moi-même en ma personne. Je pourrais revendiquer plusieurs identités. Je pourrais revendiquer plusieurs croyances. Mais la foi, la vraie foi n’a besoin d’aucun vêtement, bâtiment ou étendard pour se prouver. La foi a besoin de l’être avec son coeur avant tout et sa tête, ses bras et ses jambes après. Si Allah et son messager sont pour la paix et le respect d’autrui alors comme nous vous avez un sérieux problème avec des gens qui interprètent les volontés divines de façon erronées causant plus de mal qu’ils ne font de bien. Les gens s’attardent sur les détails tel le foulard, le hijab, le tchador ou la burka mais leur réelles craintes est de voir la loi islamique s’installer sur notre territoire de peur que le courant du Political correctness nous l’impose. La facilité qu’ont certaines personnes de traiter de racistes et xénophobes les gens se tenant debout au lieu de s’écraser démontre qu’elles sont tout aussi racistes et xénophobes à notre égard. L’une des premières lois de l’hospitalité est de respecter son hôte et de ne pas y faire d’affront. L’affront c’est l’association avec des commenditaires et du financement intégriste. De prendre tout ceux qui n’ont pas les mêmes convictions que vous pour des » MÉCRÉANTS « . Il faut élever ce débat à un autre niveau et ce n’est pas avec la stratégie de la chaise vide et la peur de l’autre que nous aboutirons à un résultat. Négociation peut-être mais reddition pas question.
En tout cas, j’ai bien hâte de voir comment les imams et les hommes musulmans vont te traiter quand ils n’auront plus besoin que tu fasses la belle sur nos média. Tu mets aussi les mécréantes dans une case ma belle. Si tu étais laide, pas regardable, et que tu portais des vêtements fades et éteints, personne ne t’inviterait à venir défendre le foulard nulle part. Compte ta chance pendant qu’elle est là. Ah et vant que tu me catégorises définitivement, si jamais quelqu’un te fait du mal, quelqu’un te blesse, si je passe par là, je m’arrangerai pour te protéger. Pas pire hein pour une mécréante! Joyeux Noël et Bonne année.
Bon premier article de blogue. Bravo à vous.
Parlons des normes, car je crois être totalement en désaccord avec votre position.
Historiquement, les combats menés (par les femmes, LGBT, etc) pour lutter contre la discrimination souhaitent « élargir la norme ».
Or, ce qui sous-tend votre texte (tel que je le déduis), c’est la volonté que vous avez de « normaliser la différence », ou de « normaliser les normes alternatives ».
Votre position est tout à fait légitime, mais j’y suis totalement opposé, car elle mène à la fragilisation du vivre ensemble. J’y préfère élargir la norme, même si ce processus est beaucoup plus long et difficile…
Enfin ! Alors le coran avec ses lois dictés est bon pour la poubelle si je te comprends bien !
À propos de cases.
J’ai vécu la partie la plus chaude de la guerre civile en Algérie (1992-97). Dans les grandes villes, des groupes de 3 ou 4 jeunes « patrouillaient » partout. Ils étaient habillés à la derniére mode, jeans dernier cri, chemisette de marque, basquets à 400 $, chaine en or scintillante au cou etc… Ils circulaient en petite auto neuve, genre Golf GTI, à la mode de l’époque. Parfois on les voyait à moto grosse cylindrée. chaque petit groupe comportait un physionomiste, un chauffeur-guetteur et un tueur. Le physionomiste avait toujours une vingtaine de photos sur lui: artistes, chanteurs, médecins, journalistes, avocats, enseignants, syndicalistes, féministes etc… C’était les personnes ciblées dont les listes étaient affichées dans certaines mosquées « réservées » aux militants islamistes actifs. Plutôt de gros réservoirs de recrues terroristes.
Le physionomiste repére par exemple une cible attablée à une terrasse de café. la cible ne sait pas qu’elle est ciblée. Le tueur sort de la voiture, se dirige vers sa victime en souriant et lui tire 2 balles dans la tête. Il rejoint tranquillement la voiture (ou la moto) qui démarre tranquillement pour disparaitre dans les ruelles.
Bonjour Madame, vous écrivez bien! J’aimerais aller prendre une marche avec vous dans les rues de Téhéran et une aussi dans les rues de ma belle ville de Québec! Ensuite, nous pourrions rediscuter de l’uniformisation des individus, j’en suis convaincu!
Au Québec, nous avons déjà donné pour la religion et sans vouloir vous mettre dans une case, nous voulons un pays laïc, c’est tout!
J’aimerais vous suggérer la lecture du livre le Cortège des fous de Dieu du Dr. Richard Bergeron paru aux Éditions Pauline en 1982.
Des musulmans m’ont déjà dit que le Coran n’a pas été écrit par la main d’un homme. Vraiment!
J’aime beaucoup manger des bonnes côtelettes de porc et des toasts aux cretons et je ne pense pas qu’une religion devrait uniformiser le régime alimentaire de ses adeptes!
« Parce que l’incompatibilité ne réside que dans le regard des autres. »
Ce regard des autres qui importe si peu.
Je vous félicite pour votre première chronique. Je ne juge pas sur des a priori. Je suis content de voir une autre vision à Voir. Vous êtes très différentes du militant laïque Daniel Baril. Tant mieux. Merci à Voir.
Respect.
Et encore merci de donner un autre point de vue.
———
Ceci dit, j’aimerais vous entendre sur les militants islamistes qui sont présent au Québec. Est-ce que vous vous opposer par principe morale et intellectuelle à toutes les organisations islamistes présentes au Québec (et au Canada) ? Allez vous le dire publiquement pour clore le bec aux intolérants de tout poils ?
I have a dream….J’aimerais de tout cœur entendre une jeune femme de foi musulmane qui porte le hijab et qui condamne très clairement l’idéologie islamiste. Cela serait vraiment un acte de courage et de fierté.
cela viendra madame, cela viendra. Certaines femmes musulmanes sont en train de s’organiser pour agir en ce sens. Elles refusent d’être le bouclier humaine entre le gouvernement et les islamistes radicaux.
Ce serait surprenant venant d`elle car son implication dans des mouvements pronant la charia montre son vrai visage (voir Vigile.net).En attendant elle pratique la taqyya et la muruna et nous avalons ca !!!
Je déteste la catégorisation des individus. Toutefois, je crois que l’on se porte tous à ce jeux sans même s’en compte si ce n’est que pour appuyer notre position lorsque nous manquons d’arguments.
Durant la crise étudiante, beaucoup de gens qui défendaient l’indexation des frais de scolarité associaient tous les carrés rouges à des enfants gâtés. Pour leurs parts, les autres associaient les premiers à des capitalistes n’ayant aucune considération pour la justice sociale. Dans les deux cas, c’étaient des généralisations à outrance et personnes des deux camps ne correspondaient totalement à ces descriptions.
Je suis contre la charte de la laïcité mais j’éprouve un malaise profond lorsqu’on qualifie tous ces gens qui sont en sa faveurs comme étant des rednecks racistes et arriérés. En fait, il y a beaucoup de pro-chartes qui sont à l’opposés de cette vision. J’aime mieux défendre ma position en l’appuyant sur des arguments plutôt que sur des insultes personnelles.
Tous ces jugements coupent le débat. Lorsqu’on insulte quelqu’un sur sa position sur un sujet, l’autre n’aura pas tendance à vouloir continuer le débat mais voudra plutôt entamer une guerre d’insultes.
Est-ce qu’on croit réellement que l’autre personne est une moins que rien car elle partage une autre vision des choses? Est-ce que c’est parce que l’on veut se conforter dans sa position sans la réfuter aucunement? Si c’est ça, c’est de la pure étroitesse d’esprit. Quand l’on veut débattre efficacement, il faut respecter son adversaire. Dalila Awada l’a fait quand elle a débattue sur la charte avec Djemilla Benhabib.
bonjour, et felicitation pour votre première chronique,
j’ai aimer votre analyse, ca fait refelechir..merci!
par curiosite, j’avais une question, vous avez dit sur « Tout le monde en parle »..
que vous avez un « amoureu », mais sans elaborer plus, alors, je me demandait, est-ce par amoureu, vous voulier dire, -un chum, un fiancé, un future epoux?…
Et est ce ok pour une femme voile d’avoir un chum?…
je fréquente toutes sortes de mondes. Ça date de mon jeune âge, quand je me suis fait crisser dehors des collèges classiques (j’ai bien écrit « des ») par des curés qui détestaient les USA et le rock and roll.
Un de mes amis s’était même fait montrer la porte parce qu’il se pointait en classe peigné comme Elvis!
J’ai eu d’excellents profs. Ceux-là sont à peu près les seuls qui ont pas défroqué pendant la Révolution Tranquille. Leur Dieu n’était pas catholique, contrairement aux autres qui ont brûlé leur soutane, (la plus visible, pas celle qu’ils ont encore dans leur tête) ,qui sont allés se recycler dans le sexe, la politique et la haute Finance. Je pense au contraire que ces gardiens fidèles du fort de la Grande Noirceur étaient athées dans l’âme car je ne conçois pas autrement un titulaire de Belles Lettres, mettons, qui ait pu à ce point me faire bien saisir ce qui caractérise le mieux la pensée d’un Albert Camus: le doute…
Nous vivons une sorte de retour en arrière. Chez les obsédés de la pureté de la race, le voile a remplacé la peignure d’Elvis, les curés vocifèrent dans le Journal de Montréal, et même, progrès oblige, des religieuses hystériques aux rires démoniaques trônent maintenant majoritairement à la gran’ messe en ligne de nos médias payants, encore plus depuis qu’une papesse règne sur le Québec. Côté bêtise humaine, le Québec est en avance, encore une fois, dans l’égalité homme et femme.
Ce ne sera pas facile, mademoiselle Awada, j’aime autant vous avertir…
Nous manque le doute…et une mémoire historique à l’avenant!
Même si je ne partage pas toutes vos remarques sur la société québécoise,j’avoue que vous avez une excellente plume et vous me semblez pas mal plus cultivée que bien des québécoises qui vous dénigrent injustement causé par cette charte qui semble plus nous diviser que de nous unir.! Vous êtes malgré tout intéressante a lire . ! C’est tout de meme enrichissant en vous lisant d’essayer de comprendre tout cet aspect du voile qui nous est étranger meme si ce n’est qu’un morceau de tissu.!Continuez votre bon travail.!
un ajout important à ma réflexion ci-haut.
Aux grands éducateurs , ces prêtres restés fidèles dans nos collèges classiques d’autrefois, j’ajouterais, aujourd’hui, un certain nombre d’enseignantes et de religieuses retraitées, profondément blessées par la charte à Drainville.
Ces femmes sont croyantes, et j’en connais. Le peu d’égard de Marois à leur éndroit, semblable à celle des évêques de la Grande Noirceur, la précipitation avec laquelle le PQ a pointé la femme musulmane voilée comme bouc émissaire, cette énorme manque de délicatesse, et de mémoire, je peux vous dire que cela a remis en mémoire de ces femmes de très mauvais souvenirs… beaucoup de ces femmes admirables majoritairement pourtant en faveur d’une législation laïque, des pionnières oubliées de la libération de la femme au Québec ne voteront plus jamais PQ.
Et comble d’absurde, c’est le nouvel archevêque de Montréal et l’assemblée des évêques, en 2013, qui se sont dissociés de cette charte merdique. Nos pires curés sont au pouvoir, et en politique, comble de malheur, à l’Assemblée Nationale.
très inquiétant…
Dans un autre ordre d’idée…
On veut forcer les femmes de foi musulmanes qui portent le hijab à l’enlever quand ils sont des employées « de l’État » et à le remettre à la fin de la journée, même s’ils sont compétente à faire leur travail….
Est-ce que le gouvernement du Parti Québécois va forcer les clubs de motards criminels à enlever leurs couleurs (leurs patchs) quand ils se présentent devant un guichet du gouvernement ? C’est une chose rare mais ça existe. D’ailleurs, on fait des affaires…
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/386696/la-commission-charbonneau-s-attarde-a-la-culture-de-l-intimidation-chez-les-hells
D’origine judéo-berbère, né en Algérie, j’ai été vacciné très jeune contre le racisme. Et je l’ai vécu… alors vos larmes feintes de victime qui s’élève contre cet horrible projet qui viserait à vous mettre dans une case, je les trouve risibles.
Le projet de charte ne vise pas à nier votre identité, il vous demande seulement de mettre en veilleuse votre discours convictionnel, quelques heures par jour et dans certains cadres bien précis.
Mais de quoi vous plaignez-vous au juste?
Vos craintes sont de quels ordres, exactement?
Que l’on vous jette des regards méfiants… devant cet étendard dont vous ne connaissez que trop bien les dimensions répugnantes d’humiliation, de servitude, d’enfermement, d’interdits, de silence, de violence, d’effacement, de mensonges, d’hypocrisie… ?
Ça, ce sont des stigmates, puisque vous en parlez !
Et ils sont portés par des millions de femmes sous des hectares de tissus dans des uniformes-prisons qui n’ont rien de culturels, ni de religieux, mais tout de patriarcaux.
Des millions de femmes…. Pas une poignée de post-adolescentes sexy qui se la jouent « féminisme musulman » et que je croise au quotidien, avec leurs fesses moulées dans leurs jeans… mais leurs cheveux camouflés à l’Iranienne — et que j’imagine dans quelque rue de Téhéran malheureusement bastonnées par des pères-la-pudeur en uniformes de gardiens de la révolution !!…
Vos quelques lignes seront sans doute applaudies, madame.
Mais sur ce voile de la honte sur lequel vous glosez avec tant de détachement, je vois s’inscrire en lettres de sang les noms de toutes celles qui pour avoir refusé de s’y soumettre, ont été vitriolées, frappées, poursuivies, harcelées, dénoncées, menacées, jugées, condamnées.
Et je repense à un cri du cœur — celui de Mohammed Lotfi, en 2004, lorsqu’il s’insurgeait devant « l’aliénation qui se cache derrière le voile », et proposait un dévoile-thon : « Se défaire publiquement de son voile pour une bonne cause, cela devrait contribuer à cesser de donner un sens exclusivement religieux au port du voile. »
Les barbus du Québec avaient besoin d’un porte-voix pour leur islamisme soft. Vous en avez endossé l’habit, les arguments et la rhétorique.
Pleurez-donc quelques larmes, madame, pour celles dont la révolte a subi la folie répressive du fascisme religieux.
Écrivez donc quelques lignes pour dénoncer les crimes commis autour de ce bout de tissu que d’aucuns trouvent si anodin !
Malgré vos prétentions à remettre en cause l’ordre des choses, vous avez endossé un «symbole » parmi les plus liberticides qui soient !
Vous terminez sur le rythme ardant de nos contradictions,formidable, et surtout vrai une de celle- ci en parlant du noir et blanc ,je suis dans la mi soixantaine et justement mes cheveux ne sont pas teints mais eh! Oui…Blancs et l’association de mes concitoyens a ce fait est la suivante « Tête blanche retraitée qui se fait payée par cette même société donc un parasite du système » Je vous souhaite la bienvenue au royaume des contradictions …Et de la petitesse .Salutations et respect .
Richard
Franchement il est plus que temps d’être maître chez nous, l’occident vous a ouverts toute grande ses portes et vous allez exportée votre idéologie afin de reproduire ce que vous avez fuis et le pire c’est que vous êtes née ici.On vous demandes simplement de vivres en harmonie avec le monde que nous avons bâtis, parce que oui c’est nous qui l’avons bâti avec la participation très apprécié des nouveaux arrivants des vieux pays que l’on remercies de leurs immenses contributions merci à vous et ce monde est celui de la majorité que vous le vouliez oui ou non.De jouer les martyres pour vous attirez la sympathie des médias officiels et vos grands amis anglophones ne m’impressionnes guère, pire ceci m’exaspère au plus haut point.Vous semez la discorde et cela vous en êtes parfaitement consciente avec tout le respect que je vous dois Madame.
On a bâtis ce pays avec ténacité avec la participation plus qu’apprécié de nouveaux arrivants des vieux pays dont on apprécie énormément leurs collaborations et qui plus est remercions de tout coeur comme étant des bâtisseurs.On c’est doté des règles empreint de modernisme sociale selon le mode de vie occidental contemporain.Maintenant vous voulez reproduire le mode de vie que plusieurs d’entre vous on fuis et ce malgré que vous êtes née ici ceci est incompréhensible de votre part.Votre raisonnement m’exaspère aux plus haut point.De plus de jouer aux martyres avec la complicité des médias officiel et vos amis anglophones est d’une bassesse innommable.Que vous le vouliez oui ou non vous êtes une minorité et comme dans toute vrai démocratie la majorité fait loi.Avec tout le respect que je vous dois Madame que de semé la discorde en sachant en toute conscience la portée de vos actes est socialement inacceptable.
De par vos associations ,avec Bridges entre autre… vous perdrez toute crédibilitée dans vos propos;vous etes bien dirigé mademoiselle!! Mais nous ne sommes plus dupe. Vous avez bien assimiler les principes de la taqyya et du muruna
Voici les réflexions d`un musulman d`ici sur ces demoiselles :
Hassan Jamali Le hidjab est une identité? C’est quoi cette identité? Une identité québécoises, ou musulmane qui efface toute référence à la culture des pays d’origine. C’est une appauvrissement de l’identité culturelle. Ces jeunes femmes, très bien sélectionné suivent à la lettre les consignes de Tarek Ramadan. Mais elles vont comprendre qu’on les a utilisé pour les fins politiques. Seule la femme maghrébine paie le prix d’une arnaque politico-religieuse financée par les pétrodollars des obscurantistes du golf.
J’aime · Répondre · 2 · 15 décembre, à 08:58 · Modifié..
Finalement, je crois que je vais porter l’étoile juive, dorée et non jaune, cela fait plus « in ».
Et qu’on ne cherche pas à me catégoriser… ou a me placer dans une case!