Justin Trudeau s’est à nouveau illustré par des propos insipides lors de la commémoration de la tuerie de la mosquée de Québec. Prenant la parole à cette cérémonie du 29 janvier, le premier ministre du Canada s’est demandé « pourquoi le mot islamophobie nous met mal à l’aise?». Comparant ce terme à celui d’homophobie pour lequel, dit-il, «personne ne se plaint», il a déclaré qu’il y avait donc «une réflexion que nous allons devoir avoir en tant que société».
Cette affirmation est un aveu qu’il n’a pas réfléchi aux différences sociologiques à la source de ces deux termes. Sans tenir compte de la mauvaise construction sémantique du mot islamophobie qui réfère plus à la haine qu’à la peur, son sens actuel et son usage médiatique se sont développés à la suite d’une série d’attentats terroristes internationaux qui a débuté avec l’attaque du World Trade Center. S’en est suivi la montée de l’islamisme politique, alimenté par les guerres d’Irak et d’Afghanistan, qui a culminé avec les horreurs et les génocides commis par l’État islamique menaçant par sa terreur la planète toute entière. Le Québec et le Canada n’y ont pas échappé.
Il y a donc des raisons objectives qui font qu’il est légitime, voire salutaire, de craindre et de combattre la montée de ce courant fasciste dont aucune région du monde n’est à l’abri.
De plus, le terme islamophobie est couramment utilisé pour faire taire toute critique de l’islam présentée non pas comme un discours rationaliste sur la religion mais comme une forme de «racisme antimusulman». Cet usage a été répandu au niveau international par les islamistes. Au Québec, c’est notamment le cas du collectif d’Adil Charkaoui qui voit de l’islamophobie dans la loi 62 qui vise à ce que les services publics soient donnés et reçus a visage découvert.
Si le terme islamophobie dérange, cher Monsieur Trudeau, c’est tout simplement parce que le concept occulte délibérément les causes du sentiment de crainte face à l’islamisme politique et qu’il culpabilise ceux qui éprouvent un tel sentiment en leur disant qu’ils sont racistes.
Faut-il aussi vous expliquer, Monsieur Trudeau, qu’on ne retrouve rien de semblable du côté des homosexuels? Ils n’attaquent pas les hétérosexuels, ne mènent pas de lutte armée pour les éliminer, ne les jettent pas en bas des édifices, ne commettent pas de génocides, ne décapitent ni ne lapident personne en raison d’une orientation sexuelle différente. Ils n’utilisent pas le terme homophobie pour faire taire les humoristes souvent sarcastiques voire offensants à leur égard.
Même si certains hétérosexuels voient dans l’homosexualité une menace à leur virilité, il faut bien reconnaître que homophobie et islamophobie, malgré une même construction erronée, ne sont pas des ressentiments construits sur des contextes sociologique et politique semblables et ne suscitent pas les mêmes craintes. Les deux réalités n’ont rien de comparable. Nul besoin d’envisager une commission parlementaire pour faire le point sur le sujet.
Philippe Couillard l’immigrant
À cette même cérémonie de commémoration du 29 janvier, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a pour sa part déclaré que «nous sommes tous venus d’ailleurs rejoindre les première nations. Il n’y a que la date qui change». Et la foule applaudit ces propos obscurantistes qui ont pour effet de dire que nous sommes tous des immigrants. À moins qu’il ne fasse référence à son retour d’Arabie saoudite, Philippe Couillard n’est pas venu d’ailleurs : il est né à Montréal le 26 juin 1957.
S’il n’est pas de mise de considérer que des gens nés ici de parents immigrés sont des immigrants, il n’est pas de mise non plus de considérer que nous sommes tous venus d’ailleurs et que nous serions donc tous immigrants. Cette posture de colonisé efface la réalité de la nation québécoise qui donne des ulcères à Philippe Couillard. Et si nous étions tous venus d’ailleurs, il faudrait aussi considérer que c’est le cas pour les premières nations; il n’y a que la date qui change.
Ce «nous» de Philippe Couillard rejoint le multiculturalisme sans âme et sans nation de Justin Trudeau. En décembre 2015, ce dernier déclarait au New York Times Magazine que «le Canada n’a pas d’identité propre» et qu’il est «le premier État postnational» au monde. Je ne veux pas vivre dans ce pays-là. Si un État peut à la rigueur se définir comme multiculturel, les citoyens ne peuvent pas se définir comme étant sans appartenance à un groupe spécifique, qu’il soit ethnique, culturel ou religieux. L’approche communautarienne et multiculturaliste qui occulte l’identité nationale ─ canadienne ou québécoise ─ en prétendant l’existence d’un grand «nous» composé d’une multitude de petits «nous», ne fait que renforcer la posture identitaire des groupes minoritaires. Qui plus est, elle le fait en misant principalement sur leur identité religieuse, alors que la religion est l’un des éléments identitaires les plus divisifs dans une société.
L’identité ne devient alors respectable que pour les groupes minoritaires mais pas pour la nation québécoise qui est elle-même une minorité au sein du Canada.
La commémoration de la tuerie de la mosquée de Québec s’est faite sur le thème du «vivre ensemble». Une chorale y a pourtant chanté «Chantons ensemble la langue de nos âmes; Célébrons nos différences». Je veux bien chanter avec tout le monde. Mais qu’on nous dise sur quel pied il faudrait danser : danser ensemble ou selon nos différences?
Excellent texte! Ma seule critique est la suivante:
« Il y a donc des raisons objectives qui font qu’il est légitime, voire salutaire, de craindre et de combattre la montée de ce courant fasciste dont aucune région du monde n’est à l’abri. »
À ce que je sache aucune religion n’invite au terrorisme comme le fait explicitement le Coran. En fait, le Coran glorifie ultimement le jihad islamique violent en invitant les musulmans à exterminer les non-musulmans au prix de leur propre vie. Il est même écrit que ces martyrs combatifs reviendront sur terre après être montés au paradis pour tuer encore et encore. Donc, l’islam est l’image de l’ÉI ou Daesh. Ces deux groupes incarnent l’islam dans l’authenticité de sa foi. Au contraire, dire que l’islam est une religion de paix et de tolérance est une trahison de cette même foi.
Il n’est donc pas surprenant que l’islam mène au terrorisme. Un bon musulman qui suit le Coran à la lettre est un terroriste. Il est peu probable que d’autres religions en fassent autant.
« L’identité ne devient alors respectable que pour les groupes minoritaires mais pas pour la nation québécoise qui est elle-même une minorité au sein du Canada. »
Ce serait vraiment bien si Trudeau-Nono pouvait lire votre texte et méditer longuement sur l’extrait ci-dessus.
même s’il lit le texte ci-haut il ne pourrait le comprendre il finirait par dire que c’est un raciste un islamophobe
Je suis d’accord avec tout ce que vous dites, monsieur Baril, sauf que vous vous opposez au fait que nous sommes évidemment tous des immigrants-es, sauf les Innuits qui vivaient ici depuis longtemps.
Par ailleurs, comme vous, je suis contre le communautarisme et la ghettoïsation et l’identité religieuse. Par contre, il ne faut pas mélanger les valeurs islamistes que tout le monde rejette, avec les aspirations identitaires. J’applaudis l’appartenance citoyenne.
«La culture de Dorset, ou Dorsétien, est une culture archéologique antérieure à la culture inuit, de l’Arctique nord-américain, notamment au nord du Canada actuel et au Groenland. (…) Les légendes inuit mentionnent les Tuniit et les Saqqaq ou Sivullirmiut (les premiers habitants), qui selon ces légendes, étaient plus grands et plus forts que les Inuits, mais ont été facilement effrayés par l’avancée des Inuits. Ils auraient eu une excellente compréhension de leur environnement, mais avaient une technologie inférieure à celle des Inuits.» (https://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_de_Dorset).
Le mot «autochtone» n’est jamais rien d’autre qu’un abus de langage.
Selon votre logique, pourquoi les Inuits ne seraient-ils pas aussi des immigrants? Ils sont eux aussi natifs d’un peuple qui, il y a longtemps, a immigré. Non, je ne suis pas immigrant! Je ne suis pas immigrant parce que je suis né au Québec et parce que je n’ai jamais immigré. Il est là le fait. Ce sont des personnes parmi mes ancêtres qui ont immigré au Québec. Voilà la différence! Comment je pourrais être immigrant si je n’ai jamais immigré? C’est comme si, pour certains, ce fait était offensant et qu’il faudrait le cacher. Non, c’est un fait. Acceptez cette réalité. Il ne faut pas créer de problèmes imaginaires.
Parfait. 100%
Si on veut aller plus loin, c’est toute la population mondiale qui est exilée de l’Afrique. Merci monsieur Baril pour votre texte si juste. Ça me fait un grand plaisir de le partager.
P.S. Comment se débarrasser de ces deux embarasseurs?
Pourquoi s’en tenir à l’Afrique? «La panspermie est une hypothèse selon laquelle l’origine de la vie sur Terre serait due à une contamination extraterrestre. Cette idée est apparue pour la première fois au cours de l’Antiquité mais fait encore débat aujourd’hui. Il s’agirait de transferts d’organismes vivants microscopiques à travers l’espace, grâce aux comètes par exemple.» (https://fr.wikipedia.org/wiki/Panspermie)
Une réponse précise et éclairante aux questionnements supposément existentiels de nos PM qui nous (me) font mourir de honte. Je me retrouve entièrement dans tout ce que dit dit M. Baril ici, incluant sa conclusion, et en particulier dans ce segment (je cite) : « Ce «nous» de Philippe Couillard rejoint le multiculturalisme sans âme et sans nation de Justin Trudeau. En décembre 2015, ce dernier déclarait au New York Times Magazine que «le Canada n’a pas d’identité propre» et qu’il est «le premier État postnational» au monde. Je ne veux pas vivre dans ce pays-là. »
Moi non plus je ne veux pas vivre dans un tel non-pays.
J’aime la diversité, je l’ai toujours aimée. C’est une richesse incroyable dans tous les systèmes écologiques, mais ce n’est plus du tout à cela que nous avons affaire désormais avec le multiculturalisme d’état. Nous donnons notre confiance à des principes et des personnes qui font éclater et divisent au lieu de vraiment construire – et cela au nom d’un supposé progrès qui programme déjà le futur – ce qui est le propre des ‘dictateurs éclairés’, quand on y pense bien.
Le paradigme diversitaire livré à lui-même est aussi essentialiste, et donc potentiellement stérile et même meurtrier, que l’identitaire qui fait de même en refusant toute altérité. Ce sont deux revers d’une même médaille qui pèchent par auto-suffisance en se prenant pour leur propre référence en se posent eux-même comme absolu.
Qu’importe toutes les façons raisonnables ou intelligentes de penser. La réalité des faits (ou la vérité) appartient aux faiseurs d’opinions de ceux qui contrôlent presque totalement les médias (télés, radios, journaux et les médias sociaux qui ne sont pas encore domptés par la rectitude politique de la gauche-libérale se prostituant à l’idéologie mondialiste des adeptes de Soros. Hélas, la censure a commencé sérieusement à s’installer chez les Facebooks et Cie. La rectitude politique pourchasse la supposée Extrême-Droite et tous les héritiers d’Adolph Hitler. Les nonos sont ceux qui ont votés Trudeau et Couillard.
«Je vais toujours être là pour dénoncer ceux qui ne sont pas en train de bâtir une société meilleure et plus ouverte», a aussi déclaré Justin Trudeau, en une peu subtile allusion aux militants de La Meute (http://www.tvanouvelles.ca/2018/01/30/trudeau-critique-pour-des-propos-indignes-de-sa-fonction). Le même JT, par contre, veut accueillir à bras ouverts les djihadistes canadiens de retour au pays après avoir combattu avec l’État islamique. D’où l’on peut raisonnablement inférer qu’aux yeux de JT, les égorgeurs de l’État islamique sont en train de bâtir une société meilleure et plus ouverte. Raison pour laquelle JT n’est pas là pour les dénoncer, contrairement à ces nonos de militants de La Meute.
Voudrait-on faire la promotion de La Meute qu’on ne s’y prendrait pas autrement que Justin Trudeau.
Excellent texte. Assurez-vous que le contenu puisse se rendre sur les bureaux de Couillard et de Justin « selfie » Trudeau…
Excellent texte. Le discours politique à la Trudeau ne fait que nourrir l’aveuglement ambiant. Nous n’aurons jamais trop de libre penseurs comme Baril pour nous donner des électrochocs en nous rappelant une vérité qu’il faut dire tout haut : oui, l’Islamisme radicale tente de s’immiscer dans nos milieux et oui nous devons avoir le droit de le critiquer sans être accusés d’être islamophobe.
Les raccourcis historiques, identitaires et politiques de Couillard:
« Pourquoi certains citoyens se sentiraient plus Québécois que d’autres alors que leurs ancêtres sont aussi des immigrants.
On est tous venus d’ailleurs rejoindre les Premières Nations, il n’y a que la date qui change. Et cette date ne détermine pas notre niveau de citoyenneté.
On n’est pas un meilleur citoyen parce que ça fait dix générations qu’on est ici, puis qu’un autre qui est arrivé il y a cinq ans. » (Couillard lors de la commémoration de l’attentat de la Mosquée de Québec).
« Le nouveau drapeau comportera désormais un symbole représentant la contribution des communautés autochtones à l’histoire de la Ville. »
Je suis contant de constater que la ville de Montréal va reconnaittre mes ancêtres Micmacs…La PREMIÈRE NATION de la Vallée du Saint-Laurent!
Les premiers Québécois étaient Gaspésiens et les Mi’kmaq serait la PREMIÈRE NATION de la Vallée du Saint-Laurent!
https://www.youtube.com/watch?v=VmWfqqPv_Wg
Les Indiens Planos ou Planoens ont longé les hautes terres de la vallée du Saint-Laurent, il y a plus de 10,000 ans, pour se rendre en Gaspésie, lorsqu’ils sont arrivés des plaines de l’ouest américain par la Sibérie!
http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201709/13/01-5132815-montreal-ajoute-un-symbole-autochtone-a-ses-emblemes.php
Merci pour ce texte éclairant, qui dit tout(MERCI) ce qui se passe actuellement dans ce monde obscure , mais pourquoi ce sont des francophones du Québec ? curieux ce comportement ???
Pour ce qui est de l,immigrant bonne question après 1634 que nous sommes ici ,nous avons construit ce pays en plus d’être métis des Amériques, c,est une insultes graves et une grossièreté historique inacceptable d,un premier ministre du Québec une honte.
René Derouin
Plaint de bon sens et réalité.
Nos premiers ministres devraient avoir à leur côté des philosophes pour les amener à réfléchir avant de discourir.
Je constate aussi des erreurs historiques, achéologiques et sociologiques entre autre.
ÊTES-VOUS ISLAMOPHOBE?
L’islam, la charia, le coran, les hadiths, les livres saints de l’islam prônent la lapidation pour adultère, la décapitation, la mutilation des voleurs, la ségrégation des sexes, la polygamie, l’infériorité de la femme, le meurtre des homosexuels, l’assassinat des apostats (ceux qui quittent leur religion), l’extermination de tous les infidèles (ceux qui comme nous ne croient pas en Allah), l’éradication de toutes les autres religions, l’esclavage, le mariage des petites filles de 6 ans et donc la pédophilie, la peine de mort pour les enfants, la prohibition de l’alcool, de la danse et de la musique, la haine des animaux (porc, chien, âne, mais pas du chameau!) l’enfermement symbolique des femmes sous de noires draperies, l’excision, la mutilation génitale des femmes, l’interdiction faite aux musulmans d’avoir des amis mécréants, d’épouser une personne d’une autre religion, la crucifixion des chrétiens et j’en passe. Voilà quelques lignes directrices prônées par l’islam.
De nombreux musulmans donnent le nom d’ISLAMOPHOBES à ceux qui sont contre la promotion, ou pire, contre l’exécution de ces actes barbares et rétrogrades. Alors oui, je vous le dis, je suis islamophobe à 100% et j’en suis fier, car ce que prône l’islam est inacceptable, barbare et inhumain. Pour ces raisons, ne soyez jamais mal à l’aise de vous dire islamophobe, car ÊTRE ISLAMOPHOBE, C’EST ÊTRE TOUT À FAIT NORMAL.
(Note: le suffixe -phobe dans le dictionnaire signifie « craindre ou détester ». L’islamophobie concerne donc l’islam, la doctrine, l’idéologie. Être islamophobe n’est ni raciste, ni xénophobe, ni arabophobe, ni musulmanophobe, car on peut combattre une idéologie tout en respectant les personnes qui s’y sont enfermées. Être islamophobe, c’est être contre la doctrine, le dogmatisme et l’idéologie totalitaire et barbare prônée par l’islam.)
On est à se demander quel jour et à quelle heure le mot « identité », pourtant le propre de tout être humain, a pris la « sale » tournure qu’on lui connaît. Voilà même qu’un parti soupçonné de penchant « identitaire », le pendant pourtant normal de tout parti politique, et surtout lorsque représentant un peuple minoritaire, se voit conspué et voué aux gémonies tel une brebis presque galeuse.
En ce qui me concerne ce que je trouve hypocrite un ti-peu c’ est l’utilisation du mot racisme de la part de nos adeptes du multiculturalisme quand il est question de l’islam . J’ai toujours cru qu’ être raciste était d’avoir des préjugés et de la haine envers une » race » ou si voulez un peuple ayant la même ethnie alors que l’ Islam comme le Christianisme sont des religions pratiquées par plusieurs » races » ou » ethnies » et se faire » ramasser par les disciples radicaux du » vivre ensemble » en se faisant traiter de raciste commence a me fatiguer énormément . Le Judaïsme ou l’Hindouisme peuvent être considérés comme des cultes religieux ethniques mais l’ Islam !!! Vraiment . Personnellement je suis » Fatima Houda Pépin et Djemila Benhabib beaucoup plus que Justin Trudeau et Philippe Couillard . Concernant Justin , je crois que ce type a développé une » phobie raciale » qui devient de plus en plus pathologique .
La diversité peut représenter une richesse, mais elle ne doit pas être vue comme une panacée pour autant. La diversité religieuse est une calamité pour l’humanité. L’uniformité par rapport à certaines valeurs fondamentales comme l’universalisme, la démocratie et l’égalité des droits serait infiniment préférable, à défait, hélas, d’être réaliste.