La manifestation du 22 mars est un succès. Pas de violence, un nombre record de participants. De quoi être fier.
Jean Charest pliera-t-il après cette impressionnante démonstration de mobilisation collective. Impossible. Il s’est peinturé dans le coin par son intransigeance même.
Alors quoi après? Tout porte à croire que le gouvernement compte sur l’épuisement du mouvement. Et cet épuisement se définira en terme médiatique. Quel résonance aura le mouvement dans les médias dans les jours, semaines qui vont suivre? Dans quelle mesure donnera-t-il l’impression d’être vigoureux?
Le problème ici, c’est qu’une manifestation ayant regroupé 200 000 personnes, c’est comme la sortie de l’album Thriller de Michael Jackson qui vend 40 millions de copie. À moins de rééditer l’exploit, les événements subséquents, même s’ils obtiennent un succès relatif, donneront l’impression que le succès est loin derrière.
Pensons au mouvement Occupy. Le démantèlement a eu lieu lorsque les médias s’en sont désintéressés. La grogne a été minime. Travail accompli.
Maintenant, que pensez-vous que les étudiants vont devoir faire pour se faire entendre, médiatiquement parlant? Des coups d’éclat. Bloquer des ponts. De la casse même.
Bref, la position rigide du gouvernement va fort probablement provoquer une radicalisation du mouvement. Et la population va en faire les frais.
Triste…
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