Les appuis à la souveraineté augmentent, vraisemblablement dans la foulée du débat sur la charte.
Ces nouveaux appuis reposent sur quoi? L’expression soudaine d’une plus grande fierté pour la nation? La prise de conscience qu’il valait mieux tenir les rennes de son destin en s’appropriant toutes les ficelles du pouvoir?
Non. Il repose sur l’urgence de faire disparaître les signes religieux ostentatoires de la fonction publique. Ça tombe bien: les pures laines n’en ont aucun, les étrangers, beaucoup.
Ce nationalisme identitaire m’inquiète. Nulle doute que plusieurs veulent sincèrement défendre l’égalité homme-femme. Le voile est choquant. Au moment au Mandela meurt, bien peu s’insurgent contre l’apartheid de fait vécu par de nombreuses femmes au nom de la religion.
Mais que le sentiment nationaliste s’exprime CONTRE la manifestation d’une culture différente de la nôtre, aussi inégalitaire puisse-t-elle sembler, c’est un dangereux précédent.
J’aime le Québec quand il est fier de lui. Pas quand il a peur des autres.
C’est ce genre d’article qui engendre la peur. Vous devriez méditer là-dessus.
Il aurait un nationaliste non identitaire ! Le thème de la peur traverse l’ensemble de la pensée politique, dans l’élaboration des stratégies des discours à la prise du pouvoir et la façon de le maintenir. Elle devient un enjeu central avec Hobbes dans sa réflexion et le personnage de Robinson Crusoé fait écho à cette individualité qui se prétend libre sur une île la peur le fait agir
La guerre froide a exploité la peur, la crainte, la confiance, la méfiance, la sécurité et l’insécurité du sentiment. Ce qui me désole est l’absence de réflexion critique sur cette thématique ? La peur du voile a aussi la peur de le perdre, d’être obligé de ne plus le porter, d’une perte identité et de reconnaissance envers ma communauté
je ne sache pas que la reconnaissance envers une communauté oblige quiconque à se dévêtir pour le lui prouver.
Le strip-tease peut séduire, mais il a des limites…c’est une distraction……
Quand même incroyable que vous puissiez trouver le moyen de défendre la religion en invoquant le droit des femmes, alors qu’aucune des grandes religions ne respecte l’égalité hommes-femmes! L’apartheid des femmes, ce sont les extrémistes de toutes les religions qui l’imposent, pas les sociétés laïques.
Et qu’est-ce que c’est que cette idée de mettre nos principes au placard si cela indiffère certains de ceux que vous appelez « étrangers »? Si l’on interdit les signes politiques dans la fonction publique, il faut être cohérent et faire de même avec les signes religieux. On ne peut pas avoir des principes pour les « de souche » et d’autres pour les immigrants.
C’est ce multiculturalisme poussé dans cette version la plus extrême (si ça vient d’ailleurs, on n’a pas¸à porter de jugement, adieu la raison) qui contribue à créer une division entre les « eux » et les « nous ».
Qu’est-ce que le port ou l’interdiction des symboles religieux a à voir avec l’égalité hommes-femmes ?
On peut considérer que le hijab (je ne vois cependant pas pourquoi les gens ne parle jamais de la kippa (calotte) des Juifs, pourtant aussi visée par Drainville) est un symbole infériorisant pour les femmes, mais c’est aussi le cas pour la jupe, les talons hauts, les décolletées et le maquillage.
Or, non seulement plusieurs défenseurs de l’interdiction du hijab au nom de « l’égalité hommes-femmes » sont aussi des défenseurs des autres symboles infériorisant (quelqu’un m’a même affirmé que sa femme portait tout cela et était « hyper-féministe »).
Si une femme peut se dire féministe en se vêtant et se maquillant ainsi, pourquoi une femme diplômée qui veut porter un foulard sur la tête en signe d’appartenance religieuse ou culturelle est-elle une « idiote soumise » ?
Tout cela me semble relevé de la plus grande hypocrisie.
(Surtout quand on entend certains animateurs quotidiennement misogyne hurler avec les loups contre le hijab au nom de l’égalité hommes-femmes, « valeur fondamentale au Québec »).
D’autant plus que l’État continue de donner des dizaines de millions chaque année au Grand Prix, symbole suprême de la réduction de la femme en objet, et à Ecclestone, l’homme qui a déclaré que « La femme, comme tous les électro-ménagers, devraient toujours être vêtue en blanc. » (et qui trouve aussi Hitler « efficace »; voir le rôle qu’Hitler réservait aux femmes pour se faire idée).
Et je ne parle pas des 80 écoles religieuses fortement subventionnées et auxquelles les gouvernements accordent même des passe-droits pour qu’elles ne soient pas forcer d’appliquer complètement le programme pédagogique.
De plus, allez dire à des femmes diplômées que « nous » connaissons leur religion mieux que « elles ». Que « nous » savons que celle-ci les infériorisent. « elles ». Que « nous » allons les libérer de force, « elles », en les forçant, « elles », à enlever leur foulard.
Cela me semble relever d’un paternalisme navrant et franchement insultant.
Comment réagirions-nous si un gouvernement voulait interdire à ses employées et aux médecins de porter jupes, talons hauts et maquillage pour les « libérer » ?
De plus, si on veut vraiment parler d’égalité hommes-femmes, il suffit de regarder les statistiques:
– 60% des prestataires d’aide-sociale sont des femmes cheffes de famille monoparentale (le mec s’est poussé en les abandonnant avec leurs enfants)
– À travail égal, les femmes gagnent, en moyenne, 76% de leurs collègues masculins
– Les secteurs d’emplois occupés en grande majorité par des femmes sont toujours moins bien considérés et moins bien payés; au point que lorsqu’un emploi en vient à être occupé majoritairement par des femmes, le salaire diminue systématiquement
– Le gouvernement a niaisé pendant des années, allant même en cour, avant de finir par verser les montants dus pour l’équité salariale, pourtant dus selon sa propre loi
– Les chances d’emploi et de promotion des femmes sont moindres : plus haut taux de chômage et plus on monte dans les hiérarchies, moins il y a de femmes
– Le conseil des ministres n’est même pas capable d’atteindre la parité (et chaque fois, l’argument est qu’il n’y a pas assez de femmes « compétentes » pour occuper ces postes, quand on voit la « qualité » de l’ensemble des hommes ministres…)
– Pour tous les partis politiques (sauf Québec Solidaire qui, évidemment, a la parité à chaque élection générale depuis sa fondation), l’objectif d’avoir, non pas 50%, mais seulement 30% de candidatures féminines est considéré comme « lointain » et « difficile »; 30%!!! Même pas le tiers. Et pas capables d’arriver à ce nombre
– Et que dire des conditions épouvantables des travailleuses domestiques, souvent des femmes immigrantes amenées au pays pour de très riches familles qui les traitent littéralement comme des esclaves (souvent après avoir confisqué leur passeport) ? Le Conseil du Patronat s’est même ardemment battu pour que ces femmes n’aient pas droit à la protection de la CSST. (http://www.gazettedesfemmes.ca/7132/travailleuses-domestiques-etrangeres-assignees-a-residence/)
– Et j’en passe (entre autres dans la pub, les films, les émissions, surtout ceux importés des Etats-Unis)
Et après cela, depuis 4 mois j’entends Drainville et Marois répéter continuellement et régulièrement qu’on est « arrivé » à l’égalité hommes-femmes « depuis longtemps ». J’enrage.
Si le projet Dranville visait le moindrement à promouvoir l’égalité hommes-femmes et si ses appuis étaient sincères dans ce combat, ils s’attaqueraient à l’inégalité économique, la principale barrière à l’égalité : Une femme qui a un salaire équivalent à celui de son mari peut l’envoyer promener s’il se montre trop macho ou trop contrôlant. D’un autre côté, une femme qui n’a pas d’instruction, pas d’emploi ou un revenu insuffisant peut facilement être maintenue dans la dépendance et la peur. Et on ne parle pas de l’estime de soi que peut procurer un travail rémunéré.
Invoquer l’égalité hommes-femmes dans ce contexte est une hypocrisie honteuse.
La peur est le commencement de la sagesse dans certaines circonstances. Faut pas en avoir peur…d’une certaine peur.
@P. Lagassé
Votre réponse n’est qu’une tentative comportant beaucoup trop de mots pour excuser l’attitude dégueulasse qu’ont les grandes religions envers les femmes (et je pourrais ajouter les homosexuels). Si un organisme ou une entreprise interdisait l’accès à ses plus hautes fonctions aux femmes, tout le monde crierait au scandale. Mais quand on interdit aux femmes de devenir rabbin, prêtre ou imam, il faudrait accepter sans rien dire. Ceux et celles qui portent des signes glorifiant ces religions doivent assumer.
Oui, les femmes ont d’autres défis à surmonter pour atteindre l’égalité dans les droits et dans les faits, mais ce n’est certainement pas une raison pour accepter l’attitude des religions à leur égards.
Une solution n’est pas mauvaise dès lors qu’elle ne résout pas 100 % du problème…à moins de vouloir à tout prix défendre l’inacceptable sous prétexte que cela relève de la religion.
P. S. il faut être d’une mauvaise foi démesurée pour placer sur le même pied le voile islamique et le maquillage. À trop vouloir défendre l’indéfendable, on en vient à dire n’importe quoi.
Et je suppose que la charte de la laïcité va forcer les églises à accepter des femmes prêtres, peut-être? (et les mosquées, des femmes imams?)
Ayez au moins l’honnêteté de reconnaître que l’égalité homme-femme sert de prétexte pour faire accepter la charte (quel que soit le but réel visé – laïc ou xénophobe).
Monsieur Lagassé, dans son intervention, a mentionné plusieurs aspects où l’égalité homme-femme reste à faire. Son exemple du maquillage est quant à lui une preuve (par l’absurde) que la « libération » des femmes voilées est un argument hypocrite.
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« Mais que le sentiment nationaliste s’exprime CONTRE la manifestation d’une culture différente de la nôtre, aussi inégalitaire puisse-t-elle sembler, c’est un dangereux precedent »
Je pense qu’on se comprend pas ou qu’on fait semblant de pas comprendre …
Des gens ont des problemes avec des symboles religieux pour les agents de l’etat alors qu’ils sont sur les heures de travail et en particulier des symboles de soumission de la femmes qui sont accompagnes de discours de pudeur et de discrimination a l’endroit des femmes et meme de pratique de segregation.
(1)
Tou d’abord qu’on permette de douter de ces gens qui se dissent inquiet … on dirait du mauvais theatre d’ete …
(a)
Il s’inquiete que du monde peuvent etre contre des manifestations religieuses qui sont inegalitaire a l’endroit des femmes …
(b)
Si au moins se monde la s’inquietait de la discrimination religieuse a l’endroit des femmes, des homosexuels …
(c)
Si au moins se monde la s’inquietait du non respect de la non croyance pour les enfants, de la liberte de conscience des enfants pas les religions …
(d)
Si au moins il s’inquietait des sectes hassidiques …. de ces fillettes sans aucun choix dans la vie autre que d’etre dans une communaute fermee …
(e)
Si ces gens s’inquitait des discours de pudeur dans certaines communautes … de la segregation meme a l’universite …
(f)
Ben non il prefere nous faire du mauvais theatre en etant inquiait de monde qui qui s’exprime contre les vetements religieux qui evoque la soumission des femmes … c’est ca qui les inquiete …
C’est tu crack pot …
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« le nationalisme de la peur »
« Ce nationalisme identitaire m’inquiète »
Mais sur le fond ..
Vous etes pas inquiet vous etes dans le spin et la joute politique.
On veut dans le fond associer le PQ et la souverainete avec le nationalisme ethnique.