Alors, le chat sort du sac: l’UPAC a le PQ dans sa mire; des actions policières auraient été planifiées à l’égard du parti de Pauline.
J’entends ici la meute des militants péquistes crier «Gesca». Répondons simplement que Kathleen Lévesque est une excellente journaliste qui démêle les fils de la corruption depuis des années, d’abord au Devoir, ensuite à la Presse. Elle a mis les libéraux dans l’eau chaude plus souvent qu’à son tour.
Plus largement, les théories de la conspiration voulant que la Presse n’écorche jamais les libéraux et le Journal de Montréal les péquistes relèvent du même processus mental qui nie le programme Apollo. Il y a bien sûr une ligne éditoriale dans un journal. Le titreur est davantage responsable de biais idéologique d’une nouvelle que le journaliste.
Bref, la nouvelle est là et confirme de toute façon ce que disait le rapport Moisan: le PQ est loin d’être blanc comme neige.
Si on joue à qui est le plus corrompu, oui, le PLQ gagne. La culture affairiste du PLQ, sa seule raison d’exister, invitait à la collusion, invitait au graissage de pattes. De plus, neuf années de pouvoir entraînent un dangereux sentiment d’impunité: moins on se fait prendre, plus on se sert. C’est pourquoi les vieux gouvernements quittent tous la queue entre les jambes, écrasés sous les scandales.
Mais le PQ n’est pas blanc comme neige. Ses années dans l’opposition l’ont empêché de récolter la manne. Il sortira moins sale des audiences de la Commission Charbonneau que les libéraux. Personnellement, avoir un gouvernement moins sale que l’autre ne m’emballe pas.
Alors qu’est-ce qu’on fait? On déprime? Je dis: et si, pour une fois, on sortait de la foutue logique du bipartisme? Et si on votait pour un tiers parti? Si cette élection devenait un vote massif de protestation contre l’éthique crapuleuse de nos gouvernements successifs?
L’Assemblée nationale est devenue une chambre de commerce. Il est temps d’y envoyer des représentants du peuple.
Entièrement d’accord. Et ça fait longtemps que le le dis.
1. La corruption est inévitable.On a juste à regarder à l’étranger pour s’en convaincre. Et puis La CAQ et Québec solidaire n’en seraient pas à l’abri. La corruption n’est donc pas un argument.
2. Le mode de scrutin… Les partis peuvent changer, mais c’est presque impossible que le bipartisme soit mis de coté.
1) Le crime est inévitable. Donc abolissons les codes de lois, la police et les cours de justice.
N’importe quoi.
Bien sûr qu’on ne pourra jamais abolir totalement et définitivement la corruption. Est-ce une raison pour ne rien faire, pour justifier les pires déviations et ne pas lutter pour en réduire la portée et les effets le plus possibles ?
2) Pourquoi ne pourrait-on pas mettre de côté le bipartisme ?
Il existe bien d’autres systèmes multipartistes dans le monde. En fait, le bipartisme est une exception très anglo-saxonne dans l’ensemble des pays ayant un régime parlementaire.