Je n’ai pas peur d’un référendum. Je veux un pays. Mais je veux un Québec différent du Canada. La langue, c’est beaucoup, mais ce n’est pas tout.
Quel est la différence entre l’Espagne et le Mexique? Entre la France et le Gabon? Entre les États-Unis et l’Australie? Ce n’est pas la langue. Ce sont les valeurs. Et, surtout, les institutions qui les protègent.
La liberté politique est un bel idéal, mais sans projet qui le sous-tend, il ne mobilise pas. Pas assez, en tout cas. Ces élections viennent encore de le démontrer.
Il faut réfléchir au pays qu’on veut se donner, aux institutions qui le constitueront, aux valeurs qu’elles protégeront. Il faut proposer à la population un projet concret, emballant, viable. Il faut que ce projet mobilise, excite, intéresse.
Moi, je veux un pays accueillant, solidaire, tolérant, cultivé, laïc, curieux, respectueux de l’environnement. Je veux un Québec différent du Canada de Harper.
Vous?
Un pays, vous dites?
Mon auteur de prédilection, Charles Baudelaire (1821-1867), écrit dans la pièce XVIII du Spleen de Paris (intitulée «L’invitation au voyage») à propos d’un pays merveilleux qui répond peut-être à vos aspirations.
En voici un extrait:
«Un vrai pays de Cocagne, où tout est beau, riche, tranquille, honnête; où le luxe a plaisir à se mirer dans l’ordre; où la vie est grasse et douce à respirer; d’où le désordre, la turbulence et l’imprévu sont exclus; où le bonheur est marié au silence; où la cuisine elle-même est poétique, grasse et excitante à la fois (…).»
Hélas, comme le précise le Petit Robert, un pays de cocagne, c’est un «pays imaginaire».
Alors, puisqu’il convient d’être plus terre-à-terre, de ne pas se bercer de douces illusions et risquer du coup de cruelles déceptions, je préfère me doter à la fois d’une ceinture et de bretelles. De la sorte, je suis prémuni contre le bris intempestif de l’une ou de l’autre pièce d’équipement.
Traduction: en ayant deux paliers de gouvernement, le provincial et le fédéral, si l’un de ces deux paliers en vient par bêtise ou par malice à s’en prendre à mes droits (ou à quoi que ce soit d’important), je peux au moins compter sur l’autre palier pour s’empresser de prendre ma défense. Un arrangement généralement favorable à ma sécurité ainsi qu’à mes meilleurs intérêts.
Évidemment, il arrive souvent des situations où les choses ne vont pas aussi bien que je le voudrais. Mais en bout de ligne, deux paliers seront toujours préférables à un seul et au risque de se retrouver subitement à la merci de ce seul palier…
tu mens claude. la vérité c’est que tu as peur de toi-même. sinon, pourquoi ne proposerais-tu pas un québec décentralisé avec un fort contre-pouvoir aux régions? tu l’aurais, ton deuxième palier, sans que le voisin anglais ne se mêle de tes affaires. cesse de mentir claude, c’est pas joli.
Faites-vous ici l’imbécile pour vous rendre intéressant, le calinours?
Depuis des années – et ici même sur Voir – j’ai préconisé, de même que M. Gilles Bousquet à l’époque, un Canada très décentralisé. Pour notre bien commun. À tous. D’Ouest en Est de notre grand pays.
Mais cela ne vous a probablement pas beaucoup intéressé, vous qui n’intervenez que pour rabrouer ou faire de l’effet…
@claude
ah! un canada décentralisé. hum. et quelle part de tes impôts crois-tu qu’il soit juste d’envoyer chez le voisin claude? en ce moment c’est 50%. dans ton canada idéal ça serait combien? et pourquoi crois-tu qu’il ne serait pas avantageux pour le québec d’avoir le plein contrôle sur sa fiscalité, sur les traités internationaux qui le concernent et sur ses lois?
Le Canada ce n’est pas Stephen Harper
Si on se souvient un peu, les Libéraux de Paul Martin ont eu des ratés semblables à celle des Libéraux de Charest avec le scandale des commandites et notre pays a le même mal que le Québec: il n’y a que 2 partis qui s’échangent le pouvoir depuis un bon moment. Bien que le NPD a donné l’impression qu’il se démarquait, il est relégué au même rang que Québec Solidaire qu’on admire pour son intégrité et ses idées idéalistes mais à qui on ne confierait pas notre économie. Il ne faut pas s’étonner que le parti Conservateur ait été élu mais c’est par défaut, parce qu’on voulait punir les Libéraux.
Le Canada ce n’est pas que l’Alberta, c’est aussi les maritimes, la Colombie-Britannique et le Québec. Je n’ai pas besoin d’un pays, j’en ai déjà un et je l’aime tel qu’il est avec ses qualités autant que ses défauts.
« Quel est la différence entre l’Espagne et le Mexique? Entre la France et le Gabon? Entre les États-Unis et l’Australie? »
Ben à première vue ces pays sont tous séparés par beaucoup beaucoup de kilomètres ce qui fait en sorte que leur situations sont très très différentes. Le Canada et le Québec sont pas mal plus proche que ces exemples à de nombreux niveaux. Oui la langue n’est pas tout mais nos institutions et notre situations sont très semblables à celles du Canada quand même. Quand il y aura un océan entre nous j’suis pas mal sûr que la séparation se fera pas mal facilement.
@daniel
tu erres daniel. quand crois-tu que québec solidaire puisse prendre le pouvoir? et d’ici là, as-tu in instant essayé d’imaginer le dommage que le parti libéral peut faire? exact. c’est pas beau.
alors vote pq, laisse la coalition souverainiste organiser un referendum gagnant, et ensuite, quand le québec sera devenu un pays normal et que l’on pourra s’obstiner sur des sujets normaux tu tireras vers la gauche. le faire maintenant est contre-productif à mon humble avis.
Toujours là à embêter les autres, n’est-ce pas?
Et puis, qui est Daniel?
daniel c’est l’auteur de l’article claude. il n’y a pas que toi sur cette page claude.
Get a room…