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SPASM strikes back!

En mai dernier, suite au dépôt de la nouvelle politique de la SODEC qui devait rendre plus malléables et plus équitables les politiques de financement des festivals de films, le Festival SPASM a déposé en bonne et due forme une demande d'aide au financement pour le 6e Festival SPASM. Moins d'une semaine plus tard, la réponse fut rapide et catégorique : le Festival SPASM n'est pas admissible puisque la SODEC ne le reconnaît pas comme étant un festival de films.

Pourtant, le Festival SPASM a fait ses preuves auprès du public, des médias et de l'industrie du cinéma. L'essor spectaculaire de la fréquentation est éloquent : le Festival est passé de 500 spectateurs en 2002, l'année de sa création, à 4 000 en 2006. Pour le 6e Festival SPASM, qui débute le 25 octobre, 80 films seront présentés pour une estimation de 5 000 spectateurs.

Qu'est-ce qu'un festival de films selon la SODEC ? Une réponse est introuvable. La SODEC admet que la notion de festival de films n'est pas définie sur son site internet. La demande de Jarrett Mann, président du Festival SPASM, d'obtenir par écrit les causes de la non admissibilité du Festival SPASM a été refusée.

La nouvelle politique de la SODEC inclut la création d'un comité externe de six professionnels du milieu du cinéma, afin d'étudier les demandes d'aide au financement. En revanche, l'admissibilité des festivals est déterminée à l'interne à la SODEC et non par le comité externe. La demande d'aide du Festival SPASM n'est donc jamais parvenue au comité en lecture officielle. Les six exemplaires de sa demande d'aide lui furent donc bêtement retournés sans être lus par le comité mandaté à cette fin, malgré des lettres d'appui de Denys Arcand, Louis Saïa, Éric Tessier et Denis Chouinard.

Chaque année, les grands médias montréalais redoublent d'enthousiasme pour le Festival SPASM, soutenu par l'industrie : Denys Arcand a fait appel à ses organisateurs pour un visionnement privé, en pleine écriture de L'âge des ténèbres; le Festival a déjà présenté en soirée d'ouverture Le dément du lac Jean-Jeune (1947), la première oeuvre de Claude Jutra (un film de peur !) et des cinéastes québécois ont fait partie de ses jurys : Ricardo Trogi, Louis Saïa, Éric Tessier, Kim Nguyen, Daniel Roby et Simon-Olivier Fecteau.

Mais la SODEC ne reconnaît pas que le Festival SPASM est un festival de films.

Sans accès au comité d'étude des demandes, le Festival SPASM se retrouve dans une situation précaire qui relève tout simplement de l'arbitraire.

Le Festival SPASM souhaite attirer l'attention du monde cinématographique et du public en général sur cette situation injuste.

Les organisateurs précisent qu'ils n'exigent pas de subvention, mais la garantie que leur demande sera reconnue et donc étudiée équitablement par le comité d'étude.

La programmation officielle du 6e Festival SPASM sera dévoilée le jeudi 11 octobre au Café Cléopâtre, à une soirée 5@7.

*Mince consolation pour les organisateurs de Spasm, dites-vous mes amis, que Prends ça court! obtient 0$ du gouvernement… et ce depuis 8 ans… Cheers!