Olga était là, là là. Suite et fin de l’aventure au pays du blog
J’ai relu mes posts-it de Jutra, je vous présente la version revue, corrigée et enrichie d’une fabuleuse semaine à Regard sur le court métrage au Saguenay. Ça va comme suit.
Comme j’ai la mauvaise habitude de perdre mes moyens devant un micro, je me permets d’ajouter quelques phrases senties à mon discours de remerciement botché livré aux Jutra la semaine dernière. J’aurais voulu vous dire un million de choses. Je vous aurais déclaré mon amour pour le cinéma, je vous aurais dit que je rêvais de monter un long métrage depuis la première fois où j’ai touché à une table de montage au cégep de Saint-Laurent. Je vous aurais dit que ce rêve, je me le croyais destiné pour dans dix ans, mais il fut réalisé il y a de ça trois ans, quand Charles-Olivier Michaud m’a donné ma chance alors que j’étais assistante-monteuse. Je lui ai proposé un peu effrontément de me prendre à l’essai pour quelques jours. Ça a marché… La morale de l’histoire : heille le jeune, déguédine. Croire en ses rêves, c’est pas juste bon pour un slogan de pub de gatorade.
J’ai commencé ma carrière par un long métrage. J’ai ensuite monté beaucoup de courts métrages. Drôle de parcours. D’ailleurs, après un gala de cinéma québécois, rien de mieux que de se rendre à Regard sur le court métrage au Saguenay pour avoir une vue d’ensemble. Et pendant ces quelques jours au festival, où Nostradamos, un film que j’ai co-réalisé et monté, était présenté en compétition, je me suis rendue compte de la chance que j’ai. C’est un privilège de voyager avec un film, d’aller le présenter à un public, mais surtout, de porter avec les autres jeunes cinéastes ce bagage riche d’images et d’émotions. Ils sont nombreux à être venus présenter leurs courts métrages au Saguenay. Dans dix ans, ce seront eux, nos jeunes cinéastes devenus grands, eux qui nous feront rêver. Ils sont talentueux, sensibles, intelligents, débiles, nos Goyette, Giroux, Lagarde, Beauchesne-Rondeau, Arsenault, Rankin, Blanc, Bastien, Roy. Checkez-nous ben aller, on est beaucoup, pis on est pas pire cool. Le prochain qui bash les « courts-métragistes » aura affaire à moi, bon.
J’en profite pour saluer le magnifique travail de l’équipe du festival Regard sur le court, un merci particulier à Ian Gailer et Danny Lennon, versez donc une larme, les gars. Le Saguenay, ça rapproche.
Signé : Elisabeth Olga Tremblay – prenant officiellement sa retraite de sa carrière de bloggeuse pour retourner à celle de monteuse.