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Maxence Bradley en direct du FICFA à Moncton

Pour en finir avec le FICFA, le mythe de Yolande

Ok. On se fera pas de cachette. C’est ce soir que se termine à Moncton la 26 ième édition du Festival international du cinéma francophone en Acadie, où je me cache depuis plusieurs jours. Le FICFA de Marie-Renée, Marc, Marie-Pierre, Jean-Philippe et la gang a 26 ans. Pour un festival, c’est beaucoup d’années. Ça fait beaucoup de films, ça fait beaucoup de cinéphiles et ça fait beaucoup de bien. De bien, parce que le FICFA aime ses invités et son public, et il en prend soin.

C’est dans un cinéma tout neuf qu’ont défilé depuis plus d’une semaine, courts et longs métrages, en provenance d’une quinzaine de pays. Activités parallèles, volet arts médiatiques, artistes en résidence, film improvisé, expositions, le festival en mène large dans le Grand Moncton et en tournée, et ses organisateurs ont su au fil des ans lui bâtir une solide réputation. Cette réputation, elle vient entre autres du côté humain du festival, et ce côté humain vient entre autres de son arme secrète redoutable : Yolande.

Au delà du mythe, parce qu’il y a mythe, Yolande garde le fort à la cuisine de l’Auberge, quartier général du festival. À la demande générale, elle prépare les repas de fin de soirée qu’auront la lourde tâche de goûter les invités internationaux, les cinéastes, les membres des jurys et l’équipe du festival. Accompagnés d’une bière locale, fricot acadien, homard frais, huîtres, fishcakes, deviennent rapidement les classiques de la maison. Cédant sous la pression populaire et bien malgré elle, Yolande a dû sortir l’artillerie lourde hier soir : la mioche au navot. Mashed potatoes, navets et bien évidemment, baloney cuit dans la poêle. Succès instantané, Yolande a frappé fort, une recette légende venait de naître.

Au delà du cinéma, des rencontres et de ce que les institutions appellent le réseautage, la personnalité d’un festival se développe souvent autour de petits détails et ça, le FICFA l’a compris. Depuis 1987, la francophonie est mise à l’honneur en Acadie et c’est très bien comme ça. Bye la gang, bye Yolande. À l’année prochaine.

www.ficfa.com

Au programme de la soirée de clôture en plus de la remise de prix.: Camion de Rafaël Ouellet, le film improvisé de Jean-Michel Vienneau et le film Julie au bois de Julien Cadieux, résultat du projet Tourne à Québec, initiative chapeautée par le FICFA et Spirafilm.

Maxence Bradley