Comme « le trois fait le mois », à chacun de ces jours-là, Kristof G. tentera tant bien que mal de décortiquer l’ADN de ce tonitruant phénomène, qui donne parfois à ses disciples quelques solides acouphènes, ecchymoses et surtout beaucoup trop de fun.
CHAPITRE II : ANATOMIE DU MÉTALLEUX (LA DISSECTION : SUITE ET FIN)
Après avoir décortiqué ce qui se trouve sous l’hirsute chevelure* du fana de musique métallique (cliquez ici pour lire la première partie de La Dissection), on s’attaquera maintenant à ce qui se retrouve derrière sa cage thoracique.
Les poumons
Certains aiment inhaler de la boucane qui fait rire, en headbang-ant lentement (voir sous yeux rougis et vitreux). Heureusement, s’ils ne sont pas trop fans de ou potes avec les Benson & Hedges, Players, Du Maurier et autres MacDonald de ce monde, leurs poumons resteront relativement roses, eux-aussi, merci en partie à la loi interdisant de fumer à l’intérieur et du coup, repoussant possiblement l’échéance de leur rencontre ultime avec la Grande Faucheuse.
Le foie et estomac
Ces organes internes sont souvent malmenés par le métalleux, dû à une soif infinie conjuguée avec un amour intrinsèque pour les plaisirs alcooliques, notamment ceux associés aux boissons à base de houblon, ainsi qu’aux différents spiritueux, en particuliers les scotchs, whiskys et bourbons. Indubitablement, les terrasses et les pourvoyeurs de malbouffe situés au centre-ville (le Montréal Pool Room, la Belle Pro’, le St-Bock et les Fouf’s, pour les intimes) sont à blâmer pour les futures cirrhoses du foie et brûlements d’estomac du métalleux fréquentant le Quartier des Spectacles (recours collectif, anyone?).
Certains musiciens sont également en partie responsables de l’alcoolisme à peine latent de leurs fans les plus zélés. On parle bien sûr de ceux qui se sont improvisés viticulteurs (comme Maynard James Keenan de Tool) ou associés avec des brasseurs (comme notamment Pig Destroyer, Sepultura, High on Fire, Mastodon et même Voïvod), au grand bonheur des collectionneurs et autres joviaux buveurs. Ont également leurs propres bières les Iron Maiden, AC/DC et autres Mötorhead, alors que Slayer préfère son vin couleur hémoglobine. De quoi donner soif.
Quoi qu’il en soit, ‘faut avoir l’estomac solide pour aimer les sous-genres drôlement gore appelés death metal et grindcore. Autant en lisant les paroles qu’on reluquant les pochettes, qui ont souvent été censurées ou même bannies (ex. : toute l’œuvre de Cannibal Corpse, plusieurs disques de Carcass, Once Upon the Cross de Deicide, etc.). De l’écrapou bien dégorgé.
Le coeur
Indéniablement, les plus joyeusement torturés des métalleux (oui-oui, ça se peut) aimeraient vraiment ça que coule dans leurs veines du sang de type O négatif. Comment ça? Afin de rendre hommage en tout temps au regretté Peter Steele (1962-2010), qui fut l’imposant (6’6’’, quand même!) et quasiment monstrueux (un croisement entre le monstre de Frankenstein et le comte Dracula, genre) leader du groupe de heavy doom/goth metal Type O Negative (fondé à Brooklyn, NYC, en 1990).
On pourrait supposer que ceux qui sont les plus énergiques dans le pit ne seront pas trop sujet aux problèmes cardiaques, s’activant à chaque show en faisant leur cardio comme des pros, même s’ils sentent pas mal moins bon en fin de soirée et qu’ils ont plus d’ecchymoses que la moyenne des échevelés. Oui, le commun des métalleux a du cœur, mesdames et messieurs. Derrière une robuste façade qui prend pas mal de place, il a des principes, de l’étique… bref de vraies de vraies valeurs et c’est tout à son honneur.
LE MOIS PROCHAIN : CŒUR D’HEADBANGER (les valeurs)
[calendrier] M.E.T.A.L. : JUIN 2014 : cliquez ici
*Pour de belles coiffures dégoulinantes de fixatif, vous pouvez lire notre critique remplie de colorées photos du show de Steel Panther, qui passait dans le coin le 21 mai dernier (cliquez là).
PHOTOS : KRISTOF G.
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M.E.T.A.L. : Maudit Échevelé Thrashant Aussi Librement.
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