Comme « le trois fait le mois », à chacun de ces jours-là, Kristof G. tentera tant bien que mal de décortiquer l’ADN de ce tonitruant phénomène, qui donne parfois à ses disciples quelques solides acouphènes, ecchymoses et surtout beaucoup trop de fun.
CHAPITRE V : SOIF INFERNALE (les_alcools)
Tout le monde sait que les chevelus ont souvent le gosier sec et le coude léger, en plus de posséder un foie et un estomac d’acier. En particulier ceux provenant du Saguenay (Voïvod, on regarde dans votre direction). Si Budweiser est coulée depuis longtemps dans le rock (‘scusez-là) et Jägermeister commandite pas mal de groupes et d’événements à saveur métallique, pour les besoins de cette chronique, on se concentrera sur les groupes et/ou artistes œuvrant dans le domaine de la musique lourde s’étant associés à une ou des boissons alcoolisées.
Mais pourquoi diantre encourager cette pratique mercantile (rarement bon marché) visant à vendre des produits dérivés aux fans les plus argentés? Parce que c’est plaisant en sacrement être un épicurien aimant s’enivrer ET headbanger.
Vous nous pardonnerez d’omettre les produits liés aux rockeurs non-heavy ― comme Pearl Jam, les Rolling Stones, Pink Floyd, The Police ou même l’ex-Les Goules Keith Kouna (qui ont tous sans exception eu un vin ou une bière à leur nom) ― par soucis de métallurgie. De plus, comme c’est l’été pendant quelques semaines encore, on se concentrera sur les cervezas, alors qu’on se gardera les vins et spiritueux pour dans quelques mois.
Section BIÈRES INTERNATIONALES
- Iron Maiden: La bière Trooper (4.7%) est une deep golden ale de la brasserie Robinson (Stockport, Angleterre), mettant en vedette ― sur sa magnifique étiquette ― le visuel iconique de la chanson The Trooper, tirée de l’album Piece of Mind (1983).
- Sepultura: La bière Sepultura weizen (5%) est une blanche créée en 2012 par la micro-brasserie brésilienne Bamberg, afin de célébrer le quart de siècle du groupe de thrash/death/tribal metal sud-américain.
- Mastodon : Après la Mastodon Premium Lager (5.2%), une bière extrêmement limitée (un brassin de seulement 200 bouteilles en 2009) et exclusive au festival Sonicsphere, fut produite la bière The Hunter (5.2%), une lager allemande également de chez Mahrs Brau et nommée en hommage à l’album du même nom (sorti en 2011) de nos chers prog-métalleux d’Atlanta. Aussi, la bière Black Tongue (8.3%; d’après une pièce de l’album susmentionné), une double black IPA, fut brassée en Angleterre par Signature Brew.
Section BIÈRES LOCALES
- Voïvod : Bassée chez Hopfenstark, la bière Kluskap O’Kom (5%) est une bière maltée d’inspiration amérindienne (avec du sapin!), qui emprunte son nom d’une pièce de l’album Target Earth (2013), du groupe de prog-thrash de Jonquière. On ne se demande donc plus pourquoi le guitariste chevronné Dan « Chewy » Mongrain arbore régulièrement un t-shirt de la brasserie de l’Assomption.
- John Wright (NoMeansNo, The Hanson Brothers) : La bière Punk Rauch (6.2%), une lager fumée (et vieillit dans des fûts de bourbon) de la brasserie Le Trou du Diable (à Shawinigan). Bien que plus punk que métal, cette collaboration reste cependant très cool pareil, hein? Parfaite pour accompagner un smoked meat su’l’bord d’un feu d’camp. Genre.
Section BIÈRES AMÉRICAINES
- GWAR : Brassée par Cigar City Brewing et vendue à l’annuel GWAR B-Q, la bière GWAR Beer Killsner (5.55%) est une pale ale légère, offerte en canette (par Cigar City Brewing), histoire de pouvoir se l’écraser dans le front après un shotgun bien dégorgé. Pour les 30 ans du groupe, on gage que plusieurs toasts ont été portés à la mémoire de feu Dave ‘Oderus Urungus’ Brockie (1963-2014) et Cory ‘Flattus Maximus’ Smoot (1977-2011).
- The Sword : La bière Iron Swan Ale (5.5%) est une ambrée à l’anglaise, brassée par les Texans de chez Real Ale Brewing. Également en cannette. Bien.
- Brutal Truth : Depuis Denver au Colorado, en plus d’organiser annuellement son propre festival métal avec Relapse Records (Denver Black Sky), Black Sky Brewery a créé la Brutal Truth (7%), une stout impériale aux accents de réglisse et de raisin.
- Dave Witte (Municipal Waste, Melt Banana, Burnt by the Sun): En début d’année, le rutilant batteur a collaboré avec la brasserie Tired Hand (d’Ardmore, Pennsylvanie), afin de produire la bière Play Fast (7.5%), une stout à base de piment habanero fumé et de café.
- Clutch : Les gars de Clutch, des vrais fans de bière artisanale, se sont associés avec les gens de chez New Belgium Brewing Company, pour créer la bière Lips of Faith (9%), une dark sour ale (bière forte américaine), qui semble délicieuse.
- Corrosion of Conformity: La bière COC (9%), une imperial rum raisin porter de chez Burnt Hickory Brewery, ayant pignon (houblon?) sur rue à Kennesaw, en Georgie. Le logo de ladite brasserie met en vedette un moustachu à chapeau qui rock sa vie, ressemblant beaucoup à ce bon vieux Lemmy. Cocasse.
- Charred Walls of the Damned (avec l’ex-Judas Priest Tim « Ripper » Owens, et des ex-membres de Testament et Death) : Également de chez BHB, la CWotD (13%, ouch), un vin d’orge de type belge, vieilli dans des barils de whisky.
Section BIÈRES DE CHEZ THREE FLOYDS BREWING CO. (des vrais de vrais métalleux, basés à Munster, en Indiana)
- Pelican: La bière The Creeper (9%), une doppelbock, a été créée pour fêter les 10 ans du groupe instru-métal, alors qu’Immutable Dusk (7%) est une black IPA.
- Pig Destroyer: La bière Permanent Funeral (10.5%) est une pale ale américaine, portant le nom d’une pièce de l’album Book Burner (2012) du groupe de tech-grind expérimental américain.
- Municipal Waste: La bière Toxic Revolution (8.5%) est une oatmeal stout américaine.
- Amon Amarth: La bière Ragnarok (8.2%) est une porter au malt fumé et miel.
- High on Fire: La bière Razor Hoof (8.2%) est une ale de saison empruntant son nom à une pièce de l’album Surrounded by Thieves (2002) d’un de nos trios de thrash-sludge favori.
- The Lair of the Minotaur: La bière Evil Power (7.2%) est une pilsner d’inspiration européenne, portant le nom de l’album éponyme (2010) du groupe de Chicago, Illinois.
- Eyehategod: La bière In the Name of Suffering (7.1%) est une black IPA, nommée en l’honneur du tout premier album du groupe de la Nouvelle-Orléans, paru en 1992.
CHEERS!
P.S. Pour plus de métal houblonné, rendez-vous dans les pages du magazine américain Decibel, dans lequel est publié mensuellement la bien-nommée chronique Brewtal Truth (circa 2009), qui a récemment été compilé en un bouquin du même nom.
P.S.S. À suivre… en novembre (alors qu’on jasera pinards et alcools forts, de KISS, AC/DC, Motörhead, Tool, Slayer et plusieurs autres), parce qu’en octobre, on parlera de séries B et de musiciens costumés.
[calendrier] M.E.T.A.L. : SEPTEMBRE 2014 : cliquez ici.
LE MOIS PROCHAIN : À BAS LES MASQUES (l’halloween)
PHOTOS : KRISTOF G.
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M.E.T.A.L. : Malt Effervescent sur Terrasse égale Ale ou Lager (ou Stout, IPA, Blanche, Porter, Pils, Brown, et cetera…)