Mais qui est Devin Townsend? Un homme de fer de Colombie-Britannique, découvert par Steve Vai, multi-tâche (chanteur, guitariste, producteur émérite… et même humoriste), capable autant de death métal industriel que de pop rock ou de progressif (qu’il soit métallique ou non). Un des plus grand du métal made in Canada. Parole.
Demandez à n’importe quel fan de Devin : l’essayer, c’est l’adopter. On n’a qu’à le voir une fois live et c’est réglé. On retournera le voir en concert tant et aussi longtemps que le bonhomme fera de la musique.
C’est qu’il est prolifique notre Devin. Depuis sa formation en 2009, son Devin Townsend Project (DTP) a fait paraître pas moins de 6 albums. Le dernier, un double titré Z2, vient de sortir (il y a à peine un mois) et se veut la suite d’à la fois Ziltoid The Omnicient (2007) et d’Epicloud (2012), soit lourd et théâtral d’un côté, alors qu’on est plus progressif et aéré de l’autre.
Évidemment, hier soir au Club Soda, on eut droit à plusieurs extraits de ses plus récentes galettes, soit Dark Matters (Z2, Ziltoidian Empire, March of the Poozers) et Sky Blue (Rejoice, Midnight Sun, A New Reign), qu’on devra d’ailleurs se retaper afin de s’en faire une véritable idée.
Le charismatique leader (qui est toujours plus qu’hilarant dans ses incisives et ridicules interventions, débordantes d’autodérision) a également puisé dans son catalogue antérieur. Il a même décidé d’ouvrir le concert avec Regulator tirée d’Ocean Machine : Biomech, paru en 1997. Miam.
On eut également droit à deux pièces de son excellent album solo Infinity (War et Bad Devil, datant de 1998), pour ensuite fermer le tout (70 minutes bien tassées) avec la pièce Kingdom, initialement de l’album Physicist (2000), réenregistrée aussi pour le susmentionné Epicloud. Par ailleurs, de ce dernier, fut jouée la puissante et souriante Grace, appuyée de projections style karaoké (sur deux très grands écrans ledet de la participation du public.
Même si on s’est parfois surpris à s’ennuyer de son groupe le plus heavy, le défunt Strapping Young Lad, Devin n’a pas déçu, oh non. Un autre concert de métal débordant de virtuosité (le bonhomme est drôlement bien entouré : le batteur Ryan Van Poederooyen, le bassiste Brian Waddell, le guitariste Dave Young, qu’on a pu voir et entendre aussi avec SYL, ainsi que le claviériste Mike St-Jean) dont on en ressort inévitablement avec la banane.
Il nous a même fait oublier Monuments (un genre d’Incubus en mode djent/metalcore rappelant Sevendust et même RATM, servi correctement en entrée) et que Devin n’était pas en tête d’affiche (Animals as Leaders fermait la soirée).
PHOTOS : KRISTOF G.