Même si on les avait déjà vus à NYC (2010) et à TO (il y a quelques mois), on avait vraiment trop hâte de revoir Faith No More, le plus grand groupe de l’univers — selon votre scribe, bien évidemment. On est encore sous le choc d’ailleurs. Surtout qu’on vient tout juste de trier et d’éditer les magnifiques clichés qu’on a pu prendre hier dans le pit à photo (ceux d’Iggy Pop sont foutrement cool aussi). Oh oui. Vous verrez ça plus bas. En attendant, un résumé de notre journée d’hier.
Après avoir rédigé notre compte rendu de la journée de vendredi et surtout de trier et éditer nos nombreuses photos, on arriva juste à temps sur le site pour attraper les 2 dernière pièces du power trio psychobilly The Brains (dont une efficace et rutilante reprise d’Ace of Spades de Motörhead!), pour ensuite aller voir l’énergique Lita Ford.
Eh bien, sachez que l’ex-Runaway et complice d’Ozzy Ozbourne hard-rock toujours sa vie du haut de ses bottes rouges et de ses 56 printemps.
Quels solos enflammés!
Au vitriol!
Pffff, la guitariste de Nashville Pussy peut aller se rhabiller (dans tous les sens du terme).
P.S. La coolissime Ch-ch-ch-Cherry Bomb de son défunt groupe fut très bien envoyée.
Suivait ensuite Abbath, né des cendres d’Immortal. Du black métal norvégien bien sale, avec du corpse paint, des spikes pis toute.
Même s’ils eurent des pépins de sono d’entrée de jeu, ce ne fut pas du tout un concert sombre, comme le style musical du groupe pourrait le laisser supposer.
On eut droit à des métalleux scandinaves tout sourire, qui se faisait un malin plaisir de jouer pour les festivaliers.
Honnêtement, quand ton batteur porte un masque de démon, aussi bien ne pas se prendre au sérieux, non?
Suivait ensuite Gojira, de France, avec leur ultra-lourd métal en fusion. Une valeur sûre, qui donne mal au cou en un rien de temps. Quels breakdown intenses! Une vraie machine de guerre. Comme si les gars de Meshuggah feraient le party avec des jeunes Mastodon et Morbid Angel. À peu près. En plus, les filles en raffolent : on en a rarement vu autant faire du body surfing – peut-être que les gars du groupe sont des baux garçons, qui sait. Mais maudit qu’ils sont forts. [Pas de photos, car on a laissé la place à Mihaela pour ce groupe-là.]
Sinon les gars de B.A.R.F. (Marc Vaillancourt à la voix, Denis Lepage à la guitare, le très occupé Forrest à la basse et Carlos Araya d’Anonymus derrière le drum) ont assuré, comme d’habitude.
Wo Wo Tabarnak, Esti d’Sale, Le P’tit Poisson, Mouton Noir… que des classiques metal-hardcore bien dégorgés, à chanter avec le groupe à s’en époumoner.
Du gros fun noir, quoi.
Devin Townsend, on l’a déjà écrit, est l’un des plus grands frontman de l’histoire du métal. Et il est Canadien en plus.
En plus de livrer des quantités d’albums (souvent prog, parfois pop, quasiment toujours métal) à ses fans à un rythme effréné, notre homme nous fait toujours beaucoup rire lors de ses concerts, en ridiculisant les stéréotypes et clichés métalliques avec brio.
Merci, man!
Ensuite, on put enfin voir et entendre live une légende du rock, le bien nommé Iggy Pop.
Ondulant comme un iguane avec sa peau de cuir, fripé comme un reptilien, le chanteur a prouvé une fois de plus qu’il n’y en a pas deux comme lui.
Comme Keith Richards, il a su survivre aux abus de toutes sortes pour en ressortir iconique. C’en est impressionnant.
Flabbergasté, comme on dit.
Ensuite, Faith No More. LE band. Tout simplement excellent, comme prévu.
Mike Patton est une vraie bête.
Évidemment, il est fort bien accompagné : à notre gauche, le claviériste Roddy Bottum, secondé du bassiste Billy Gould, du batteur Mike Bordin et du guitariste Jon Hudson à droite de la scène.
Des pros. Tout y était (ou presque) : tout plein de pièces de leur meilleur album, Angel Dust (Caffeine, Everything’s Ruined, Midlife Crisis), de très cool nouvelles chansons tirées de leur nouveau, Sol Invictus (dont Separation Anxiety), du velouté (leur reprises d’Easy et de This Guy is in Love With You, Evidence), The Gentle Art of Making Enemies, Just a Man et même From Out of Nowhere. Comblé.
Patton est réellement un vocaliste hors du commun, faisant virevolter sa voix comme pas un. Il s’est même garoché dans la foule durant Ashes to Ashes, après s’être amusé avec la caméra de captation. Fou raide.
C’était fantastique, tous les fans du groupe pourront vous le confirmer. Et le groupe s’amusait ferme, en plus d’être contagieux à souhait. Oh yeah.
FNM s’est vraisemblablement fait de nouveaux adeptes hier. Oh oui, mon ami.
PHOTOS (cliquez dessus pour agrandir) : KRISTOF G.
P.S. On remet ça ce soir, pour la fin des festivités, avec le hair metal de Warrant et Dokken, mais surtout le death-grind pas piqué des vers de Pig Destroyer et le thrash classique de Nuclear Assault. Mais Faith No More va être dur à battre en simonac. Les clowns de Slipknot ont ben des croutes à manger…
P.S.S. Yanick Tremblay te parle aussi de ses moments forts d’hier ici : https://voir.ca/chanceuxqueteux/2015/08/09/hm2015-8-aout2015/