[CRITIQUE FESTIVAL + PHOTOS] HEAVY MONTREAL 2016 : JOUR 1 (Une délicieuse carcass(e), un tank et ce bon vieux Sebas')
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[CRITIQUE FESTIVAL + PHOTOS] HEAVY MONTREAL 2016 : JOUR 1 (Une délicieuse carcass(e), un tank et ce bon vieux Sebas’)

De cette 8e édition du festival métal Heavy Montreal (fondé en 2008), cette première journée – on décompta un peu moins de 15 000 festivaliers – était, selon votre scribe la plus intéressante du week-end. Ci-dessous, plusieurs photos et quelques mots sur 9 concerts qui nous apparaissaient digne de mention.

USA OUT OF VIETNAM

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USA OUT OF VIETNAM : D’emblée, le planant/prenant post-métal (pensez à Neur-Iris, Pelican, etc,) du groupe Montréalais de Martha Rockhard et surtout de Jonathan Cummins (Doughboys, Bionic) était plus qu’approprié pour commencer de façon joliment veloutée les hostilités. Ce dernier nous balança un « this is not some Osheaga bullshit » qui donna le ton pour ce qui allait suivre. Bien joué.

VASTUM

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VASTUM : Confirmé la veille (en remplacement du duo black metal Inquisition, qui eut hélas des problèmes avec les agents frontaliers), le groupe californier de death/sludge a fort bien tiré son épingle du jeu, grâce principalement à Daniel Butler, son plus que contagieux leader, le souriant punk ayant multiplié les bains de foule (lire : body surfing) et autres accolades avec les métalleux situés dans les premières rangées, sous un soleil de plomb. Mention à Luca Indrio (le bassiste en mode Danny Lilker) et surtout à Leila Abdul-Rauf, guitariste on ne peut plus bad ass, et ses vocalises et riffs bien gras. Pour vous donner une idée, pensez à un trip ultra caverneux dans les mes eaux marécageuses que Morbid Angel, Obituary, Death et compagnie. Lourd de chez lourd.

DILLINGER ESCAPE PLAN

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DILLINGER ESCAPE PLAN : La nouvelle est tombée la semaine passée : les gars de DEP jettent l’éponge, accrochent leurs patins, pis toute, et ce, même si leur dernier album, Dissociation, ne sort qu’en octobre. Ils devraient repasser faire un show avant de tirer la chasse. Au moins, on aura pu revoir un de leurs légendaires et incisifs concerts en plein air. Ils ont assuré, comme d’hab. Vous ne connaissiez pas? Mmmmm… du math-métal-post-hardcore- jazz-prog-WTF, genre. Qui déchausse comme ce n’est pas permis.

FEAR FACTORY

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FEAR FACTORY : On le savait d’avance que le gueulard Burton C. Bell allait perdre la voix à la mi-temps et que quelques fausses notes allaient nous écorcher les tympants, malheureusement. Cependant, même si Skeletonwitch jouait en même temps (avec leur nouveau chanteur, qu’on n’avait pas encore vu ni entendu), on ne pouvait faire autrement que d’aller voir FF jouer Demanufacture (qui a fêté ses 20 ans l’an dernier). Tout l’album a été interprété fort efficacement (merci à Dino Cazares, guitariste précis, et sa verte section rythmique – c’était-tu Sen Dog de Cypress Hill à la basse?), moins A Therapy for Pain (trop longue et sinueuse) et Dog Day Sunrise (une reprise), plus Shock (d’Obsolete). Gros fun – sauf pendant Body Hammer, lorsque Bell ne chantait PAS DU TOUT SUR LA NOTE. Ouch. Il devrait arrêter de chanter et s’en tenir à gueuler, ce qu’il est encore très capable de faire, heureusement.

CARCASS

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CARCASS : LE highlight du festival. Le groupe des Anglais Jeff Walker (voix, basse) et Bill Steer (guitare) est l’un des sinon LE plus grand groupe death metal EVER. En masse de pièces du dernier (l’excellent Surgical Steel) ont été jouées, en plus de plusieurs tirées des classiques Heartwork et Necroticism. C’était PARFAIT. Même s’il auraient dû headliner la deuxième scène, ou à la rigueur, celle des bois. M’enfin.

SEBASTIAN BACH

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SEBASTIAN BACH : Comme ses albums solos ne nous avaient pas trop impressionnés, on allait voir l’ancien leader de Skid Row avec des attentes moyennes. En un rien de temps et malgré une sono déficiente (trop de basse, vraiment!), Bach – qui semblait prendre son pied solide – a mis tout le monde dans sa petite poche arrière, en balançant son hard rock tout simple. Évidemment, il ne pouvait faire autrement que d’inclure tout plein de tubes de son ancien groupe, de Slave to the Grind (solide!) à des balades comme 18 and Life et I Remember, qu’on chanta tous en cœur. Fun. Et non, on n’est pas allé poireauter au Casino après le show (il est arrivé, en retard, faire un DJ set gratuit qui, semble-t-il, était assez brouillon merci).

SABATON

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SABATON : La belle surprise du festival. Pas tant au niveau musical, comme il faut être fan de power métal pour apprécier leurs mélodies aussi glorieuses qu’épiques. L’aspect visuel nous a troué le cul, comme disent les gars de Gojira. Y’AVAIT UN PUTAIN DE TANK SUR LE STAGE. Un char d’assaut. Avec la batterie dessus et des pétards et du feu qui sortait du canon. Des mitraillettes et casques d’armée sur les pieds de micro, des pantalons camos, de la pyro… bref, un délire de gars vraiment trop contents ayant jadis trop joué aux G.I. Joe. Et le pire est que TOUT LE MONDE TRIPPAIT. C’était fantastique. Des vrais pros. Pendant un peu moins d’une heure, on avait 7 ans et demi. MERCI à vous, chers crinqués de suédois, la prochaine fois, on sera là.

MASTODON

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MASTODON : Même si les gars se sont calmés au niveau agressivité sur album, reste que Mastodon est toujours une valeur sûre en concert. Leur post-sludge métal intersidéral nous a, encore une fois, transportés. Une sélection irréprochable de pièces. Brent, en hippy à franges, Bill et Brann, toujours aussi propres, et Troy, le sasquatch. WOW. Votre scribe n’a peut-être pas pu avoir son « selfie de la réconciliation » avec Brent, mais on a pu attraper un de ses picks. 🙂

CULT OF LUNA

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CULT OF LUNA : Et cette journée torride (non, ça ne sentait pas très bon) se terminait comme elle s’était amorcée, soit sous le sigle du post-métal, en trip atmosphérique, non pas sous le soleil mais dans la pénombre, mystérieuse, impénétrable…

À SUIVRE…

PHOTOS : KRISTOF G.