[MICRO-CRITIQUE + GALERIE DE PHOTOS] PJ HARVEY, sorcière du désert
Quel concert. Hier soir, y’avait de la visite rare au Metropolis. La belle PJ Harvey était dans la place, pour le premier de deux shows à guichet fermés.
Polly Jean et ses hommes nous ont flabbergastés solide.
PJ dégageait une aura aussi sexy que mystérieuse, telle une intemporelle femme fatale, avec sa micro-jupe de cuir et cette foisonnante veste évoquant le vautour.
À bien y penser, on avait plutôt affaire à une sorcière du désert.
Ci-dessous, photo préférée:
Ou à une sirène des mers de sel, des dunes, nous guidant de sa voix d’or jusqu’à son inclassable oasis.
Ou était-ce une prêtresse païenne, avec ses plumes en forme de cornes, qui nous jeta un sort, avec sa magie noire et blanche?
Chose certaine, son chant envoûtant et ses danses sensuelles hypnotisèrent l’auditoire d’emblée, et ce, durant chacune des 90 minutes que dura ce fabuleux récital.
En transe, PJ dansait parfois comme Mallory Knox.
Et ce qu’elle était bien accompagnée la PJ, avec ses neuf (!) multi-instrumentistes.
Tous vêtus de noirs (sauf le batteur basané en complet bleu!), les mâles passaient tour à tour aux claviers, percussions, vents (ils était 3 saxophones en même temps avec celui de PJ, pour plus de puissance) et cordes (guitare, basse, violon), en plus d’appuyer la dame aux chœurs.
Mention à Alain Johannes (Queens of the Stone Age) et surtout à John Parish. Solide.
C’était comme si on avait devant nous la réponse au grunge torturé de feu-Layne Staley (Alice in Chains) et Mark Lanegan (Screeming Trees, QotSA), dans l’esprit des balades meurtrières du grand Nick Cave.
Par moment, on voguait en plein psychédélique limite Sabbath, lorsque le band ne passait pas folk au blues, au rock dit alternatif.
On vous a parlé des rythmes shamaniques? Méchant trip.
On a même eu droit à un brûlot punk, dans le tapis, avant que le système de son ne fasse défaut.
Pas grave, les 10 minutes sans sono ne furent que plus intimes (pour ceux et celles qui était devant, du moins).
Un concert rien de moins qu’inoubliable.
S’il te plait PJ, n’attend pas 16 ans avant de revenir nous voir, d’accord? On ne s’en remettra pas.
P.S. Pour une critique plus exhaustive, visitez la page de ma collègue Stéphanie.