En partie responsable de la tangente afro-reggae qu'avaient prise les Colocs à l'époque de Dehors novembre, Vander, bassiste de la défunte formation, a enfin couché ses compositions sur disque, proposant un phrasé reggae-ragga-dub sur fond d'engagement social et politique faisant parfois place à une poésie plus intime. "Cette musique correspond aux battements du coeur au repos", explique le musicien d'origine belge, de passage pour une tournée de promotion pour Vander et du beau monde, son premier album depuis l'abrupte fin des Colocs. "Avec la techno, poursuit-il, tu dois accélérer parce que le rythme est comme le métronome de ton coeur et tu te sens obligé d'aller plus vite, tu es poussé à danser, à bouger. Le reggae, c'est vraiment cool, parce que tu peux le ressentir seulement; elle ne te dérange pas, cette musique-là, physiquement parlant. Pour le dub, la construction de cette musique est transcendantale… Elle pénètre, elle laisse aussi de la place pour être plus attentif à un texte, ce que j'apprécie." Et les textes, sans être dénués d'une enveloppe poétique certaine, vont cependant droit au but. Avec Ne légalisez pas, par exemple, Vander se moque ouvertement de ceux qui prennent le train sur le tard, réclamant la légalisation afin de repeindre leur image au goût du jour: "J'en ai ras-le-bol de tous les Pierpoljak qui chantent la légalisation de la marijuana parce que c'est cool. Le vrai discours, c'est: J'ai voyagé un peu partout dans le monde et j'en ai toujours trouvé en quelques minutes", s'amuse-t-il à raconter afin de démontrer l'existence d'un monde parallèle qui fait fi des lois et des normes en vigueur. Invité à participer à la soirée dub à l'Autre Caserne le 29 juin, Vander ira de quelques-unes de ses compositions avant de se joindre aux membres de Balthazar pour une séance d'improvisation dub, proposant un avant-goût d'éventuelles prestations avec son groupe.
Soirée abrasive sous le signe de la naissance et de la résurrection à l'Arlequin le samedi 29 alors que les Hellcats, qui lançaient tout récemment un troisième essai sur disque intitulé Highway to Hell Revisited, partageront la scène avec Les Bouffons psychotiques que d'aucuns croyaient pourtant morts et enterrés. Insufflant au reste du panel le souffle de vie nécessaire, Les Mustangs de Chicoutimi ouvriront la cérémonie. Rock en stock.
Punk-rock et emo sont au menu de la dernière soirée du Coup de grâce au Kashmir avant l'ouverture du FEQ. Le 30 juin, donc, Satellite of June, Pressure et Trudy (composé d'anciens membres de Brain for Sale) seront de la partie.
Avec son imprenable décor, le kiosque Edwin-Bélanger demeure l'un des plus beaux endroits pour aller voir et entendre musiciens d'ici et d'ailleurs. Avec une programmation qui s'étoile de la musique traditionnelle au rock en passant par la chanson, ce magnifique lieu est propice aux rencontres musicales intimes. Tous les soirs du jeudi au dimanche, et ce, jusqu'au 18 août.
Il ne faudrait surtout pas manquer le passage de la sensuelle et énigmatique Californienne Eleni Mandell au Bal du Lézard ce jeudi 27 juin. Un rendez-vous incontournable pour les amants de ballades lancinantes ayant comme décor une Amérique sombre peuplée de quidams en proie au mal de vivre. La beauté dans la noirceur.