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L’indigence intellectuelle

Lu ce matin dans le Soleil, par Richard Boisvert.

 

Le député conservateur de la région de Québec, Daniel Petit, vient encore de rater une occasion de se taire.

 

Incapable de faire la différence entre la bourse Rideau et Québec horizon culture, il avoue bien candidement :

 

« On n'est pas tellement copain-copain avec les artistes. C'est plutôt une job du Bloc, ça. C'est pas nous, là »

 

Notez qu’aucun député conservateur n’a participé à l’événement Québec horizon culture. Pas même le ministre du Patrimoine, ni d'ailleurs la responsable de la région de Québec. Mme Verner.

 

Un autre grand moment de courage politique, gracieuseté du gouvernement Harper. ah non, c'est vrai, excusez-moi, tout ce beau monde avait un horaire surchargé.

 

Mais c’est pas tout. Toujours extrait de cette entrevue au Soleil, M. Petit en rajoute à propos du budget fédéral alloué à la culture :

 

«Ça, c'est 2 milliards $ que vous et moi et tous les travailleurs envoyons pour permettre aux artistes de nous distraire.»

 

D’abord, comme le souligne le journaliste, c’est pas vrai. Ce budget sert aussi à un million de choses, dont le financement de la CBC, de Radio-Canada, du CRTC, et plein d’autres trucs.

Mais aussi, Petit trahit ici son indigence intellectuelle. De la culture, juste pour « nous divertir ». C’est tout? C’est sa vision de la chose: un simple divertissement. On comprend mieux alors le mépris qu'il entretient pour la chose.

 

Comment est-ce qu’on dit, donc? Ah oui, c’est ça : mieux vaut se taire et laisser croire qu’on est bête que de parler et prouver qu’on l’est.