(via p45)
J’ai un peu de retard concernant cette histoire-là : le Canada-anglais vient enfin de s’apercevoir que Don Cherry est un abruti.
Citation absolument savoureuse, tirée du National Post : “Don Cherry has almost become the George W. Bush of hockey: Ignorant, ideological, dismissive of the facts, governed by his gut.”
Traduction simultanée: “Don Cherry est presque devenu le George W. Bush du hockey : un ignorant, un idéologue qui met de côté les faits pour gouverner avec ses tripes. » En deux paragraphes, statistiques et faits à la clé, le chroniqueur du Post démonte l'argumentation du vieux coach sénile aux habits d'une redoutable horreur et démontre que les Européens ne sont pas en train de tuer le sport.
Mais je suis en retard avec cette histoire, disais-je. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer.
Primo : Je ne regarde pas beaucoup le hockey. Les séries, oui, mais en saison régulière, je peux compter avec la moitié des doigts d’une main les parties que je regarde au complet. Cela ne m’empêche pas de suivre ce sport comme les autres dans les journaux, et à la radio. Ainsi, je peux avoir l’air dans le coup en répandant des blagues sportives, comme celle concernant Carey Price, dont le nouveau surnom serait Club Price, puisqu’il accorde les buts en paquets de cinq.
Mais la réalité, c’est que je ne regarde presque plus le hockey.
Ma virilité en prend un coup avec cet aveu. Mais bon., comme le dirait Don Cherry lui-même : It’s not my fault, I’m just a stupid French Canadian sissy.
Traduction simultanée : « Je suis un Québécois, donc une moumoune, et anyway, si je jouais au hockey, je mettrais sans doute une visière. »
C’est d’ailleurs la seconde raison de mon retard concernant cette nouvelle sportive qui n’en est pas tout à fait une, puisqu’elle est aussi sociale, politique et économique: je suis francophone, et donc pas vite vite.
Tellement pas vite, en fait, que je regarde le trou de 65$ Millions que vient de constater la CBC dans son budget, et me demande pourquoi on n’a pas commencé à se renflouer en se débarrassant de ce vieux débris raciste pour commencer.
Quelqu’un peut m’aider à comprendre?
Don Cherry, rappellons-le, ne commente pas seul l’actualité hockey.
Il a toujours son side-kick avec lui – beaucoup plus brillant mais moins vol
Faire le procès de Don Cherry aujourd’hui dans le ROC est savoureux.
Mais que la critique d’une grande gueule nationaliste canadienne vienne du National Post est encore meilleure au goût.
En fait, l’embarras vient du fait que Don Cherry fait mal paraître une émission clairement pro-canadienne dans son approche alors qu’elle s’intitule bien « Hockey night in Canada », non ?
Vous ne saisissez pas ?
Ok. La soirée du hockey, vous vous souvenez de l’équivalent francophone de celle de la CBC ?
Ou est l’allusion au Canada dans le titre de ce classique de la télévision éliminée parce qu’il en coûtait trop cher d’en acheter les droits de diffusion au Canadiens de Montréal ?
Vous me voyez venir ?
Non.
Car moi non plus je ne comprends pas la logique économique de la SRC/CBC.
Ainsi, il est correct de laisser un commentateur de hockey de soutenir les troupes en afghanistan et de nous faire brailler sur le sort des canadiens.
Ça, c’est le premier truc qui marche pas puisque c’est de la propagande militaire subventionnée par l’état.
Ensuite, on coupe l’accès gratuit a un sport joue en Amérique du Nord et alimenter par des superbes athlètes en provenance de l’europe et de l’Asie en donnant comme défaite que le CH est trop cher alors que la CBC diffuse pas moins de SIX clubs de la NHL avec leur budget.
Cherchez l’erreur.
Non content d’insulter les pauvres francos qui ont fait la gloire du CH et des Nordiques et de bien des clubs de la NHL, on nous niaise en nous donnant de la commentite sportive cinq jour par semaine au lieu de nous donner l’osti de jeu lui-même !
Mais, ça, c’est pas grave. La SRC suit son ésotérique mandat de merde !
Finalement, Don Cherry a peut-être tous les défauts du monde mais au moins la CBC ne rit pas du ROC et ne leur dit pas d’aller sur TSN ou ESPN ou Ice Hockey VOIR le sport national.
On ne nous abreuve pas non plus de gérants d’estrade tous les jours avec des « journalistes » qui critiquent la game comme des mononcle en plein party des fêtes.
Pire encore, au Québec, on oblige les Québécois a payer pour VOIR une partie de Hockey en plus de les fourrer dans les estrades avec des crisses de prix de fou et, tant qu’a y être, rien de trop beau pour la classe dirigeante, on profite du 100 anniversaire du CH pour entrer dans les écoles et faire encore plus de cash sur le dos des frogs.
Et qui va critiquer ceux qui ne se rendent pas compte que ceux qui ont tuée une bonne partie du plaisir du hockey sont les mêmes qui roulent en Ferrari sur Crescent en riant des caves qui oublient qui a tué ou profité le plus de la mort des Nordiques – déménagés dans un putain de désert !
PS : il y a aussi des commentateurs francos qui disent que les européens n’ont pas la même éthique de travail quand il s’agit de gagner une coupe Stanley et ils n’ont pas entièrement tort.