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Twitter autrement: jour 4 – Frustrations

J’y prends goût, et en même temps, je trouve l’expérience « Twitter autrement » plutôt frustrante.

 

D’abord, parce que je n’ai pas beaucoup plus qu’une vingtaine de minutes à y accorder chaque jour. Et presque chaque fois, au moment d’appuyer sur Update, je trouve mieux que ce que je viens d’ « immortaliser ».

 

Par exemple, aujourd’hui, j’aurais dû écrire âme plutôt que cœur. Ç’aurait été plus beau, moins convenu.

 

Mais bon, je ne suis pas poète non plus, je ne fais que m’approprier le potentiel de poésie du quotidien. Je fais du recel lyrique, genre.

 

Aujourd’hui, ce sont surtout mon dédain des annonces classées immobilières –je ne sais pas pourquoi, je me suis mis à lire celles de la Presse en dînant- et mes deux aller-retour à Sainte-Foy (avec un « petit » détour par Cap-Rouge dans un des cas)  dans la même journée qui transpirent.

 

Évidemment, l’autre frustration provient de la contrainte. J’en suis toujours à économiser, à changer des mots, à remodeler des phrases pour qu’elles n’excèdent pas les 140 frappes réglementaires. Moi qui suis un animal prolixe, parfois même tenté par la logorrhée sub-aigüe, je trouve la chose un peu pénible.

 

Mais bon, peut-être pas de manière que vous imaginez.

 

Ce que je veux dire, c’est que ces phrases que vous lisez sur Twitter depuis vendredi, elles n’apparaissent généralement pas toutes seules dans les textes que j’ai l’habitude d’écrire. Elles sont là pour faire image, pour donner du sens, ou juste un grain de beauté dans un commentaire autrement plus… journalistique, mettons. Ou alors, elles s’insèrent dans un contexte, et n’ont pas l’air d’être garochées là.

 

Là, j’ai parfois l’impression qu’il leur manque un paysage. Mes explications ne sont pas suffisantes. Comme une carte postale ne pourra jamais montrer l’étendue panoramique du champ de vision.

 Plus niaiseusement, j'ai l'impression d'être tout nu devant plein de monde que je ne connais pas alors que je viens tout juste de sortir d'une eau très très froide. Vous me suivez?