BloguesDenis McCready

La liberté d’expression attaquée

La liberté d’expression ne va pas très bien au Canada et au Québec, et ce sont les corporations, les gouvernements et même Hydro-Québec qui sont directement responsables d’un sérieux recul depuis quelques temps.

Je vous énonce quelques cas récents et ensuite je vous entretiens de Hydro-Québec et leur tentative d’encadrer, et donc de restreindre, la liberté d’expression des cinéastes du film « Chercher le courant ». (Voir la note de transparence en bas de page)

 

LE BON PÉTROLE

Fin janvier, Radio-Canada révélait une situation inquiétante pour un organisme présumé indépendant : « Musée des sciences et de la technologie : Imperial Oil participe au contenu d’une exposition ». On y apprenait que « Susan Swan, la directrice des affaires publiques de la compagnie Imperial Oil, le principal commanditaire de l’exposition [Énergie, le pouvoir de choisir], était aussi la présidente » d’un « comité consultatif pour bâtir l’exposition. Ce comité était formé d’experts d’universités, de groupes environnementaux et des secteurs énergétiques. » Le musée soutien que ce comité était consultatif seulement et que la direction du musée avait le dernier mot. Le site web Scribd présente les recommandations de la compagnie Imperial Oil.

Il est compréhensible que le principal commanditaire soit préoccupé par la rigueur scientifique du contenu de l’exposition, mais même s’il n’avait opéré aucune pression, la perception d’un biais dans la conception d’une exposition d’un musée financé par l’état et considéré indépendant est hautement nuisible à l’intérêt public. Le public qui assistera à cette exposition est en droit de se demander si on lui présente des faits scientifiques ou de la propagande.

 

LE BON FILM

Le 20 janvier 2012, dans cet article paru sur Canoë.ca/ARGENT « Festival Ciné-7 : l’aluminerie Alouette retire sa subvention », le porte-parole du Festival du film de Sept-Îles, Ciné-7, a déclaré que Aluminerie Alouette avait retiré son financement du festival parce que la programmation des films « Chercher le courant » (2011) et « Trou Story » (2012) était jugée « trop subversive ».

C’est un autre exemple de commanditaire qui tente de s’immiscer dans le processus éditorial d’un organisme indépendant. Ce n’est pas très élégant, surtout que « Chercher le courant » a été bien reçu par les spectateurs de Sept-Îles l’an passé. Aluminerie Alouette démontre une fermeture d’esprit alors que le débat sur l’énergie et l’exploitation des ressources naturelles est très actuel et qu’il devrait se faire dans la transparence et le respect des positions critiques. C’est assez détestable compte tenu de l’annonce récente que « Aluminerie Alouette et le gouvernement du Québec concluent une entente pour l’obtention d’un bloc d’énergie de 500 MW nécessaire à un projet d’expansion. » Une sorte de subvention publique à une compagnie privée sous forme d’électricité bon marché.

Rappelons que les alumineries du Québec transforment notre électricité bon marché en lingots d’aluminium afin de les faire transformer en bien de consommation ailleurs dans le monde, et bien que Aluminerie Alouette soit le plus gros employeur de Sept-Îles, il pourrait créer encore plus d’emplois si le minerai était transformé et vendu au Québec au lieu d’être exporté.

Le gouvernement du Québec ne dit pas à Aluminerie Alouette quoi faire avec son aluminium, mais il lui octroie une généreuse subvention ; Aluminerie Alouette semble vouloir dicter aux organisateurs du festival de Sept-Îles quoi programmer et leur retire leur subvention. Deux poids, deux mesures.

 

ENNEMI DE L’ÉTAT

Le cabinet de Harper aurait menacé une agence de financement de leur couper les fonds s’ils continuaient de soutenir ForestEthics, un groupe environnemental critique d’un projet d’oléoduc pour les sables bitumineux, qualifiant ce groupe « d’ennemi de l’état ». Andrew Frank, un employé de ForestEthics, à rendu l’information publique et a même fait une déclaration sous serment. Voir Rabble.ca : Whistleblower claims Prime Minister’s Office tried to silence Enbridge pipeline critic et l’article du Globe and Mail qui parle de l’impact de ce type de langage incendiaire des gouvernements dans d’autres dossiers par le passé : Environmentalist’s departure sheds light on tension felt by green groups

« Ennemi de l’état » est un choix de mots extrêmement déplorable pour un gouvernement pour désigner des citoyens qui exercent leur liberté d’expression. Ce genre de langage rappelle les pires années du maccarthysme aux États-Unis ; c’est une forme d’intimidation envers les citoyens qui voudraient s’exprimer librement sur les grands enjeux de notre société.

Ajoutons au tableau des Conservateurs l’annonce hier de la répression du droit de vote dans 18 circonscriptions par des appels robotisés venant d’une firme proche du Parti Conservateur : Appels frauduleux: la firme en cause est liée aux conservateurs. Une enquête est en cours.

À mon sens, ils sont là les véritables ennemis de l’état. Il faut maintenant qu’ils soient identifiés et amené devant la justice. Parce que ce sont les électeurs du Parti Libéral et du NPD qui ont été ciblés, on est en droit de se demander : à qui profite le crime?

 

SCIENTIFIQUES MUSELÉS

On apprenait récemment sous la plume de Charles Côté (La Presse) que le gouvernement du Canada entend contrôler le contexte dans lequel les 20 000 scientifiques à son emploi peuvent s’exprimer :  Ottawa accusé de museler ses scientifiques (un sujet aussi couvert par la BBC : Canadian government is ‘muzzling its scientists’) Le processus imposé par le gouvernement est tel que des scientifiques appelés à se prononcer sur des enjeux qui sont d’actualité ne reçoivent l’autorisation de parler aux journaliste qu’après un long et pénible processus d’approbation, qui peut remonter jusqu’au Bureau du Conseil privé. Parfois l’autorisation donnée arrive si tard que la nouvelle est passée et l’intervention du scientifique n’est plus requise par les médias. D’autres fois, les responsables des relations médias pour le gouvernement demandent de recevoir les questions d’avance et peuvent aller jusqu’à exiger d’être présents durant les entrevues avec les scientifiques.

Un groupe représentant la communauté internationale de journalistes scientifiques et les chercheurs canadiens a récemment signé une lettre condamnant ces pratiques du gouvernement fédéral : Liberté pour les chercheurs canadiens.

Ce type d’interférence politique pour contrôler la liberté d’expression des scientifiques canadiens est inacceptable, surtout dans la situation actuelle alors que le consensus scientifique sur les changements climatiques est attaqué par des lobbys peu soucieux des faits et enclin à mentir pour faire taire les critiques. De plus, en exigeant d’être présents durant les entrevues, les employés du gouvernement pratiquent une forme d’intimidation parce qu’ils veulent contrôler le contexte dans lequel la liberté d’expression scientifique est utilisée. J’y reviendrai plus loin à propos de Hydro-Québec.

AJOUT du 2 mars 2012 :  La revue britannique Nature a dénoncé cette situation comme le rapporte cet article du Vancouver Sun : « ‘Free’ your scientists, Harper told ».

AJOUT du 1er avril 2013 : Scientifiques muselés : la commissaire à l’information ouvre une enquête

 

LE GOUVERNEMENT VEILLE POUR CORRIGER LES FAITS

Les médias sociaux sont de formidables outils pour échanger des informations entre citoyens. C’est exactement comment j’utilise ces plateformes, parfois même au risque de me faire affubler du titre « d’afficheur en série » (serial poster). Hors « Le fédéral entend surveiller le contenu des discussions en ligne » afin de « corriger les informations jugées inexactes ». Il y a deux éléments choquant dans cette nouvelle :

1 – En intervenant dans les médias sociaux pour « corriger » les citoyens qui ont des conversations publiques sur un sujet, le gouvernement fédéral envoie le message qu’il est détenteur de la vérité et quiconque s’en écarte est surveillé et sera « corrigé ». C’est une manière de ne pas reconnaître que le citoyen a le droit de s’informer, de s’exprimer sur un enjeu et d’avoir une position dissidente du gouvernement. On peut se demander s’il n’y a pas là une envie de faire de la « rééducation ».

2 – En intervenant dans le contexte de la liberté d’expression en dehors d’une tribune clairement identifiée comme étant gouvernementale, le gouvernement envoie le message que les citoyens ne peuvent s’exprimer librement dans la société civile que dans les balises fixées par le gouvernement.

On s’attendrait à ce genre de comportement d’un gouvernement totalitaire, mais il semble que ce soit aussi le lot du Parti Conservateur de Stephen Harper. À la lumière du projet de loi C-30 et des déclarations récentes (et imbéciles!) du ministre Vic Toews, nous devons constater que nous assistons à un glissement et que l’érosion de nos libertés fondamentales est en cours.

 

LA PLURALITÉ SELON HYDRO-QUÉBEC

Je suis le producteur du documentaire « Chercher le courant » de Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere avec Roy Dupuis. Nous avons fait un documentaire d’auteur – un film doté d’un point de vue – mais nous l’avons fait avec une rigueur factuelle qui est la norme auprès de grands télédiffuseurs internationaux pour lesquels j’ai travaillé dans la passé.

Depuis la sortie du film il y a plus d’un an, Hydro-Québec a tenté à plusieurs reprises de répandre des faussetés à propos de « Chercher le courant ». Leurs communiqués de presse, les accusations parues sur leur site Web  ainsi que nos réponses sont détaillées sur notre site Web dans une section consacrée aux réactions d’Hydro-Québec. L’été passée, Hydro-Québec a même lancé une campagne sur l’hydroélectricité intitulée « Mythes et réalités » dans laquelle ils accusaient notre film de véhiculer des mythes. Après leur avoir envoyé notre lettre de protestation accompagnée d’une contestation point par point de leurs arguments, Hydro-Québec s’est rétracté et a changé sur son site web les références à notre film pour dire que depuis sa sortie, des mythes circulent… Comme ça, tout bonnement… Laissons donc les mythes se perdre dans la nature ; nous sommes préoccupés par les faits.

Rappelons que depuis plus d’un an, le documentaire a été projeté plus d’une centaine de fois dans plus de 70 villes et villages du Québec, dans des cinémas, des salles communautaires, des écoles secondaires, des cégeps, des universités, parfois aussi loin que Tête-à-la-baleine sur la Basse Côte-Nord. Quand c’était possible, et sur invitation des organisateurs, un des artisans du film participait à une séance de questions/réponses après la projection. Après sa diffusion à Radio-Canada, RDI et sur Tou.tv, et en faisant le décompte des ventes de DVD consommateurs et institutionnels, nous estimons que presque 600 000 spectateurs ont vu le film à ce jour.

Depuis la sortie du film, Hydro-Québec a contacté des organisateurs d’au moins quinze de nos projections afin d’offrir qu’un employé de Hydro-Québec soit présent pour obtenir un temps de parole au cours de la période de questions/réponses qui suit les projections.

Isabelle Thellen, des Affaires publiques de Hydro-Québec, m’a confirmé lors d’une conversation le 27 avril 2011 la raison d’une telle offre de Hydro-Québec : « nous pensons que votre auditoire, dans le contexte où vous êtes, a le droit d’avoir une pluralité de points de vue. Le film que vous diffusez donne un point de vue, comporte beaucoup d’éléments qui sont erronés, et on pense que le public a le droit de connaître plus qu’un point de vue. » Elle soulignait qu’il ne s’agissait pas d’un volonté d’avoir un débat avec nous sur la Romaine ou sur l’électricité, mais bien d’offrir un autre point de vue aux spectateurs. (NOTE: J’ai conservé le verbatim de cette conversation.)

Dans un communiqué interne daté du 15 décembre 2011 dont l’équipe du film a obtenu copie, la société d’état exagère lorsqu’elle prétend que « Hydro-Québec a systématiquement proposé aux organisateurs de ces projections un conférencier hydro-québécois pour donner le point de vue d’Hydro-Québec sur ces enjeux. » Quinze projections sur une centaine n’est pas « systématique », mais ce n’est pas la première fois que Hydro-Québec est dans l’erreur avec des chiffres… Hydro-Québec en rajoute en affirmant que « Ainsi, un communicateur scientifique a pu débattre avec les réalisateurs du film à plusieurs reprises au cours des derniers mois. » Alors que Hydro-Québec m’avait affirmé le contraire, il semble qu’il y ait bel et bien eu des débats. Peu importe, nous sommes ouvert à toute discussion sur tous les sujets abordés par le film, et bien d’autres dans le dossier de la Romaine.

Malgré que Mme Thellen ait soutenu que c’est une offre aux organisateurs de la projection et que la décision leur revient, nous soupçonnons qu’au moins un des organisateurs a été forcé d’accepter (Hydro-Québec était un de leur commanditaire…), alors que la majorité des organisateurs contactés ont refusés de donner une tribune à Hydro-Québec, dans bien des cas où ils ont accepté (et nous avons accepté aussi) mais le représentant de Hydro-Québec ne s’est pas présenté.  À une occasion, nous avons appris à  5 minutes de la fin de la projection que la direction d’un cégep avait décrété que la période de questions/réponses serait plutôt un débat sur la scène, avec des discours et des tours de paroles entre Nicolas Boisclair et la représentante de Hydro-Québec.

 

Deux choses sont très dérangeantes dans ce dossier :

 

1 – Hydro-Québec possède bien évidemment un département de communication doté d’un solide budget. L’étude d’impact que Hydro-Québec a déposé au Bureau d’audience publique en environnement (BAPE) sur le projet Romaine constitue le point de vue de Hydro-Québec. L’étude d’impact est largement citée dans notre film, ainsi que de nombreux documents de la société d’état, certains publics, d’autres qui nous ont été transmis confidentiellement. Tous les chiffres et faits avancés dans le film sont soutenus par deux documents ou plus, de sources reconnues comme fiables. Nous considérons que le point de vue de Hydro-Québec a été largement répandu dans la société québécoise au cours du BAPE et à travers les multiples initiatives de communication sur le projet de la Romaine. Le documentaire « Chercher le courant » constitue notre tribune pour répondre au point de vue de Hydro-Québec et rétablir certains faits. Au public de tirer ses propres conclusions. L’insistance de Hydro-Québec d’intervenir dans le contexte de nos projections publiques constitue une tentative d’intervenir dans les termes d’une entente commerciale entre les Productions du Rapide-Blanc et les gestionnaires de ces salles de cinéma.

Alors que la société d’état, par la bouche de l’ancienne ministre des ressources naturelles, Mme Nathalie Normandeau, a fait de l’aplat-ventrisme devant le refus de Pétrolia de rendre public les termes de leur accord pour le pétrole de l’Île d’Anticosti, et avec le refus d’Hydro-Québec de rendre public les termes des octrois de grands blocs d’électricité aux compagnies minières dont Arcelor-Mittal (une information importante dans le contexte du Plan Nord), Hydro-Québec a l’arrogance de se permettre d’intervenir dans les accords commerciaux entre deux compagnies privées. Ainsi Hydro-Québec s’arroge le droit de décider quand la pluralité des points de vue est nécessaire au public québécois, et quand elle ne l’est pas. (VOIR MISE À JOUR EN BAS DE PAGE)

Cette intrusion dans nos pratiques commerciales privées est tout simplement inacceptable et doit cesser immédiatement.

 

2 –Hydro-Québec possède toutes les tribunes nécessaires à la bonne communication de ses positions. Pourtant, la société d’état a ciblé les auteurs du documentaire en offrant « systématiquement » aux organisateurs d’intervenir lors des projections publiques. Hormis une projection à l’École de technologie supérieure qui a été organisée avec un échange questions/réponses avec Nicolas Boisclair et Hydro-Québec, tous les autres événements étaient initialement de simples projections du film, suivi d’un échange avec un artisan du film. Cette insistance avouée à proposer un changement du contexte dans lequel des cinéastes utilisent leurs liberté d’expression est une forme d’intimidation que nous dénonçons vivement. L’argument de vouloir offrir une pluralité de point de vue au spectateur est fallacieux, surtout lorsque c’est Hydro-Québec qui décide quand cette pluralité de point de vue doit avoir lieu. Rappelons que le projet de la Romaine a eu droit à des séances du BAPE à Sept-Îles, dans la région de Mingan et au Havre-Saint-Pierre ; les citoyens n’ayant pas la capacité de se rendre dans ces endroits éloignés des centres urbains du Québec ne pouvaient pas participer directement, ils devaient envoyer leur questions au BAPE et consulter ensuite le BAPE pour y lire les réponses. Alors que la technologie permettait une diffusion télévisée ou Web des séances publiques, et une participation en direct à distance de tous les citoyens québécois, le gouvernement québécois n’a pas facilité l’expression de la pluralité des points de vue, alors qu’il l’a fait lors de d’autres séances du BAPE, dont celui sur les gaz de schiste. Dans ce contexte d’accès limité au BAPE, il faut voir tout le mépris pour la pluralité des points de vue qui s’exprime dans la déclaration de Martine Provost, chef des autorisations gouvernementales d’Hydro-Québec, à propos des environnementalistes qui demandaient à l’automne 2008 un débat public sur la Romaine : « S’ils veulent un débat public, qu’ils se présentent aux audiences du BAPE».

 

En octobre 2008, Nicolas Boisclair et moi-même avons donc fait le trajet aller-retour de 2300 kilomètres pour filmer la première étape du BAPE à Havre-Saint-Pierre.

Après la première soirée, le président du BAPE nous a signifié qu’il nous était interdit de filmer les séances publiques parce que nous n’étions pas un média reconnu et parce que ça risquait d’intimider les participants dans la salle. Il a aussi ajouté que c’était parce qu’il ne savait pas ce que l’on allait faire avec ces images, alors qu’il était de notoriété publique que nous étions en train de faire un documentaire sur le projet hydroélectrique de la rivière Romaine. Cette interdiction de filmer les séances publiques constituait une atteinte à notre liberté d’expression en tant que cinéastes documentaire. DOC Canada, l’association des documentaristes du Canada, a dénoncé cette interdiction à l’époque. Plus récemment, Simon Plouffe, le cinéaste du film « L’or des autres » a lui aussi été interdit de filmer lors du BAPE sur le projet de la minière Osisko à Mallartic. Cette tendance existe aussi ailleurs. Aux États-Unis, le cinéaste Josh Fox, réalisateur de « Gasland » a été arrêté et expulsé d’une commission du Congrès sur les gaz de schiste parce qu’il voulait filmer des audiences publiques. ( pour la vidéo de cette arrestation voir le site de Democracy Now! « Gasland » Director Josh Fox Arrested at Congressional Hearing on Natural Gas Fracking )

 

La liberté d’expression est attaquée de toute part par nos gouvernements, des société d’état et par des corporations, parfois de manière très directe, souvent de manière indirecte, parfois sous prétexte d’assurer la pluralité des points de vue, parfois pour protéger des ententes commerciales, parfois en accusant les détracteurs d’être des ennemis de l’état ou d’être du côté des pédophiles. Cette tendance est en cours depuis un certain temps déjà et rien ne nous laisse croire que ça va arrêter, au contraire. Ne laissons pas les institutions et les individus attaquer notre liberté d’expression sans répliquer haut et fort. Si nous ne défendons pas nos libertés fondamentales, personne ne le fera pour nous et nous les perdrons. Ça c’est une certitude.

 

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NOTE DE TRANSPARENCE : En tant que producteur de « Chercher le courant », j’ai eu la chance de participer à une dizaine d’échanges qui suivaient les projections du film. Depuis janvier 2011, je suis le représentant pour la mobilisation internationale pour DOC Canada ; je fais des études de cas sur la répression dont souffre des cinéastes documentaires et je fais des recommandations au comité de communications en vue des prises de position publiques de l’organisme.

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MISE À JOUR 27 février 2012 : La Coalition pour que le Québec ait meilleure mine demande au gouvernement de « Rendre publics les contrats d’Hydro-Québec… » avec les compagnies minières.