L’arrivée des fêtes est parfois une période douce-amère ; la production TV/Cinéma est parfois cruelle de ses dates de tombée. Heureusement, cette année je débranche deux semaines, question de réfléchir à la suite et de prendre le pouls de mes idées.
En 2013, il y aura bien sur quelques réflexions sur notre société et éventuellement des nouveaux projets documentaires, mais pour l’instant ce qui occupe le plus mes pensées est tout autre. Il s’agit de la fiction. J’ai presque peur d’écrire le mot qui va avec : roman.
Voilà, c’est dit. Je me sauve faire mes bagages ; je prends mes quartiers d’hiver dans le sympathique Mile End jusqu’à l’équinoxe.
Vous voilà bien énigmatique, Monsieur McCready…
De la «fiction» sur votre écran-radar? Du genre science-fiction ou tout simplement de nature générique (comme dans «récit-fictif-de-personnages-imaginés»), le tout dans un emballage de type «roman»?
Mais quoi qu’il en soit, apparemment un exercice de «création», de juxtaposition de mots permettant le développement d’une trame d’idées.
Ah… mais… de quelle trame d’idées plus précisément…! Voilà la première difficulté – bien qu’elle ne soit le plus souvent que la seule difficulté vraiment malcommode. Car, une fois le sujet et l’approche déterminés, le reste s’écrit tout seul ou presque.
Positionnez correctement vos antennes, et contentez-vous alors de transcrire ce que vous capterez. La soi-disant «création», ce n’est en grande mesure que de l’écoute attentive. Avec un peu de fignolage pour faire un beau paquet.
Par ailleurs, si cela pouvait vous intéresser, voici l’approche que je vous suggère et même vous conseille fortement, soit celle retenue par l’écrivain français Alexandre Dumas père (1802-1870), l’auteur des célèbres romans «Le Comte de Monte-Cristo» et «Les Trois Mousquetaires», entre autres. Ce grand romancier a ainsi déclaré:
«En général, je ne commence un livre que lorsqu’il est écrit».
Enfin, veillons constamment à ne jamais renouveler le navrant exploit dont nous a fait part cet autre écrivain français (contemporain de Dumas), soit Alphonse Karr (1808-1890), dans l’anecdote que voici:
«C’est une triste invention que l’écriture, l’ubiquité qu’elle donne aux personnes. Tel Monsieur, s’il ne savait pas à peu près écrire, serait simplement bête à Pékin; tandis que par une seule lettre, il est bête à la fois à Pékin et à Paris.»
Sortez vos antennes, Monsieur McCready. Et bonne réception!
Merci M. Perrier, ça macère lentement, ça s’écrit dans la tête et je coucherai ça sur papier ou ici. J’appliquerai dans les prochains jours l’approche que j’ai développé avec les Auteurs du Dimanche, soit y penser toute la semaine, et l’écrire le samedi et dimanche.