Le 12 février 2013, Hörður Torfason, l’homme qui a déclenché la révolution islandaise en 2008 a donné une conférence à l’Université Concordia. Vous pouvez lire ici un compte-rendu (en anglais seulement) : Activist Hörður Torfason Speaks at Concordia.
Il nous a raconté ses premiers jours de protestation, la progression constante du nombre de citoyens manifestant devant le Parlement, les casseroles qui ont culminé par quatre jours et quatre nuits de tintamarre et qui ont mené à la démission du gouvernement dirigé par le parti de droite, l’élection d’un nouveau gouvernement de gauche et l’écriture de la nouvelle Constitution islandaise. Jusqu’à ce moment, tout allait bien. L’économie n’était pas en meilleur état, mais le peuple faisait sentir sa voix et un vent démocratique soufflait sur le pays.
Sauf que l’Islande opère dans un système parlementaire où les citoyens doivent se contenter de vivre dans une démocratie représentative.
Lors de sa conférence en février Hörður Torfason exprimait une grande crainte : la nouvelle Constitution qui avait été soutenue par 68% de la population était sur une tablette au Parlement, les élus qui avaient pris le pouvoir après la démission massive du précédent gouvernement hésitaient. L’examen et l’adoption de la Constitution n’avaient pas encore eu lieu.
Après sa présentation, j’étais tellement bouleversé par ce que Hörður Torfason nous avait raconté que j’ai été lui demander de bien me répéter ce que je venais d’entendre. Je lui ai alors suggérer deux approches :
- Former un parti politique dont le mandat principal serait l’adoption de la nouvelle Constitution. Je lui ai raconté l’histoire du Parti Libéral du Québec en 1962 et l’élection référendaire pour la nationalisation de l’électricité. Un parti islandais nouvellement formé pourrait faire campagne sur ce programme d’adoption de la nouvelle Constitution, considérant que 68% des citoyens avaient voté pour ce texte.
- Former un parti politique dont le programme consisterait à établir une démocratie directe. Prenant acte du vote de 68% pour la nouvelle Constitution, ce parti entérinerait la nouvelle Constitution au premier jour du Parlement et proposerait d’opérer en démocratie directe, de permettre des référendums d’initiative populaire, de permettre que les citoyens votent sur de nouveaux projets de loi ou pour annuler des décisions antérieures du Parlement, et d’instaurer un mécanisme de destitution des élus.
À quelques semaines de l’élection du 27 avril 2013, à la dissolution du Parlement, Thorvaldur Gylfason a lancé un cri du coeur. Il est professeur d’économie de l’Université d’Islande et un des 25 membres élus (puis désignés par le Parlement) de l’Assemblée Constituante qui a rédigé la nouvelle Constitution pour le pays. Son texte est disponible en français ici : Putsch : la Constitution Islandaise rédigée par le peuple a été assassinée par le Parlement
Ainsi, après presque quatre ans de révolution, de contestation, d’assemblées, de rédaction d’une nouvelle Constitution, tous ces efforts pourraient être annihilés par l’élection d’un gouvernement de droite le 27 avril.
Peu importe les allégeances politiques, de gauche ou de droite, le Parlement islandais sortant a agi contre la volonté du peuple d’Islande.
Tout comme celui du Québec et du Canada, le système parlementaire actuel en Islande est obsolète. Une autre situation qui révèle l’urgence d’instaurer une démocratie directe.
Si vous voulez une démocratie directe, faudra attendre après la mort des boomers, parce qu’une des conséquence les plus sournoise du vieillissement de la population, c’est un virage à droite.
Et les partis politique l’on bien compris, les élections se gagnent et se gagneront à droite. Même le pq et le npd ont compris…
Vieillissement = peur et nostalgie.
Les islandais ont decide de s’isoler du monde exterieur et d’y rester. L’insularite a developpe une mentalite fiere et fermee a la fois et ce temperament deteint sur le social tout autant que sur la culture, l’economie et la politique.
Tout ce que l´on a consideré de l´exterieur comme une reponse anti-capitaliste ou un engagement social, comme la fermeture de McDonalds ou le refus du remboursement de la dette au FMI, n’etait selon moi qu´une autre facette de cette insularite qui tente de conserver le patrimoine et les moeurs islandais indemnes sur le sol islandais. Si McDonalds a fermé ses portes, ce n’est pas parce que les Islandais refusaient ce monstre capitaliste dans leur pays, mais plutot car celui-ci refusait l´utilisation de produits alimentaires islandais dans son menu. Encore, il est faux d´affirmer que ceci était seulement par souci écologique ou social, mais plutôt par une mentalité islandaise. Les PFK, les Tacos Bell, les Subway continuent de fleurir. Il en est de meme de ce refus d’adhesion a l’UE.
Il n´y a pas eu de grandes révolutions en Islande en 2009 ou de changements sociaux capitales. Beaucoup considerent que les choses n´ont fait que regresser pendant ces quatre annees. Il faut comprendre que le 68% des citoyens qui ont vote en faveur de la nouvelle constitution representent principalement Reykjavik et sa banlieue. Il est un bon indicateur de la population urbaine, mais ne represente pas geographiquement l’Islande. Lors des prochaines elections, 15 partis se presentent, plusieurs tiennent cette nouvelle constitution dans leur mandat. Principalement, des nouveaux et jeunes partis qui donnent peut-etre un nouvel espoir.
Pour finir, decue moi aussi par ce constat, j’ai remarque que la chute du capitaliste n’a ete qu’une evaluation exterieure, et que dans de nombreux coins de l’Islande, personne n’a crie victoire. Les islandais se voient encore rembourser des dettes suite a cette crise.
Le credit monopolise encore.
Sans cesser le combat.
Où personne ne semble se demander :
– pourquoi Hörður ne s’est pas présenté à l’élection des membres de l’Assemblée Constituante ; avait-il peur de mettre les mains dans le cambouis ?
– porquoi nun mpajorité d’Isl
Où personne ne semble se demander pourquoi :
– Hörður et ses amis ne se sont pas présentés à l’élection des membres de l’Assemblée Constitutionnelle ; avaient ils peur de mettre leurs mains dans le cambouis ?
– pourquoi dans un processus très démocratiques une majorité d’Islandais va voter pour des partis de droite ?
Peut-être ont ils d’autres besoins que la démocratie directe (qui d’ailleurs existe déjà largement en Islande !)
Michel
Quand je lui ai parlé, il m’a confié qu’il était sorti de sa « retraite » pour brasser la cage ; il avait arrêté de s’impliquer après avoir organisé les manifestations pendant toutes ces années.
Les islandais ont decide de s’isoler du monde exterieur et d’y rester. L’insularite a developpe une mentalite fiere et fermee a la fois et ce temperament deteint sur le social tout autant que sur la culture, l’economie et la politique.
Tout ce que l´on a consideré de l´exterieur comme une reponse anti-capitaliste ou un engagement social, comme la fermeture de McDonalds ou le refus du remboursement de la dette au FMI, n’etait selon moi qu´une autre facette de cette insularite qui tente de conserver le patrimoine et les moeurs islandais indemnes sur le sol islandais. Si McDonalds a fermé ses portes, ce n’est pas parce que les Islandais refusaient ce monstre capitaliste dans leur pays, mais plutot car celui-ci refusait l´utilisation de produits alimentaires islandais dans son menu. Encore, il est faux d´affirmer que ceci était seulement par souci écologique ou social, mais plutôt par une mentalité islandaise. Les PFK, les Tacos Bell, les Subway continuent de fleurir. Il en est de meme de ce refus d’adhesion a l’UE.
Il n´y a pas eu de grandes révolutions en Islande en 2009 ou de changements sociaux capitales. Beaucoup considerent que les choses n´ont fait que regresser pendant ces quatre annees. Il faut comprendre que le 68% des citoyens qui ont vote en faveur de la nouvelle constitution representent principalement Reykjavik et sa banlieue. Il est un bon indicateur de la population urbaine, mais ne represente pas geographiquement l’Islande. Lors des prochaines elections, 15 partis se presentent, plusieurs tiennent cette nouvelle constitution dans leur mandat. Principalement, des nouveaux et jeunes partis qui donnent peut-etre un nouvel espoir.
Pour finir, decue moi aussi par ce constat, j’ai remarque que la chute du capitaliste n’a ete qu’une evaluation exterieure, et que dans de nombreux coins de l’Islande, personne n’a crie victoire. Les islandais se voient encore rembourser des dettes suite a cette crise.
Le credit monopolise encore.
Sans cesser le combat.
C’est rassurant de savoir qu’il y a des partis politiques qui se présentent avec l’intention d’entériner la Constitution ; ce n’était pas le cas en février quand nous avons discuté lui et moi.
Quel beau sujet de conversation.Ce que je déplore par contre c’est que certains humains ont souvent tendance a se fier aux politiciens.Nous voulons que les politiciens arrangent tout et plaisent a tous ,portent de belles cravates et soient nos sauveurs!
Ne demande pas ce que le pays peut faire pour toi,mais ce que toi tu peux faire pour ton pays!
Quand le peuple Islandais décidera d’avoir une nouvelle constitution ,il aura une nouvelle constitution.Qu’ils persévèrent !
Quand le peuple Indien a décidé de se débarrasser (avec Ghandi en tête)de la royauté Britannique,l’Inde s’est débarrassée de cette royauté qui les écrasait.Un changement vient toujours de l’intérieur.Mais il faut de la persévérance pour surmonter des obstacles.Et quel modèle plus inspirant que Ghandi,un homme qui a persévéré tellement dans sa vie.
Mon constat, c’est qu’il y a une forme d’embargo médiatique sur ce qui passe en Islande.
Je présume qu’avec un gouvernement de droite, lslande va revenir « d’actualité » dans les médisa!
Bon soir, la structure de nos gouvernement »démocratique » a été mis en place il y a presque 100 ans! Pas surprenant qu’il faille moderniser. C’est la démocratie des idées qu’il nous faut.Suite à des années de travail un modèle est proposé qui réduit l’influence des partis et surtout de leurs chefs permettant à des parlements de citoyens bien informés de décider les politiques et les orientations nécessaire pour le bien commun. Ce modèle réalisable, modernise la structure en conservant les éléments qui fonctionnent. L’insatisfaction est général, le changement est inévitable. Adoptons un modèle plus efficace avant la prochaine crise environnementale ou financière.