J’ai toujours l’intention de me présenter comme candidat à la mairie de Montréal. J’ai déjà 1/3 des signatures requises.
Plusieurs personnes m’ont demandé pourquoi je ne solliciterai pas d’argent pour faire campagne aux élections municipales. C’est simple : parce que je trouve que les Montréalaises et les Montréalais ont assez payé. Les citoyennes et citoyens de Montréal se sont trop fait voler d’argent par des fonctionnaires, des élus, des compagnies de constructions, des firmes de génie-conseil et le crime organisé. Assez c’est assez. Je mènerai une campagne sans demander d’argent à personne et je ferai un décompte de mes dépenses sur ce blogue.
J’ai acheté plusieurs noms de domaine pour éventuellement y héberger ma campagne. Coût : 57,87 $ payé avec mon argent. Je dois parler au bureau des élections cette semaine pour obtenir plus de détails et respecter le règlement sur le financement de campagne. À suivre…
Si vous voulez donner à un autre parti politique, ça vous regarde, mais je pense qu’il est temps de penser la politique autrement.
Si un parti politique municipal ou provincial vous sollicite pour de l’argent, donnez-leur plutôt votre opinion sur la démocratie directe.
Réclamez des référendums à date fixe pour que ce soient les citoyens qui prennent les décisions importantes de votre ville ou votre arrondissement.
Réclamez un pouvoir de destitution des élus par référendum.
Réclamez votre place dans la cité.
Ça n’a pas de prix.
Votre approche, que certains – voire même plusieurs – pourront trouver louable, n’en est pas moins très déconcertante Monsieur McCready.
Faire campagne les poches vides (ou presque) et promouvoir l’idée de gérer à coup de référendums – ce qui s’avère en soi des initiatives plutôt coûteuses pour l’ensemble de la population, pour un «oui» ou pour un «non»… Pas très économique pour les citoyens, à ce qu’il me semble. Et pas davantage indicatif que ce serait un véritable «décideur» qui serait à la mairie non plus.
Il avait été, à l’époque, vivement reproché à l’ancien premier ministre Robert Bourassa de gérer ses politiques selon les sondages menés auprès de la population. Pour alors orienter ses décisions selon les opinions exprimées par le biais des dits sondages. Au moins, ces sondages étaient le fait de firmes de sondages privées, et non aux frais des contribuables.
Mais des référendums, c’est autre chose. De gros frais encourus à chaque fois, et payés à même les taxes des citoyens.
Et puis, je ne pense pas que l’idée de référendum ait tellement la cote depuis un bon moment. Une «référendite » aigüe s’est largement installée chez la plupart. Et au municipal, ce serait vraisemblablement encore moins populaire puisque la majorité des citoyens ne se déplacent habituellement pas pour aller voter pour le maire ou les candidats de son équipe.
Cela étant, des référendums coûteux auxquels ne s’intéresserait possiblement qu’une petite minorité de citoyens, en quoi cela pourrait-il avoir la moindre valeur, représenter le désir réel de monsieur et de madame tout-le-monde?
Malgré toute votre bonne foi, Monsieur McCready, vous donnez sérieusement l’impression d’être totalement à côté de la plaque.
Dommage. Car Montréal a certainement le plus grand besoin de mettre les bouchées doubles rapidement pour améliorer sa situation. Mais ce que vous proposez ne me paraît aucunement remplir la commande…
(Et, pour le moment, je ne vois personne en lice apte à remplir ladite commande.)
Pour les référendums, il y a toujours internet que le Montréalais pourraient utiliser. Aujourd’hui, qui n’a pas un ordi à la maison !!!
Pour les référendums, il y a toujours internet que le Montréalais pourraient utiliser. Aujourd’hui, qui n’a pas un ordi à la maison !!! C’est ça aussi faire de la politique différemment ! Enfin ça devient intéressant !!! Je regrette presque de ne plus être Montréalais 🙂
Voici une conférence théâtralisée sur le genre de démocratie que Denis McCready veux nous emmener…Même si ça nous vient de France, vous allez voir c’est très instructif
http://www.youtube.com/watch?v=dcmkAG3fESE#at=216
M. Perrier, j’apprécie toujours vos commentaires et ça me fait toujours plaisir d’y répondre. Je ne vous répondrai pas avec une langue de bois par peur de perdre votre vote. Vous êtes d’un précieux conseil parce que vous me donnez toujours de bonnes pistes pour préciser ma pensée et déboulonner quelques mythes. Merci!
Permettez-moi donc :
Le mythe du coût de la démocratie : un système permanent de référendums à date fixe coûterait quelque chose, mais de dire d’emblée que ça coûterait trop cher pour un « oui ou un non » est à la fois erroné et réducteur. Je parle de donner le pouvoir politique aux citoyens. C’est l’essence de la démocratie et en ce moment ce que nous vivons coûte très cher et ne nous donne qu’une pièce de théâtre bien rodé : l’argent des contribuables régulièrement volé par des élus pour se faire réélire sans donner aucun réel pouvoir aux citoyens. Ce qui coûte cher d’une élection est qu’elle se tient en une journée. Des référendums où les bureaux de scrutins seraient ouverts pendant 7 jours de 9h à 21h changeraient la densité des effectifs et cela permettrait en plus aux citoyens de voter à des heures qui leur conviendraient mieux.
Je ne veux plus de politiciens qui soient des « décideurs éclairés » et qui prétendent savoir ce qui est mieux pour les citoyens. Le mythe du bon père de famille qui décide pour les citoyens est infantilisant et dépassé. Sortons du Moyen-Âge de la politique et entrons dans la modernité : redonnons le pouvoir aux citoyens et que les élus ne soient que des véhicules de ces décisions.
Les sondages des firmes privées n’ont aucune valeur et servent la plupart du temps les intérêts politiques de certains groupes qui peuvent alors pointer du doigt les résultats biaisés et justifier leurs décisions politiques (voir Abacus et le Parti Conservateur…).
Beaucoup de citoyens ne se déplacent plus pour voter parce qu’ils sont tannés de cette mascarade. S’ils ont le pouvoir de décider par référendum et qu’on leur explique clairement comment ça fonctionne, ils viendront. J’en suis certain.
Je ne suis pas à côté de la plaque, je réponds aux colères et aux frustrations que j’ai entendu depuis plus de deux ans, à Montréal et partout au Québec, lorsque j’ai eu la chance de parler à des groupes de citoyens. Je ne rêve pas en couleurs ; je sens ce que les citoyens veulent et j’ai décidé de leur offrir.
La Suisse n’est pas une contrée extra-terrestre fictionnelle : c’est un pays où les citoyens ont le pouvoir et ils l’exercent. Le temps est venu pour le Québec.
Le 14 juillet dernier, dans un de vos précédents billets Monsieur McCready, je soulevais la «délicate» question de l’idéalisme vs le réalisme.
Mentionnant alors que moi-même – tout idéaliste que j’étais encore à une époque bien révolue – avait voulu me présenter comme commissaire à des élections scolaires. Et que j’avais recueilli beaucoup de signatures de personnes du milieu de l’éducation ainsi que du milieu artistique, dont je fais moi-même partie. (Membre de Socan depuis 1972)
Et puis, je notais que j’avais renoncé à poursuivre cette ambition de devenir commissaire. Car j’avais en cours de route réalisé que jamais je ne pourrais changer grand-chose à une façon de faire bien ancrée depuis des années. Tout se passe par contacts. Qui connaît qui et qui sympathise avec qui.
Pas très correct me direz-vous peut-être. Et vous auriez sur ce point absolument raison. N’empêche qu’il en va, en a été, et en ira toujours ainsi. Peu importe toutes les commissions Charbonneau ou autres que l’on pourrait instituer.
Et vous voilà, vous Monsieur McCready, à vouloir – avec des référendums citoyens – espérer changer le fonctionnement d’une grosse machine municipale.
Je ne vois aucune solution en vue aux problèmes multiples de Montréal. Pas plus votre approche que celles des autres candidats en lice. Et, même si ça fait terriblement ringard de l’écrire, j’estime sincèrement que seul un «Jean Drapeau» du XXIe siècle pourrait enfin nous tirer d’affaire…
Enfin, je vous trouve bien «brave» de persister dans vos efforts, Monsieur McCReady. Mais, hélas, je ne crois pas que vous ayez la bonne recette. Ou que celle-ci soit à point.
Merci tout de même.
En vous donnant une réponse (à la vôtre, en plein milieu des commentaires d’autres membres), je vous «teste» un peu…
Question de voir si vous aurez pris la peine de tout lire ce qu’on vous écrit.
Un candidat attentionné, surtout à ses débuts, ne raterait rien… il me semble.
Bonne journée estivale, Monsieur McCready.
De la part d’un membre de Voir qui espère pour le mieux en ce qui concerne notre métropole québécoise. Comme vous.
Haha! C’est de bonne guerre!
Je lis tout, mais parfois avec un peu de délai. Je suis conscient que la « machine » municipale est complexe et difficile à changer et en vous lisant, je sais que je sous-estime grandement le défi d’une pareille approche, mais je me dis que si je ne le fais pas, je m’en voudrai longtemps.
M. Jonathan,
Oui des votes par ordinateur seraient possible, mais pas exclusivement. Je voudrai qu’il y ait des brigades de scrutateurs qui se rendent dans les foyers pour personnes âgées, dans les édifices commerciaux, dans les Cégeps et universités afin d’aller au devant des électeurs et leur permettre de voter.
Je trouve intéressant la démarche de référendum. Toutefois, pour avoir une démocratie plus riche, je crois que ces référendums devraient être précédés d’assemblées délibératives pour que collectivement des gens décident les questions soumises à débat, car c’est bien beau cocher oui ou non, mais la démocratie directe, doit aller beaucoup plus loin que cela.
J’apprécie comme vous la force d’inspiration qu’une assemblée peut transmettre, mais je ne partage pas son usage pour déterminer les questions ou même y tenir un vote. Les questions pourraient être soumises par quiconque rassemble suffisamment de signatures (pétition officielle). Elles pourraient ensuite être débattues dans plusieurs assemblées, mais je laisserais aux citoyens la responsabilité de les organiser. Ensuite le vote se tiendrait comme n’importe qu’elle autre élection : vote secret dans un contexte contrôlé pour en assurer la validité, mais aussi pour protéger les citoyens des influences d’une grande assemblée.
Dans le contexte actuel ce que propose Denis peut sembler irréaliste. Parce que nous sommes à ce qui semble à la fin de l’Histoire de la civilisation et que nous acceptons que les décisions soient prises à New York ou à Davos. Ces décisions cependant donne à penser que nous vivons en ce moment la dernière grande fête de l’expérience humaine. Car après le capitalisme sauvage mondialisé, on peut vraiment se demander ce qui pourrait succéder. Et bien la seule chose qui peut vraiment durer sur le long terme, c’est la vie de quartier, avec un équilibre avec la nature, avec le milieu, avec l’environnement … C’est pas vrai que la frénésie actuelle peut être éternelle. On brûle la chandelle par les deux bouts, à tous les niveaux en ce moment. Bref, c’est un monde qui est à repenser. Et l’approche de Denis est un premier jalon … car il faut bien commencer à quelque part !
Bonjour le message s’adresse à Denis McCready.
Je vous suggère d’utiliser la plateforme liquidfeedback comme outil de démocratie directe et hybride.
Vous pourriez simplement appeler les citoyens à formuler des mandats impératifs sur cette plateforme (liquidfeedback.org) que vous-vous engagez à exécuter à la lettre. Pour le reste du temps et pour les décisions de petite envergure, vous avez la liberté de choix en tant que représentant élu.
Je vous suggère également d’offrir une couverture médiatique de toutes les activités de lobbyisme auxquelles vous aurez à participer. Ainsi, la population intéressée pourra formuler (et vous imposer) des mandats impératifs en toute connaissance de cause sur les dossiers qui les touchent.
Salutations,