BloguesDu haut de la King

FLN: Malajube et la mort du Bang Bang

Du haut de la King a d'abord été une chronique mensuelle que je tenais dans le journal alternatif Bang Bang. En février dernier, poussé dans ses derniers retranchements par la crise économique (comme si l'uppercut de la crise des médias écrits n'avait pas suffisamment porté), le journal devait renoncer à sa version papier. Quelques-uns des meilleurs journalistes et observateurs de la scène musicale émergente québécoise et internationale (André Péloquin, Simon Jodoin, Stéfane Campbell, Valérie Thérien) gardent la bête en vie, désormais seulement sur la Toile au http://www.bangbangblog.com/.

Ma dernière affectation pour Bang Bang se solda donc par un amer et sonique coït interrompu avec Malajube, dont le journal planifiait d'épier les moindres faits et gestes dans le cadre de la tournée-lancement de leur plus récent album, Labyrinthes. Je devais en couvrir les arrêts sherbrookois au Téléphone rouge, les 26 et 27 février dernier. Un papier écrit le lendemain, débordant de sentimentalisme et épiloguant de façon larmoyante sur la mort du Bang Bang, n'aura finalement jamais été publié. Mes archives personnelles en ont d'ailleurs perdu la trace.

Du reste, je garde comme unique et vif souvenir de ce concert l'image d'un Julien Mineau (chanteur), le capuchon de son coton ouaté x-small remonté sur la tête dans un Téléphone rouge devenu four à bois, et du regard éberlué des spectateurs en proie à d'abondantes sudations. Les moins pudiques auraient bien retirés leurs t-shirts eux, c'est dire.

Dans quelques minutes (18h), Malajube monte sur la scène Loto-Québec de la Fête du lac des Nations et le capuchon, d'imperméable, sera peut-être davantage de mise.

Une photo de Joey Lecours qui était mon partner-photographe ce soir-là. Tu vois man, je n'ai qu'une parole.