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L’écho des locaux: Farler’s Fury

La nécessité est la mère de l'invention… surtout quand on joue du punk, a-t-on le goût d'ajouter. Que faire, par exemple, lorsque son batteur doit rentrer à Sherbrooke subito presto alors qu'on se trouve à Vancouver, au beau milieu d'une tournée canadienne, en compagnie des légendes punk britanniques The Vibrators? Pour Farler's Fury, on poursuit coûte que coûte la route en formule acoustique. «Faire le maximum de shows, c'est ce qu'on veut», déclare solennellement son guitariste, Frank.

Sans renier son passé, la formation, d'abord taxée de réponse locale au punk celtique des Dropkick Murphys et Flogging Molly, dit vouloir désormais faire simplement du punk-rock avec de la cornemuse. La nuance est mince mais significative et montre que les musiciens savent trop bien que l'apport de cet instrument qui les fait instantanément sortir du lot est une arme à double tranchant qui peut, s'ils manquent de vigilance, tourner en eau de boudin.

Farler's Fury arrive ainsi à un carrefour et aborde le futur avec un désir de professionnalisme. «Avant, on ne se cassait pas trop la tête. On a enregistré des albums de qualité moyenne, on faisait des shows tout croches, bref, on n'était pas sérieux. En ce moment, on a un album en dedans de nous.» Ils se l'extirperont du corps à leur retour (parution prévue à l'automne), non sans s'offrir quelques jours de répit. Après plus d'une vingtaine de dates au Canada, ce n'est rien de déraisonnable. Le 16 juin à 21h30 au Bar Le Saloon, avec The Rebel Spell.

www.myspace.com/farlersfury