Montons à bord d'une machine à voyager dans le temps, destination Festival de musique émergente de Rouyn-Noranda, édition 2007. Christophe Lamarche-Ledoux et sa bande de Sherbrookois d'origine, Sexyboy, font danser furieusement le Cabaret de la dernière chance. Un succès, selon les observateurs. Rock the Basement, immense morceau électro-dance, rallie plusieurs jolies Rouynorandiennes. Pourtant, pour le leader, le cœur n'y est plus. Quelques mois après ce week-end boréal, sur la scène du feu Téléphone rouge, il annonce le démantèlement de Sexyboy, qui se nommera maintenant Rock Forest.
Du bluff? Pas tant que ça. Ce n'est finalement pas sa nouvelle entité créative que Lamarche-Ledoux a affublée du nom de l'arrondissement, mais une pièce de Man Machine, formé des ex-Sexyboy Philippe Bilodeau et Renaud Payant-Hébert ainsi que d'Olivier Pépin. Une chanson à l'atmosphère anxiogène qui suinte l'influence de Kraftwerk, auquel le groupe emprunte son nom.
Nettement moins pop que son prédécesseur, Man Machine, avec ses jeux de lumières et un système de contrôle du volume opéré par le batteur qui devrait révolutionner le processus de composition, se qualifie de «structure rock qui veut inventer un nouveau genre, la musique de demain». Un peu fort de café comme projet, mais ce serait tomber dans le panneau que de prendre Lamarche-Ledoux au mot. Du rock à saveur électro, en somme, fait par certains des membres à l'imaginaire le plus fourmillant de la diaspora sherbrookoise. Man Machine fera paraître un premier EP le 29 juillet.
crédit photo: Mac-xime